
Oui, je sais, tout le monde profite des derniers jours du mois de décembre pour regarder en arrière et passer en revue l’année près de se terminer. Je n’avais aucune intention de rejoindre ce cortège d’instants arrachés au passé et jetés dans la balance de ce qui est à garder et de ce qui est à jeter, à la façon des petits pois de chez Cendrillon. Jusqu’à l’instant où j’ai vu défiler, dans ma TL de chez Twitter, l’adorable dessin de Kurt Fleischer, un des artistes ayant contribué à embellir mes demeures – virtuelle aussi bien que réelle.
Quand j’ai vu le petit dessin tout ce qu’il y a de plus charmant, je me suis dit que c’était sans doute la meilleure façon d’exprimer l’état de quelqu’un tiraillé entre deux pulsions : celle d’aller de l’avant, de tourner le dos au passé et d’avancer vers les nouveaux horizons tendus au-dessus de rivages inexplorés. Et celle en même temps de s’attarder, de regarder en arrière et de contempler les mois passés avec ses instants de bonheur et de tristesse, ses succès et ses échecs, ses passions et ses indifférences.
Quant à la Bauge littéraire, 2017 est sans aucun doute l’année qui a vu l’Art devenir un de mes sujets favoris, l’année des découvertes et, dans certains cas, des retrouvailles aussi. Permettez-moi de citer juste quelques noms : Mar Ballesteros, Boldlyfashion, Cheunchin, SaraH con Hache, Kurt Fleischer, Antonin Gallo, Josep Giró, Carina Hein, Amber Jahn, Amber o’Brien, Joe Peck (pour toute référence, je vous renvoie à la page qui regroupe tous les artistes ayant contribué à la Bauge – La Bauge littéraire et ses en-têtes).
Ensuite, il y a bien sûr eu des découvertes littéraires aussi, que ce soit dans l’entre-deux de la bande dessinée, avec Totem Pole, cet excellent dessinateur qui m’a fait l’honneur de placer un lien vers mon article sur son site – ce qui m’a valu un véritable tsunami de visiteurs – ou les retrouvailles tant attendues avec l’univers d’Amabilia, dont 2017 a vu la publication des trois premiers volumes dans un recueil papier – préfacé par votre serviteur – et la reprise de l’intrigue dans un quatrième volume inoubliable, Les lèvres rouges de la Muse. Ou que ce soit dans le domaine plus « classique » des textes avec, entre autres, Christophe Siébert, Ziggy Kaïros, les Dead Men et leur ravissante créature, Violette Anthémis, Elvira Vodianova, Alexis Loranger, et j’en passe. Je ne vais pas gaspiller le temps, ni le vôtre ni le mien, à vous parler dans le détail des développements de mes goûts littéraires, mais on peut quand même constater que 2017 a vu, parmi les textes retenus pour fournir le sujet d’un article, une nette augmentation de ce qu’on pourrait classer de pornographique. Et je suis assez fier de vous avoir dégoté quelques perles capables de donner un certain lustre à ce genre décrié. Christophe Siébert, avec lequel j’ai eu un court échange là-dessus suite à la publication de mon article le concernant, a même parlé, à propos de ma façon de défendre ces textes-là, d’une « détermination qui frôle la rage » – une appréciation que j’assume pleinement.
Voici donc pour l’année que nous laisserons très bientôt derrière nous. Et 2018 ? Je n’ai pas vraiment de projets bien arrêtés, ni en ce qui concerne la Bauge elle-même, ni pour ce qui est de mes activités littéraires depuis bien trop longtemps délaissées. Je vais donc, en partie au moins, avancer au pif, au gré des découvertes faites au cours de mes expéditions sans cesse renouvelées dans les catalogues des éditeurs numériques ou grâce aux coups de pouce de mes amitiés littéraires. Et puis, je vais sans aucun doute continuer à vous parler d’art, mes passages quotidiens chez DeviantArt me donnant ample matière pour en distiller des articles. Et puis, une idée que je vais sans doute poursuivre, peut-être en collaboration avec Aurélie Gaillot, c’est de renforcer les échanges avec les auteurs en leur proposant des interviews pour mieux découvrir les femmes et les hommes derrière les textes et ce qui les fait marcher. À part cela ? Il y a évidemment des publications programmées pour 2018 que j’attends impatiemment, comme celle du tome 5 d’Amabilia, ou la fin de la Saga de Mô, épopée signé Michel Torres que je suis assidûment depuis la publication de son premier volume il y a ce cela bientôt quatre ans (et dont je vous dois toujours la chronique du dernier volume en date, Skaoté). Et il y aura bien sûr des noms nouveaux, des prétendants littéraires inconnus au bataillon, et le Sanglier sera là pour en parler à ses fidèles lectrices et lecteurs. Et je me réjouis déjà de croiser ces nouveaux-venus parce que c’est là un des plus grands plaisirs de mes activités en tant que propriétaire de la Bauge littéraire – fourrer le groin dans l’humus où poussent les talents et me délecter de ce que ceux-ci me font découvrir. Je vous laisse donc dans l’attente des articles à venir, mais pas sans auparavant vous souhaiter une bonne année !