Vio­lette Anthé­mis – une star­lette aus­si ban­dante que loufoque

Quand on n’a plus rien à perdre, on se lâche et on fonce. Ensuite, on ter­mine la course en s’é­cra­sant contre le pre­mier mur venu. Cela pour­rait être la fin de l’his­toire, sauf que cer­tains, quand les dieux leur font vrai­ment la gri­mace, finissent par poker un San­glier en train de pai­si­ble­ment som­no­ler au fond de son repaire, en proie à des rêves aus­si humides que pas­sion­nants. Et tant pis si la bête aus­si brus­que­ment réveillée décide ensuite de se sai­sir de son cla­vier… C’est ce qui vient d’ar­ri­ver à cer­tains Dead Men (et Women) qui ont eu la glo­rieuse idée de parier au mal­heur en inven­tant un per­son­nage des plus débri­dés – per­son­nage sur lequel ensuite ils de déchaînent en lâchant un tsu­na­mi de fan­tasmes de plus en plus impro­bables et de plus en plus vio­lents. J’ai nom­mé Vio­lette Anthé­mis, une jeune femme au phy­sique superbe qui sert de cible aux dards empoi­son­nés d’une bande de Deads de tous genres dans l’es­poir d’at­ti­rer le chaland :

Vio­lette Anthé­mis a été ima­gi­née pour com­bler une période dif­fi­cile et ren­trer de quoi évi­ter de perdre de l’argent. [1]Qu’est-il adve­nu de Vio­lette Anthé­mis ?

Miss Edith Oswald incarnant Violette Anthémis pour la couverture de Bondage.
Miss Edith Oswald incar­nant Vio­lette Anthé­mis pour la cou­ver­ture de Bondage.

À l’op­po­sé de la plu­part des héroïnes, Vio­lette Anthé­mis à un visage et – détail plus impor­tant encore dans le milieu dont nous par­lons – un corps. Celui de Miss Edith Oswald que vous pou­vez décou­vrir non seule­ment sur les cou­ver­tures et les pages du site qui lui sont consa­crées, mais aus­si à l’in­té­rieur des textes, dans un état qui ne laisse plus de ques­tions quant aux détails d’une ana­to­mie des plus délicieuses.

Com­ment ai-je croi­sé la route d’une créa­ture aus­si allé­chante ? Ques­tion de détail, peut-être, que je vais quand même abor­der ici, parce qu’elle me per­met de sou­li­gner l’im­por­tance du côté visuel du monde de Vio­lette Anthé­mis :  Je suis tom­bé sur celle-ci – et sur la bande des décé­dés lou­foques, ses pères et mères spi­ri­tuels – en par­cou­rant, une fois de plus, les tré­sors de Deviant Art. Oui, je ne vais pas vous le cacher, je suis accro à ce site et à (presque) tout ce qu’on peut y trou­ver en se lais­sant empor­ter par le cou­rant des mots-clé et des recherches. Moi, en géné­ral, c’est en tapant « nude woman » dans la caté­go­rie Dra­wings and Pain­tings. Lec­teur assi­du, tu es au cou­rant de toutes les décou­vertes qui ont lar­ge­ment contri­bué au décor de la Bauge ; lec­teur novice ou occa­sion­nel, je t’in­vite à cli­quer sur un des liens pour te lan­cer dans une expé­di­tion des plus prometteuses !

Mais reve­nons à notre Vio­lette ! Je reste admi­ra­tif devant l’i­dée des Deads de se ser­vir d’une belle femme peu farouche pour lan­cer une série lit­té­raire – et pour se faire des couilles en or, comme dirait l’a­mi Zar­ca ! Après tout, des mil­lions de pro­duc­teurs de films de cul ont déjà eu cette excel­lente idée – qui a donc fait ses preuves depuis belle lurette. Et, droits dans leurs bottes, les Deads ont pris le corps de la Miss comme point de départ pour tis­ser des his­toires que rien ne réunit sauf les charmes de la belle – et une approche tota­le­ment décom­plexée de l’é­ro­tisme. Qu’ils n’hé­sitent pas à tour­ner au ridi­cule et au gro­tesque, selon l’hu­meur de celle ou de celui qui met sa plume au ser­vice du col­lec­tif et de ses besoins pécuniaires.

À lire :
Galan Dorgia, Administre-moi

Ima­gi­nez un peu une Vio­lette dans le rôle d’un agent secret, sur­prise par un enne­mi déci­dé à tout et qui n’hé­site pas à lui tirer des­sus pen­dant qu’elle se pro­mène dans le plus simple appa­reil. En train de chè­re­ment défendre sa peau, quelle n’est pas sa sur­prise quand, cou­chée sur le ventre et les fesses à l’air, offrant une vue des plus splen­dides, elle sur­prend une langue en train de pro­fi­ter de l’in­dé­cence de sa posi­tion ? Et com­ment ne pas admi­rer l’exem­pla­ri­té d’un jeune homme – puceau – qu’on entend proclamer :

« Si je dois mou­rir aujourd’­hui, je veux au moins avoir léché un cul ! » [2]Vio­lette Anthé­mis, That Pee­ping Tom epi­sode, chap. 9

Ima­gine-t-on atti­tude plus louable face à une mort cer­taine ? Et pour­quoi se pri­ver de ces ultimes délices quand l’agent en ques­tion n’hé­site pas à expo­ser ses fesses à des assauts aus­si déli­cieux ? Plus tard, on appren­dra la mort du jeune homme qui, avant de pas­ser l’arme à gauche, a eu l’oc­ca­sion de tirer un der­nier – et pre­mier – coup. Ce qui donne l’oc­ca­sion à Vio­lette de lui com­po­ser une épi­taphe qui a au moins le mérite de faire mar­rer les lecteurs :

« Mais ce qui lui man­quait en taille, il le com­pen­sait en briè­ve­té. » [3]Vio­lette Anthé­mis, That Pee­ping Tom epi­sode, chap. 11

Pen­dant une année entière[4]Consul­tez le plan du site pour trou­ver une liste des publi­ca­tions !, les Deads se sont lâchés en ima­gi­nant Vio­lette dans toutes les situa­tions – et toutes les posi­tions – ima­gi­nables, offrant les textes dans une ver­sion gra­tuite – rien que le texte – ou payante et illus­trée par des images d’une Vio­lette en train de se désha­biller. Une Vio­lette qui – visi­ble­ment – adore dépan­ner les ima­gi­na­tions défaillantes. Un modèle de busi­ness aus­si géné­reux que malin auquel on sou­haite un énorme suc­cès. Et qui a fonc­tion­né au rythme d’un texte par mois, plus quelques autres pour célé­brer des évé­ne­ments comme la Saint-Valen­tin ou Hal­lo­ween, pro­pices aux ima­gi­na­tions débri­dées de l’é­quipe des Décédés.

Mal­heu­reu­se­ment, le San­glier est arri­vé trop tard pour plei­ne­ment pro­fi­ter des charmes de Vio­lette Anthé­mis. La col­la­bo­ra­tion entre Miss Edith Oswald et les Deads ayant pris fin, la gale­rie secrète qui lui avait été consa­crée n’existe plus, et la fonc­tion­na­li­té qui ser­vait à « inci­ter Vio­lette à se désha­biller un peu plus » (à tra­vers un lien conte­nu dans les textes) est tout sim­ple­ment HS. C’est dom­mage, mais M. Gor­bat­chev le disait avant moi : « La vie punit ceux qui viennent en retard », et je n’ai donc qu’à me prendre à moi-même si je suis pri­vé des charmes d’une femme aus­si attrayante que la Miss qui, pen­dant un an, a incar­né une créa­ture des plus ado­rables dans la mul­ti­tude des rôles qu’elle était appe­lé à incarner.

À lire :
Les arbres et la Forêt

À vous, chers lec­teurs, de pro­fi­ter de l’u­ni­vers de Vio­lette Anthé­mis. Et peut-être qu’on ver­ra s’ou­vrir cette bou­tique qu’on nous pro­met depuis des mois et où seraient pro­po­sés ces textes illus­trés – en ver­sion Chee­se­cake – que, pour l’ins­tant, on y cherche en vain. En atten­dant, des lec­teurs, sub­ju­gués par un per­son­nage aus­si miro­bo­lant, ont rele­vé le pari de conti­nuer la saga et ont à leur tour com­po­sé des textes pour célé­brer les fastes de Vio­lette. Mer­ci à l’é­quipe des Deads de les rendre dis­po­nibles sur le site !

Une remarque avant de conclure : Comme vous l’a­vez vu, il n’y a plus eu de nou­velles publi­ca­tions dans la série des Vio­lette Anthé­mis depuis le mois de décembre 2015. Ailleurs sur leur blog, dans un article daté du 5 juillet 2016, on apprend que l’as­so­cia­tion avec Miss Edith Oswald a pris fin, et que les Deads sont à la recherche d’une « nou­velle Vio­lette Anthé­mis ». Il sem­ble­rait que cette reprise a fina­le­ment été annu­lée (pour les rai­sons invo­quées, cf. l’article du 27 février 2017), mais j’en retiens sur­tout que l’é­quipe – ou cer­tains de ses membres, au moins – a fini par trou­ver un inté­rêt autre que pécu­niaire dans la che­vau­chée débri­dée des aven­tures de Vio­lette. Et quelques mois plus tard, on lit sur le même blog que non seule­ment les Deads ont trou­vé une nou­velle Vio­lette (une Juliette, au fait), mais que celle-ci, en proie à ses propres vel­léi­tés lit­té­raires, a rédi­gé « une nou­velle gri­voise » qui serait depuis en train d’être retra­vaillée pour conti­nuer la tra­di­tion des Vio­lette Anthé­mis ! Une nou­velle qui, même si elle date du mois de mai, me rem­plit de plai­sir et me rend fou d’es­poir de pou­voir m’embarquer dans une nou­velle expé­di­tion. Une expé­di­tion en com­pa­gnie d’une femme dont on nous dit le plus grand bien, à pro­pos de « sa mau­vaise foi, [de] son mau­vais esprit et [de] ses deux nichons. »

Réfé­rences

Réfé­rences
1 Qu’est-il adve­nu de Vio­lette Anthémis ?
2 Vio­lette Anthé­mis, That Pee­ping Tom epi­sode, chap. 9
3 Vio­lette Anthé­mis, That Pee­ping Tom epi­sode, chap. 11
4 Consul­tez le plan du site pour trou­ver une liste des publications !
Dessin d'une femme nue debout, vue de profil. Elle tient un gode dans la main droite qu'elle est en train de s'introduire dans le vagin.
Dessin réalisé par Sammk95

Commentaires

Une réponse à “Vio­lette Anthé­mis – une star­lette aus­si ban­dante que loufoque”

  1. Oh, le mec, eh !
    Y nous dit ça, comme ça, au débou­té, alors que je bosse sur un script de panier élec­tro­nique, eh !
    Le mec !
    Non mais ?

    Bon, en même temps, pen­dant que je réponds ici, je ne tra­vaille pas.
    Alors si ça tarde, c’est entiè­re­ment sa faute, au mec.
    Sérieux.
    Le mec, quoi.

    En plus, je com­prends pas : pour­quoi y nous démonte pas comme les autres ? Géné­ra­le­ment, on nous dit que nous sommes endé­mi­que­ment cré­tins, que nous culti­vons démiur­gi­que­ment la faute d’orthographe, que nous ribau­dons sans ver­gogne avec la gram­maire, que nous sommes patho­lo­gi­que­ment racistes (si si, c’est arri­vé une fois), et glo­ba­le­ment que notre place serait à bord d’une navette en direc­tion de Mars. En classe économique.

    Moi, je dis, méfiez-vous de La Bauge Lit­té­raire : le mec, il est pas comme les autres.

    Bon, allez. Je veux bien faire confiance (je suis endé­mi­que­ment cré­tin, après tout). Demande donc une ver­sion chees­cake d’une des nou­velles, je te l’enverrai à l’œil quand elle sera prête.
    Ouais, je viens de trans­for­mer l’article en article sponsorisé.