Le monde de l’édition est en ébullition. Depuis l’arrivée en masse des liseuses de tout gabarit (Kindle, Nook, Kobo, Ipad & Cie), on annonce la fin du livre en papier, si ce n’est le crépuscule de la civilisation en général et de l’édition en particulier. Il est vrai que j’aime beaucoup les scénarios un peu extrêmes et la fin d’un monde en fait très certainement partie. Mais qu’en est-il réellement de l’édition numérique, de son potentiel et des défis qu’elle relève (ou pose) ?
Et si, pour éclairer nos lanternes, on donnait la parole à un de ces ogres que certains s’efforcent de peindre dans les couleurs les plus noires possibles tandis que d’autres le présentent comme une sorte de messie capable de libérer la culture des griffes des profiteurs en tous genres ? C’est ce que j’ai choisi de faire, et j’ai le plaisir de vous présenter une interview avec Paul Leroy-Beaulieu, co-fondateur des Éditions Edicool, éditeur « 100% numérique ».

La Bauge : Bonjour Paul, et merci d’avoir pris la peine de pénétrer au fond de ma bauge. Avant d’aborder Edicool, est-ce que tu peux te présenter à nos lecteurs ?
Paul Leroy-Beaulieu : Bonjour Thomas. D’abord merci à toi de me recevoir sur ton blog. Je suis Paul Leroy-Beaulieu, j’ai une trentaine d’années et suis ce qu’on appelle un « entrepreneur ». J’ai fondé Edicool en 2009 avec un associé, Alexandre Richard.
J’ai décidé de fonder Edicool car je suis d’un coté un grand lecteur et de l’autre un féru d’internet et un passionné de nouvelles technologies. Au sein de cette jeune maison d’édition, je m’occupe un peu de la paperasse, de la communication, des liens avec nos auteurs, de la veille… mais tu sais être à la barre de sa propre embarcation, c’est aussi toucher à tout. Je fais aussi le ménage dans le bureau, le café et les photocopies :)
Dis donc, Paul, on dirait qu’il y a un petit côté « Geek » dans le métier d’éditeur numérique:-) Edicool, c’est donc un projet qui ne date pas d’hier. Est-ce que tu peux dresser un petit historique à l’intention de mes lectrices / lecteurs ?
Bien volontiers ! Edicool est donc né en 2009 de l’idée un peu folle de rassembler auteurs et lecteurs au sein d’une même plate-forme. Le développement a pris pas mal de temps et c’est, finalement, à l’été 2010 que nous avons pu sortir une première version. Malgré beaucoup de travail de notre part, quelques rencontres intéressantes et qui auront une certaine importance dans l’avenir d’Edicool, la mayonnaise n’a pas vraiment pris.
Aussi, après une année de bons et loyaux services, l’aspect communautaire du site a été rangé dans un tiroir. Dont il ressortira peut être un jour, qui sait ?
A l’automne 2011, Edicool a donc « muté » en un éditeur classique certes, mais uniquement numérique. Nous sélectionnons donc les manuscrits que nous recevons, nous décidons d’une ligne éditoriale, nous travaillons sur les textes, les visuels, nous en assurons la promotion, etc, etc… Bref tout ce que pourrait faire un éditeur classique (papier, j’entends), nous le faisons. Mais dans un écosystème bien différent, le numérique.
Plate-forme communautaire au départ… On dirait qu’une idée pareille a de quoi séduire les adeptes des nouvelles technologies. Tu as sans doute analysé les raisons de cet échec, est-ce que tu pourrais nous expliquer pourquoi « la mayonnaise n’a pas pris » ? Trop de concurrence ? Pas assez de participants ?
Les deux mon Général ! En fait, sans doute même un peu plus. Ce n’est jamais simple quand tu entreprends de revenir sur ce qui n’a pas fonctionné. Mais c’est plus que nécessaire quand on sait qu’on apprend bien plus de ses échecs que de ses réussites.
Trop de concurrence ? Oui, sûrement. Mais de la concurrence indirecte. En fait nos concurrents étaient ceux qui mettent gratuitement à disposition du lecteur des contenus. Ainsi tous les blogs d’auteurs par exemple, le tien en fait partie :) Les autres éditeurs numériques, je les considère plus comme des partenaires avec qui on essaye de faire avancer la machine, que comme des concurrents.
Pas assez de participants ? Évidemment ! Ça sonnait un peu creux. Vincent [Bernard, ndlr], que tu connais bien, m’a dit un jour qu’il y avait une différence importante entre le fait de publier, avec plus ou moins de régularité, sur un blog personnel et la volonté de s’inscrire dans une véritable démarche d’édition.
Et notre vision d’Edicool était aussi sans doute à coté des attentes des participants. Nous avons voulu fournir un certain nombre de fonctionnalités, résultat on a sorti une usine à gaz…! Raté !
J’ajouterai à cela qu’en réalité l’écriture « 2.0 » au fil des critiques positives et négatives apportées par des lecteurs-contributeurs est un exercice bien compliqué. L’auteur a son propre univers, qu’il n’a pas forcément envie de faire partager alors qu’il est dans un processus de création.
Retour donc à la case édition numérique « classique ». Tu as écrit dans ton blog « n’en déplaise à Beigbeder, le numérique est l’avenir de l’édition ». L’édition numérique a pourtant un grand nombre de détracteurs, comme justement pour rester en France, Beigbeder ou encore Moix. Quels sont donc, d’après toi, les atouts majeurs du numérique ?
Tout d’abord pour en revenir à ce que j’ai écrit, oui et je te le réaffirme aujourd’hui. De même il y a quelques siècles je t’aurais dit que l’avenir était au livre imprimé. On passe d’un support à l’autre, point.
Maintenant quand on me parle de « livre objet », de « sensualité », de « toucher » et d’« odeurs », je suis parfaitement d’accord. Disons que l’un et l’autre peuvent très bien cohabiter dans un premier temps, mais que le livre « papier » va avoir tendance, dans un futur plus ou moins proche, à s’effacer au profit des tablettes et autres liseuses.
En ce qui concerne les atouts du numérique, ils sont nombreux. Mais à mon avis ce n’est pas aux technophiles de s’approprier le livre numérique, c’est plutôt à ceux qui créent, aux auteurs.
L’édition appartient aujourd’hui à de grands groupes qui sont dans une logique de croissance et de rentabilité. Ils ne peuvent pas se permettre de prendre trop de risques. Nous, on a rien à perdre. Si un texte nous plaît, on l’édite. Plusieurs heures de travail, la fabrication du fichier et on lance dans les tuyaux. On a pas à imprimer, distribuer et pilonner les invendus. Nous sommes libres, avec peu de contraintes. On travaille comme de véritables passionnés, sans se préoccuper des ventes et des chiffres. Juste avec la satisfaction de faire vivre et exister des textes. Bref, on défend une certaine idée de la littérature numérique.
Les éditeurs numériques seraient donc plus libres. Justement, quand on regarde le monde de l’édition traditionnelle, on peut avoir l’impression que celui-ci est très fermé voire hermétique, et quand on fréquente de jeunes auteurs, c’est là une de leurs doléances majeures. Est-ce que le numérique peut offrir, à côté de l’auto-édition, un terrain plus facilement accessible aux auteurs débutants, ou est-ce que les mêmes règles s’appliquent ici et là ?
Merci de préciser « à coté de l’auto-édition » car pas mal de personnes font encore l’amalgame entre édition numérique et auto-édition.
On peut dire que les mêmes règles s’appliquent en ce qui concerne le sérieux du travail et les critères de sélection. Ensuite, comme je te le disais, nous sommes plus libres. On peut oser, miser sur un auteur inconnu. En règle générale, les éditeurs numériques ne craignent pas d’éditer de jeunes auteurs.
Je crois aussi que nous sommes plus accessibles. Nous dialoguons par mails, par tweets. Si tu veux trouver mes coordonnées, ce n’est pas bien compliqué. Donc oui, c’est moins fermé que l’édition traditionnelle mais ce n’est pas une raison pour sacrifier la qualité.

La facilité… S’il est plus facile de se faire éditer, en tant qu’auteur débutant, par un éditeur numérique, il est plus facile aussi de copier et de distribuer les livres – même sans passer par la caisse. On sait que l’ère numérique pose déjà de gros problèmes aux cinéastes et aux musiciens. Edicool a quand-même opté pour la distribution de ses livres sans DRM (Digital Rights Management). Pourquoi ?
Le sujet est délicat, mais notre avis, chez Edicool, est très tranché : il est absolument hors de question de barder nos livres de DRM.
Peut-être faut-il commencer par dire à tes lecteurs en quoi consistent les DRM dans un livre numérique ? Pour simplifier, on peut dire que les DRM restreignent les conditions de lecture du livre. Ainsi le livre numérique téléchargé ne pourra être lu que sur tel ou tel support, dans telle ou telle zone géographique, etc…
Alors que le livre numérique a du mal à décoller en France, je ne vois absolument pas l’intérêt d’aller « emmerder » le lecteur.
Ensuite il faut savoir une chose : casser les DRM est un jeu d’enfant. Il ne te faudra que quelques rapides manipulations pour libérer ton livre. Après libre à toi de le mettre à disposition des autres, ou pas. C’est le jeu du chat et de la souris. Dès que tu crées de nouveaux DRM, des petits malins les font sauter, puis ça recommence, indéfiniment…
Donc, un éditeur qui s’interdit les DRM prend des risques en ce qui concerne le piratage et la violation du droit d’auteur. Oui, c’est vrai. Mais voilà la réalité des nouvelles technologies et d’internet. Mettre un flic derrière chaque internaute… Ben voyons !
À contrario celui qui met des DRM dans ses livres passe, tu me pardonneras l’expression, pour un gros con. D’abord, sa protection ne sert à rien, ensuite il va se retrouver à la disposition de tous sur internet car un petit malin ayant libéré le fichier et pour sanctionner les pratiques de l’éditeur, se vengera, en quelque sorte.
Je constate qu’il ne faut pas avoir peur de prendre des risques dans ce beau monde qu’est le numérique. Qui, d’ailleurs, est en train d’évoluer : au départ, il y avait quelques textes et des images numérisés, ensuite on a rendu disponibles des bibliothèques entières, à travers Gutenberg, Gallica ou, plus récemment, Google Books. Le numérique s’est en quelque sorte approprié ses prédécesseurs. Maintenant, on assiste à l’émergence de quelque chose de nouveau, et il y a des e‑books « enrichis ». Edicool en a sorti un premier exemplaire en février, Aimer, c’est résister. Quels ont été les défis pour les auteurs et l’éditeur ?
Alors, premier défi, et défi de taille : canaliser Franck [Laferrère, ndlr] :) Bien évidemment je plaisante. On va dire que les défis pour ce genre de livre sont de deux registres : l’administratif et la technique.
Pour ce qui est de l’administratif, je te laisse imaginer la gestion de 14 auteur(e)s/compositrice/illustrateurs. En plus nous n’avions qu’un peu plus d’un mois pour tout faire. Ça aura été une sacrée course. Mais on l’a fait.
En ce qui concerne la technique, je m’en occupe moins. Mais il nous a fallu quelques ressources pour arriver à tout accorder. Trouver des solutions aussi pour que le texte de Laurent, dont la mise en page est très particulière, s’affiche correctement. Trouver une solution, aussi, pour que la bande son ne nous lâche pas en plein milieu de la lecture.
Bref, tout ça devait être prêt pour le 14 février, Galerie de Nesle à Paris et, évidemment… ça n’a pas été le cas. Heureusement, grâce au talent de Dominique Frot, qui a lu les textes, c’est passé inaperçu !
Nous avons, par la suite, fait les modifications nécessaires et le livre était disponible au téléchargement quelques jours après.
Un e‑book enrichi, c’est alors, comme tu le dis, le fruit d’une collaboration. Il ne suffit plus d’avoir des auteurs et, à la limite, des illustrateurs. Il faut y rajouter des compositeurs et des réalisateurs (pour les clips) et peut-être même des scénaristes. Est-ce que cela change la conception de ce qu’est un livre ?
Je réponds à ta question par une autre. Qu’entends-tu par « livre » ?
Hum… OK, tu as raison de rappeler qu’il y a beaucoup de réflexions derrière les mots. Précisons alors : Je fais abstraction de l’objet concret, et j’entends par « livre » le texte même, dans sa forme virtuelle, qui a besoin d’un support pour se « matérialiser », pour que le lecteur puisse en profiter.
Alors nous sommes plutôt d’accord sur la définition : le fond et la forme, le contenu et le contenant.
Évidemment, un livre enrichi qu’on lit sur une tablette accompagné d’illustrations et d’une bande-son n’a, apparemment, plus rien à voir avec un livre papier. Cependant, qui ne s’est jamais retrouvé à prendre plaisir en lisant un livre, dans son salon, avec un peu de musique qui l’accompagne. Avec un e‑book enrichi tu as cette expérience en un seul et même objet.
Du livre, on ne conserve plus que le texte et on le met en valeur. La musique est au service du texte, mais on peut aussi concevoir l’inverse. Disons que l’ensemble se doit d’être cohérent pour arriver à une expérience de lecture intéressante. Avec « Aimer, c’est résister », et grâce au talent des auteurs et artistes qui y ont participé, je pense que nous avons réussi.
Si le texte, alors que nous parlons de livre et d’e‑book, est absolument essentiel, on peut aussi convenir que de nouveaux chemins restent à découvrir. C’est une opportunité pour le numérique. Opportunité que nous nous devons de saisir.
Tous ces artistes doivent être payés. En même temps, les e‑books se vendent meilleur marché que les livres traditionnels. Est-ce qu’un tel hybride peut rapporter assez d’argent pour rémunérer les collaborateurs ?
Tu mets le doigt sur un sujet difficile. Avec des auteurs qui connaissent mal l’écosystème numérique, c’est souvent la fin de l’histoire d’amour.
J’ai heureusement le sentiment que beaucoup agissent par passion, par l’envie d’être lus et découverts, plutôt que par soif d’argent et de reconnaissance. C’est plus facile pour la relation qui existe alors entre l’auteur et son éditeur.
Moi même j’ai écrit un livre sur l’auto-édition. Si je suis bien évidemment déçu par le nombre de ventes, je ne remets pas en question le travail de l’éditeur qui l’a publié. On a beau, parfois, faire de son mieux et tout mettre en œuvre, les résultats peuvent être décevants.

Alors, pour en revenir à ta question et à ces livres collectifs, tu imagines la complexité de la tâche quand tu as dix auteurs (Les 10 petites suites) ou 15 artistes (Aimer, c’est résister). Non, ce n’est pas rentable, ni pour l’éditeur, ni pour les auteurs. Mais, crois-moi, c’est une sacrée expérience des passionnés. C’est un peu fou, très intéressant, très enrichissant et, rien que pour ça, nous continuerons. Depuis la première sortie des « 10 » j’ai, à titre personnel, rencontré des personnes qui m’ont beaucoup apporté. Avec des regards différents du mien, des échanges. Ça stimule, on apprend et on avance.
Et les réactions des lecteurs ? Est-ce qu’ils apprécient le format enrichi ?
Il faudrait leur demander :) Il y a deux types de lecteurs numériques : ceux qui ne s’attachent qu’au texte et ceux qui veulent vivre une autre expérience de lecture. Pour l’intérêt du livre numérique, il faut que les deux cohabitent. Donc que les éditeurs respectent ces différentes visions. Elles sont toutes les deux respectables et le format enrichi ne fait pas « crever » le texte.
Cependant, j’essaye aussi de mener Edicool comme je le souhaite donc aussi avec mes convictions et mes envies. Si je veux lire Maupassant, Éluard, je pose mon Kindle et file dans la bibliothèque. C’est comme ça. En revanche j’apprécie énormément me promener sur l’iBookstore ou le KindleStore pour découvrir des nouveautés 100% numériques. Je dirai que je ne lis presque plus que ça. Pour moi, c’est de la littérature qui n’existerait pas sans le numérique. C’est en cela que c’est intéressant.
Parmi les retours que nous avons eus de la part de lecteurs, je n’ai pas eu (trop) de plaintes. L’accueil a été plutôt positif. Et puis tu sais, je crois que ceux qui sont branchés numérique sont plutôt avides de nouveautés. Pour eux, il s’agit d’une expérience. Après, elle est appréciée ou non, mais la tentative est toujours saluée. Et ça c’est agréable, car en n’essayant rien, tu ne risques pas de te tromper !
Restons encore un peu dans ce domaine très intéressant du livre enrichi et de ses lecteurs. Une question d’ordre technique qui peut portant avoir des répercussions sur le nombre de lecteurs : Pour l’instant, le format enrichi est réservé à ceux qui ont accès à iBook, l’application d’Apple. Que faire des exclus ?
J’en suis désolé. Edicool ne peut malheureusement rien faire pour les exclus. Apple a son format, Amazon a son format. Ils ont décidé d’enfermer leurs livres dans des formats propriétaires. Ainsi pour chaque livre, nous devons fabriquer plusieurs fichiers, selon un certain nombre de règles.
Maintenant iOS (le système d’exploitation d’Apple pour ses iPod, iPad et iPhone) offre plus de possibilités. C’est donc un parti pris de notre part. On ne peut tenter un « Aimer, c’est résister » que sur cet OS. On a voulu essayer quelque chose, on s’est donc tourné vers Apple. La question était « Est-il possible de faire ça ?», j’ai répondu à Franck-Olivier et Vincent « Oui, mais seulement là ». Puis on a commencé le travail.
Maintenant, on ne peut que regretter l’attitude des fabricants et espérer que cela change à l’avenir. Mais au regard des mannes financières qui sont en jeu, il n’y a pas de quoi être optimiste.
Espérons donc que la communauté des logiciels « Open Source » se mette en branle pour combler cette lacune. Le livre en question, « Aimer, c’est résister », fait partie de la collection des « Dix », lancée en novembre 2011. Quelle est l’idée derrière cette collection ?
L’idée de la collection est de porter un certain regard sur des faits d’actualité, sur l’ambiance de la société… Pour le moment nous avons deux titres, mais je crois que tu sais qu’un nouveau recueil va sortir dans quelques semaines.
Une autre originalité des #10 est que celui (ou celle) qui dirige l’ouvrage n’est jamais le même. Vincent a dirigé le premier, Franck pour le second et toi pour le dernier à paraître. Pour le futur, qui sait ? Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.
À regarder le programme d’Edicool, il n’y a qu’une poignée de publications. Est-ce que tu peux nous dévoiler ce qui est prévu pour l’année en cours ?
Pas mal de choses. D’abord nous allons continuer sur cette série des #10 avec une troisième publication avant l’été. Nous venons aussi de terminer un concours avec le site WeLoveWords et le recueil, qui paraîtra en septembre, entrera lui aussi dans la collection.
Ensuite, Franck-Olivier a terminé un livre hommage à Lawrence d’Arabie. Celui-ci est prévu pour dans quelques jours, le 19 mai.
Comme tu le sais, Franck-Olivier s’occupe aussi d’un collectif artistique, CidErrant Prod. Nous avons envie de travailler ensemble, nous cherchons encore les modalités pour un accord et pour sortir une collection qui porterait le label « CidErrant Prod ». Cette collection devrait avoir une réelle identité propre.
Et puis être éditeur, c’est aussi recevoir des textes et des surprises. Donc beaucoup de portes sont ouvertes ! Au hasard des mails, des tweets mais aussi des rencontres.
Pour terminer, est-ce que tu peux nous dire pourquoi un auteur devrait choisir Edicool plutôt qu’un autre éditeur numérique ?
Pourquoi on travaille ensemble, Thomas ? :)
Moi, je le sais, évidemment :-) Mais pourquoi pas l’expliquer aux internautes qui passeraient par ici et qui ont peut-être quelque petite surprise dans les tiroirs virtuels de leurs ordinateurs ?
On est d’abord là pour prendre du plaisir et s’amuser. On a une équipe sympa, non ? On ne se prend pas la tête, mais on fait du travail sérieux. Nous sommes disponibles pour nos auteurs. On a de l’humour. Puis la machine à tweets que Vincent charge régulièrement est à la fois drôle, efficace et pertinente.
Je crois aussi que nous avons un profond respect pour le travail de l’auteur. Ensuite on aime ou on n’aime pas le texte. On prend ou on ne prend pas. Mais JAMAIS nous ne demandons à l’auteur de modifier la psychologie d’un personnage, de changer le fil de l’histoire, de mettre un peu plus de sexe, de ceci de cela. Nous prenons le texte tel qu’il est et son auteur aussi, avec une vraie forme de respect, de simplicité et d’authenticité. C’est tout. Chez Edicool, on ne triche pas !
Merci, Paul, d’avoir consacré un peu (voire beaucoup) de temps à ces quelques questions et d’avoir servi de guide à nos lecteurs dans l’univers fascinant d’un éditeur « 100% numérique ». Je te souhaite plein de nouvelles constellations pour l’illuminer et encore davantage de lectrices / lecteurs pour le peupler.
Commentaires
2 réponses à “Questions à Paul Leroy-Beaulieu, éditeur numérique”