Nes­sa, Le constat

Cette année-ci, Noël est arri­vé avant l’heure, grâce à Ama­zon et ses elfes qui m’ont fait décou­vrir un texte (à défaut de me l’of­frir, mais, je vous le demande, à 0,99 €, n’est-ce pas car­ré­ment offert ?) qui m’a fait voir de toutes les cou­leurs : Le constat, de Nes­sa. Et dire qu’une petite cin­quan­taine de pages aura suf­fi à celle-ci pour réduire le San­glier, cette bête fière et sau­vage, en cap­ti­vi­té… Quel bon­heur que cette lecture :-)

Comme vous devez le savoir (ceux d’entre vous au moins qui reviennent par­fois me rendre visite dans la Bauge), ren­du accro par quelques tré­sors déni­chés au fur et à mesure de mes lec­tures (sur­tout esti­vales), je traîne assez sou­vent mon groin entre les éta­gères des publi­ca­tions nati­ve­ment Kindle de chez l’Amazon(e) d’outre-Atlan­tique. Et celle-ci me le rend bien, parce qu’elle me pro­pose, grâce à ses algo­rithmes magiques, des titres qui me font régu­liè­re­ment pas­ser de bons moments. Parce que, je vous le demande, quoi de mieux qu’une petite détente, se dis­pen­ser, l’es­pace d’une ou deux heures, de trop réflé­chir, bran­cher seule la par­tie ani­male du cer­veau et se lais­ser prendre par la main pour explo­rer, en ravis­sante com­pa­gnie, des uni­vers fan­tas­miques ? Comme celui, par exemple, de Nes­sa, uni­vers où j’ai pas­sé, en immer­sion totale, frô­lant la noyade des sens, des ins­tants inten­sé­ment sen­suels. Des ins­tants de bon­heur et, je dois l’a­vouer, de souf­france aus­si, tel­le­ment Nes­sa arrive à bran­cher les lec­teurs sur ses pro­ta­go­nistes dont on par­tage non seule­ment les joies et les orgasmes, mais aus­si les frus­tra­tions et les peurs.

À lire :
Shawna Cummings, Watching Her Turn Bi

Voi­ci juste un petit résu­mé de l’in­trigue pour vous mettre l’eau à la bouche. Après, j’ai­me­rais mieux vous voir fon­cer pour ache­ter le texte et voir par vous-même, fai­sant deux heu­reux d’un seul coup : L’au­teure qui aura le plai­sir de voir son texte s’af­fi­cher dans le hit-parade des meilleures ventes, et vous-même qui pas­se­rez quelques ins­tants magiques en com­pa­gnie d’Ambre et d’É­lo­die, les eux enchan­te­resses du plai­sir que Nes­sa a eu le culot de lâcher en pleine nature :

Ambre se rend au bou­lot après une nuit trop longue avec trop peu de som­meil. La tête ailleurs, elle ne voit pas la voi­ture devant elle frei­ner. Mais, après le choc, c’est la ren­contre avec une conduc­trice non seule­ment gen­tille, mais tout ce qu’il y a de plus ravis­sante. N’ayant pas de constat sur elles, les deux jeunes femmes se donnent ren­dez-vous le soir, après le tra­vail. Et voi­là que le coup d’en­voi est don­né pour une par­tie qui se joue­ra au plus ser­ré, par­tie qui deman­de­ra aux pro­ta­go­nistes de s’in­ves­tir à fond et de don­ner le meilleur d’elles-mêmes, dans l’es­poir de gagner une petite lon­gueur d’a­vance sur la vie, cette garce qui ne s’ar­rête jamais et qui risque de nous emme­ner aux endroits d’où le regard en arrière n’est plus que dou­leur et regret.

Bau­ge­Litt : Ren­con­trez Ambre et Élo­die, deux enchan­te­resses du plai­sir lâchées en pleine nature… 

Et pour finir en beau­té – parce que, n’est-ce pas, tout est bien qui finit bien – je ne vous cache pas que Nes­sa maî­trise le mys­tère de ter­mi­ner un texte de la meilleure des façons, dans un sus­pens qui n’en est pas vrai­ment un, une conclu­sion qui se dis­pense de mon­trer quoi que ce soit, qui laisse les lec­teurs sur-exci­tés sur une faim exquise, prêts à se ruer dans le ciné­ma le plus près pour s’y jouer un film dont la bien­séance com­mande de ne pas s’at­tar­der sur les détails.

À lire :
Joy Saint James : Suivez la Salope !

Par­lant de ciné­ma, j’ai pu consta­ter que Nes­sa s’est lar­ge­ment ins­pi­rée de films por­no­gra­phiques met­tant en scène des rela­tions entre femmes, et plus par­ti­cu­liè­re­ment des scènes de séduc­tion et d’i­ni­tia­tion, figu­rant, dans la plu­part des cas, une femme jeune, novice, et une femme plus âgée, experte. On pense à Élo­die col­lant Ambre contre le mur pour l’embrasser, l’ac­tion qui résout la ten­sion et ras­sure Ambre à pro­pos des inten­tions de sa future par­te­naire, ou encore à celle immé­dia­te­ment après, Élo­die invi­tant Ambre à mon­ter à sa chambre, la pré­cé­dant dans l’es­ca­lier menant au pre­mier étage, scène qui démontre que l’ins­pi­ra­tion de Nes­sa est tout sauf super­fi­cielle et qu’elle sait exploi­ter les méca­nismes de mise en scène de la séduc­tion, tes­tés dans un grand nombre de films.

J’ai rare­ment été lais­sé tel­le­ment en haleine, frus­tré et en même temps consom­mé par une ima­gi­na­tion chauf­fée à blanc. Ce texte, je vous le jure, est un des plus ban­dants que j’aie jamais eu le plai­sir de lire. Et main­te­nant, veuillez m’ex­cu­ser, je cours de ce pas rem­plir ma liseuse des autres textes de cette auteure incroya­ble­ment douée pour titiller l’imagination.

Nes­sa
Le constat

Nessa, Le constat
Dessin d'une femme nue debout, vue de profil. Elle tient un gode dans la main droite qu'elle est en train de s'introduire dans le vagin.
Dessin réalisé par Sammk95

Commentaires

Une réponse à “Nes­sa, Le constat”

  1. Et bien voi­ci une chro­nique qui me laisse sur les fesses et un sou­rire énorme figé sur le visage!! Mer­ci beau­coup!! Mes autres nou­velles ne sont pas sur la même lignée mais peut être vous sédui­ront elles ;)
    Nessa