Le mec de l’un­der­ground – des sou­ter­rains de la ville à ceux de l’âme

Je pen­sais avoir vu un tas de choses. Pas tou­jours des plus ras­su­rantes, ni des plus jolies, mais d’une assez grande varié­té, et c’est déjà ça. Me disais-je. Mais voi­là que, sur le tard, je découvre le mec de l’un­der­ground, entré dans les rangs des auteurs de l’é­quipe la plus déjan­tée qu’on puisse ima­gi­ner. Je parle évi­dem­ment de celle de l’é­di­teur numé­rique Edi­cool, patrie de mes rêves humides. Et pas que des miennes, appa­rem­ment. Mais voi­là que je dois tirer mon cha­peau en révé­rence au Mec qui a non seule­ment réus­si à réa­li­ser son rêve, à savoir se faire édi­ter – à force de talent ou de coups de poing, peu importe -, mais qui est encore capable d’emmener le lec­teur, après l’é­di­teur, dans les sou­ter­rains de la ville, de la vie et de l’âme. Et qui assure en avouant tout haut que, s’il vise l’é­di­tion, c’est évi­dem­ment dans le seul but de se faire plein de thunes, comme la meuf à Ali Por­teur qui, elle, ne sort plus, à l’heure qu’il est, de son jacuz­zi rem­pli de gigues, mais qui s’est encore faite « des couilles en platine ».

Je ne sais pas si le Mec a déjà pro­gram­mé sa visite au chi­rur­gien pour se faire opé­rer des couilles, mais s’il rate son coup (oui, oui, mau­vais jeu de mots inten­tion­nel !), ce n’est sûre­ment pas faute de talent ou d’impétuosité. Parce que voi­ci une des­cente qui a tout pour cap­tu­rer, et tout d’a­bord la ver­dure du lan­gage et l’éner­gie de la déter­mi­na­tion. Parce que quand on a déci­dé de fon­cer, il faut fon­cer, et ce n’est pas le mec qui recu­le­ra in extre­mis, bien au contraire ! Et ce n’est pas au lec­teur non plus que je conseille­rais une telle démarche. Parce qu’il pour­rait finir en tro­phée, ornant les murs de l’un­der­ground où le mec a éta­bli le royaume de sa pure­té. De celle qui fait peur, de celle qui inspire.

À lire :
Alexis SZ, Moi l'indien

Mais qu’est-ce qui se passe donc dans l’un­der­ground ? Vous vou­lez vrai­ment le savoir ? Ben, il ne vous reste plus qu’à délier les cor­dons de votre bourse, parce que ce n’est pas moi qui vous dévoi­le­rai les arcanes d’une réa­li­té ren­due invi­sible par la conne­rie des esprits trop bor­nés pour regar­der ailleurs que dans les éta­lages des bou­tiques ou les colonnes des chiffres qui défilent en bas de vos écrans. Sachez seule­ment que vous y croi­se­rez un pédé bouf­feur de patates, une sœur dont les coups de gueule attirent sys­té­ma­ti­que­ment ceux de poing, un cadavre en trop, une varié­té incroyable de drogues, et un édi­teur qui a vu plus loin que le bout de sa queue. Cela vous tente ? Le San­glier vous invite donc à vous fier au mec de l’un­der­ground qui sau­ra s’oc­cu­per de vous et de votre petite curio­si­té et qui ne man­que­ra pas de vous faire des­cendre – tou­jours plus loin – jus­qu’aux confins de vos fan­tasmes et de vos âmes…

Le mec de l’un­der­ground
Édi­tions Edi­cool
ISBN : 978−2−919645−25−1

Dessin d'une femme nue debout, vue de profil. Elle tient un gode dans la main droite qu'elle est en train de s'introduire dans le vagin.
Dessin réalisé par Sammk95

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