Il y a quelques jours, j’ai publié un article à propos de pourparlers qui seraient engagés entre la direction des Éditions Kirographaires et Omri Ezrati, personnalité polyvalente située quelque part entre le monde de l’édition et la sphère du web. Ces informations provenaient d’une note publiée sur le site Le Plus du Nouvel Observateur, signée Fabrice Lipsick. Aujourd’hui, 12 février 2013, ce même blogueur annonce que M. Ezrati renoncerait « à reprendre l’entreprise d’édition » et qu’il regretterait « les spéculations qui l’ont désigné en quelques heures comme « repreneur » ».
Mais qui est donc ce Fabrice Lipsick, blogueur ? Une recherche Google n’aboutit à pratiquement rien, affichant en première place l’entrée sur la Bauge. OK, j’utilise un très bon outil de SEO, mais de là à croire qu’un tel résultat serait possible sur la base d’un tout petit article sans grande importance, il y a loin. Heureusement que le site en question du Nouvel Obs permet d’afficher la liste des articles publiés par un auteur donné. Dans le cas de M. Lipsick, on se retrouve avec une petite liste d’articles assez récents, entre juillet 2012 et février 2013, dont certains traitent de publications en rapport avec l’activité de M. Ezrati, notamment deux articles qui ont pour sujet Tokyo, livre photographique de Michael Guez, publié par – Omri Ezrati [1]« Le Tokyo de Michael Guez soulève l’enthousiasme des libraires » et L’œil de Michael Guez parcourt Tokyo dans un livre annoncé à l’automne.
Mais ce qui est encore plus intéressant, c’est l’information qu’affiche la barre d’adresse du navigateur où l’on peut lire : http://leplus.nouvelobs.com/marcolivierdeschamps.
Mais pourquoi donc les articles du Sieur Lipsick s’affichent-ils sous le nom d’un dénommé Marc-Olivier Deschamps ? Serait-ce là un pseudonyme ? Une deuxième recherche Google s’impose donc qui, elle, affiche enfin des liens supplémentaires vers des profils sur les réseaux sociaux et des articles, dont un consacré au Jardin des solitudes, roman d’un certain – Omri Ezrati. Est-ce que le cercle se fermerait ainsi ? Est-ce que M. Ezrati se servirait de pseudonymes afin de mieux faire parler de lui et des ses écrits ? Un procédé peut-être efficace, mais, avouons-le, plutôt mal vu et de toute façon par très original.
Si ces suppositions se révélaient pertinentes, qu’est-ce qu’il faudrait penser alors d’un tel passage, contenu dans la note sus-mentionnée de M. « Lipsick » dans son article du 12 février :
Par ailleurs, il [i.e. Omri Ezrati] regrette les spéculations qui l’ont désigné en quelques heures comme « repreneur ». « Les procédures de reprise ou d’acquisition prennent des mois car il faut établir des diagnostics comptables fiables, préparer une nouvelle stratégie d’entreprise, trouver des partenaires financiers solides.. On ne reprend pas une société comme on achète une baguette de pain chez le boulanger », explique Omri Ezrati.
Je ne sais pas quel avenir sera réservé aux Éditions Kirographaire, mais le fait qu’il n’y aura pas de place pour M. Ezrati ne saurait m’inquiéter outre mesure.
Mise à jour
L’avenir ou plutôt le non-avenir des Éditions Kirographaires a été arrêté à peine deux mois plus tard quand le tribunal de commerce a décidé la liquidation judiciaire.
Commentaires
3 réponses à “L’avenir des Éditions Kirographaires se fera sans Omri Ezrati”
Je suis bien d’accord pour dire que ce O. ne m’inspire guère confiance, tel qu’il a été présenté sur un groupe d’auteurs FB. Je préfère encore croire à l’avenir des éditions Kirographaires, mais sans lui.
Merci pour ces recherches intéressantes qui permettent de se faire une idée précise des motivations de ce M. Ezrati. Effectivement , les éditions kirographaires et leurs auteurs méritent mieux que ce genre de personnage aux contours bien flous.