#myNext­Big­Thing ou « Mon pro­chain gros truc »

Il y a un cer­tain temps déjà qu’un cama­rade auteur, com­pa­gnon d’une aven­ture lit­té­raire vécue en automne 2012, m’a tagué pour prendre sa relève dans la série #myNext­Big­Thing, lan­cée sur Twit­ter et les réseaux sociaux afin de per­mettre aux auteurs de par­ler d’un pro­jet lit­té­raire en cours. J’ai mis un cer­tain temps avant de pou­voir rele­ver le défi, par­ta­gé entre la famille, le bou­lot, les lec­tures, les articles de mon blog et – évi­dem­ment – la réa­li­sa­tion du pro­jet sus-nom­mé. Celui-ci est main­te­nant arri­vée à une étape qui me per­met de souf­fler un peu et de fina­le­ment m’at­ta­quer à la rédac­tion de cette note, dédiée donc à Jean-Basile Bou­tak.

1. Quel est le titre de votre pro­chain texte ?

Pour l’ins­tant, il porte le titre pro­vi­soire Les délices de Marie. Pro­vi­soire, parce qu’il n’a pas encore trou­vé son édi­teur et que celui-ci aura son mot à dire là-des­sus. Quand je me suis lan­cé dans le pro­jet, le nom de code était Chattes. Par réfé­rence au sexe fémi­nin, évi­dem­ment, vu que c’est une his­toire de deux (voire plu­sieurs) femmes, mais aus­si comme allu­sion au fait que la plu­part des récits se passent la nuit.

2. D’où vous vient l’idée principale ?

L’i­dée prin­ci­pale étant ce qu’elle est, à savoir l’i­ni­tia­tion d’une jeune femme par une autre, il ne faut pas cher­cher bien loin. Pas plus loin tou­te­fois que le fan­tasme ordi­naire. Ça, c’est une chose. Une autre étant évi­dem­ment le défi lit­té­raire inhé­rent à une telle idée…

3. À quel genre appartient-il ?

Il s’a­git d’un recueil de contes enchâs­sés, le prin­ci­pal étant celui qui réunit Marie et Nadège, les deux pro­ta­go­nistes. Celle-ci, jour­na­liste, se charge de faire décou­vrir à Marie, auteure, l’a­mour au fémi­nin, à tra­vers les témoi­gnages de ses amies triées sur le volet.

4. Si votre texte était adap­té au ciné­ma, quels acteurs ver­riez-vous dans les rôles principaux ?

J’ai­me­rais voir Béré­nice Bejo ou Ophé­lie Koe­ring dans le rôle de Nadège, avec leurs longs che­veux roux et leur air de femme pro et expé­ri­men­tée. Je don­ne­rais peut-être la pré­fé­rence à Béré­nice à cause de ses lèvres pul­peuses. Quant à ma Marie, c’est un rôle que je vou­drais confier à une femme comme Ami­ra Casar ou Julie Gayet qui donnent l’im­pres­sion de plus de rete­nue, de sagesse, avec assez d’ou­ver­ture pour­tant pour pou­voir envi­sa­ger l’es­ca­pade de la jeune auteure. De là à ima­gi­ner qu’elles soient d’ac­cord pour inter­pré­ter des rôles aus­si « char­nels », il ne faut quand même pas rêver…

À lire :
Angélique Fontaine, Toute une semaine

5. Quel est le synop­sis du texte en une phrase ?

Marie, dési­reuse de sor­tir de son quo­ti­dien BCBG, décide de pas­ser par l’a­mour au fémi­nin, confiant son ini­tia­tion à Nadège, jour­na­liste expé­ri­men­tée, qui confronte sa jeune pro­té­gée à ses amies et à leurs expé­riences les plus marquantes.

6. Allez-vous être publié par un édi­teur ou en auto-édition ?

Le manus­crit a tout d’a­bord été envoyé à un édi­teur numé­rique qui a déjà réa­li­sé de très belles édi­tions par le pas­sé et qui serait capable de faire vivre le texte. Si tou­te­fois celui-ci ne devait pas entrer dans leur ligne édi­to­riale, j’ai pré­vu de le pro­po­ser à une poi­gnée de mai­sons spé­cia­li­sées en la matière. Mais l’au­to-édi­tion est une alter­na­tive qui s’im­pose avec de plus en plus d’é­vi­dence, et je ne vais sûre­ment pas envoyer le texte à des dizaines d’é­di­teurs dans l’es­poir de me faire remar­quer par l’un d’entre eux. D’au­tant plus qu’on voit paraître, depuis quelques mois, de très bons textes en auto-édition.

7. Com­bien de temps avez-vous mis pour pro­duire votre pre­mier jet ?

Quatre mois, avec pour­tant de longues pauses entre les phases d’écriture.

8. À quel autre livre pou­vez-vous le comparer ?

Il n’y a pas de livre par­ti­cu­lier auquel je puisse com­pa­rer ce texte, plu­tôt à une cer­taine veine comme celle qui a don­né nais­sance au Roman comique de Scarron.

9. Qui ou quoi a ins­pi­ré l’écriture de votre livre ?

Quant à la forme, je dois beau­coup aux romans baroques, à ses auteurs et nar­ra­teurs qui étaient tout sim­ple­ment d’ex­cel­lents conteurs avec un amour déme­su­ré pour les belles his­toires. Quant au fond, je répète qu’il ne faut pas cher­cher très loin. L’i­dée de départ, c’est celle d’une femme qui en séduit une autre, ce qui est plu­tôt banal. J’ai intro­duit une petite varia­tion en fai­sant de Marie une femme qui consent à se lais­ser séduire, qui vou­drait voir de quelle façon l’autre s’y pren­dra. C’est donc, du point de vue de Marie, mais aus­si de celui de mes poten­tiels lec­teurs, la forme de la séduc­tion choi­sie par Nadège qui donne tout son inté­rêt au texte.

À lire :
Reprise des travaux - le récit de Roul

10. Que pour­riez-vous dire pour piquer l’intérêt de votre lecteur ?

Marie aime­rait décou­vrir l’a­mour entre femmes. C’est pour cela qu’elle se confie à Nadège et se laisse empor­ter par celle-ci à tra­vers un Paris noc­turne, véri­table dédale des plai­sirs. Mais qu’est-ce qui l’at­tend au bout du voyage ?

« Après le bou­lot, le plai­sir », comme ils disent. Il ne me reste plus qu’à dési­gner des auteurs pour prendre la suite de cet exer­cice sor­dide de gon­flage d’é­go. Et j’a­voue qu’il y a cer­tains dont j’ai­me­rais savoir ce qu’ils sont en train de fabri­quer. Alors, qu’en est-il, Éric Nei­rynck, Jean-Louis Michel, Agnès Mar­tin-Lugand, Chloé Saf­fy, Anne Bert ?

Mise à jour

Entre temps, le pro­jet en cours s’est réa­li­sé. Le roman a été publié par les Édi­tions Numé­rik­livres et porte le titre « Les Chattes ».

Dessin d'une femme nue debout, vue de profil. Elle tient un gode dans la main droite qu'elle est en train de s'introduire dans le vagin.
Dessin réalisé par Sammk95