Cette nouvelle a été écrite et publiée dans le cadre des 24 heures d’écriture, événement créé et animé par Laure Pécher, de l’agence littéraire Pierre Astier, parrainé par 15 librairies Parisiennes, et rendu possible par le concours de l’EMI-CFD, l’école des métiers de l’information, qui a accueilli les participants dans ses locaux.
Le défi consistait à écrire, en 24 heures justement, une nouvelle sur la contrainte : Peur sur la ville. J’ai publié une première version de ce texte dans les jours suivants mon retour en Allemagne. Depuis, elle a été corrigée et maquettée par une stagiaire de l’EMI, un des organismes partenaires du concours. Je tiens à offrir aux internautes cette version définitive, d’abord pour honorer les efforts de Marie-Ève Foutieau, ensuite pour donner l’occasion de la découvrir à tous les nouveaux amis des réseaux sociaux qui ont daigné me permettre l’accès à leur monde virtuel.
Un grand merci à tous ceux et à toutes celles qui ont rendu cet événement possible, en particulier à la librairie qui m’a accueilli pour la lecture : Chemins en Pages, 121, av. Ledru Rollin, 75011 PARIS. Rendez-leur visite si vous êtes dans le coin !
Ce récit vous fera aussi, je l’espère, découvrir une autre facette de l’auteur de l’Aventure de Nathalie et des Chattes. Pour ceux qui aimeraient profiter de la mise en page originale, un document au format PDF est disponible en ligne.
Le regard assassin
Un jour d’été, baigné par un soleil poussiéreux. De la chaleur à dix heures du matin déjà. Un groupe d’élèves de troisième année, des gamins de huit à neuf ans, un bruit infernal, des professeurs maussades, fâchés par une corvée qu’ils n’avaient su éviter. Dans le cadre d’un cours d’histoire locale, on avait emmené les enfants à la cathédrale, en leur disant qu’il fallait monter tout en haut, au-delà des cloches qu’on voyait perchées à des hauteurs extrêmes. Pendant l’ascension, le chiffre s’était gravé dans la mémoire des enfants, marche après marche, au fur et à mesure qu’ils se hissaient au-dessus des toits de la ville. Au départ, la bande entière s’était lancée dans un déchaînement de force juvénile, joyeuse de pouvoir bouger, avide de faire jouer muscles et tendons, de laisser derrière elle les adultes, mais le cri de défi s’était vite noyé dans la sueur qui ne tarda pas à couvrir les fronts et à piquer les yeux. À bout de souffle, les enfants avaient à peine pris note de l’impressionnante construction en bois où étaient emprisonnées les cloches, véritables monstres d’airain dont la voix, une fois déchaînée, faisait vibrer l’air loin au-delà du fleuve et rendait sourds les imprudents qui avaient le malheur de passer trop près, un jour de fête ou de désastre.
Arrivés sur la plate-forme, les gamins s’étaient traînés vers la balustrade dans l’espoir d’y trouver un brin de fraîcheur. Pour empêcher les accidents, on avait planté des barreaux de fer dans la pierre, ce qui donnait aux visiteurs l’impression, rassurante ou angoissante, selon les caractères, d’être enfermés. C’était au tour des professeurs, assistant au spectacle des gamins essoufflés, de ricaner et de faire des remarques sur cette jeunesse pourrie par la civilisation qui ne savait plus soutenir le moindre effort. Quelques regards furent même dirigés d’une façon insistante vers le garçon aux cheveux trop noirs qui se tenait immobile devant la balustrade.
Lui aussi avait fait partie de ce groupe, et le souvenir principal qu’il avait gardé de l’excursion, au-delà du chiffre dont il n’arrivait toujours pas à contenir les échos, avait été celui d’être emprisonné dans une sorte de cage, pendue dans le vide loin au-dessus des hommes, en proie au vent et aux regards curieux.
Pendant que l’enfant qu’il avait été continuait à laisser plonger ses regards dans l’abîme dont le souffle régulier pénétrait entre les barres de fer, l’adulte dut s’avouer vaincu – momentanément au moins – et s’arrêta devant une ouverture en forme de trèfle pour permettre à ses poumons de recueillir un peu d’oxygène. Son cœur battait furieusement entre ses côtes qui le serraient de trop près, et le sang martelait les parois des artères dans un effort désespéré pour se libérer. Il mit du temps à récupérer ses forces, les minutes s’accrochant l’une à l’autre, s’étirant, et refusant à leur prisonnier la douceur du repos.
En attendant, il regardait les voies ferrées sortir dans une grande courbe de la gare centrale, et se réunir en faisceau avant de se ruer sur le pont ferroviaire, leur élan recueilli par la construction métallique et propulsé vers l’est où des espaces immenses attendaient les bienfaits d’un nouveau type de civilisation. L’air humide de ce mois de novembre lui apportait les sons confus des haut-parleurs, du grincement des roues et du murmure de la foule dont il essayait de suivre les mouvements devant la gare et sur les quais. Les taches bariolées semblaient bouger dans tous les sens, sans ordre apparent. Comme son attente se prolongeait, il finit par percevoir des courants, alimentés par un flux constamment renouvelé d’humains, épousant la géographie minérale du bâtiment. De temps en temps, l’ordre était anéanti par quelque obstacle. Des gerbes se détachaient alors des masses en mouvement, créant un fourmillement de couleurs, et, au bout d’une course éclatante et éphémère, finissaient par rejoindre la foule, qu’on aurait crue douée d’une forme d’intelligence collective.
Son corps s’était calmé. Le chiffre inexorable s’était retiré dans un coin de son cerveau, lui laissant un peu d’espace pour mesurer les options qui lui restaient. Il pouvait tout bêtement redescendre et tenter de prendre la fuite par des voies plus sûres. Pendant quelques instants, cette idée-là fut sur le point de l’emporter, revêtue du charme d’une action aveugle, contraire à ses habitudes. Pourtant, quelque chose en lui refusa presque aussitôt de céder à cette solution de facilité, non seulement parce que cela impliquerait de renoncer au terrain déjà conquis, mais surtout parce que, en cédant à quelque chose d’aussi bête que la pesanteur, il s’avouerait le jouet du hasard. Comme quoi, réflexion amère, il s’en trouva réduit à considérer comme exploit le simple fait d’avoir su grimper quelques marches. Poussant un soupir, les yeux fermés, il se résigna à l’inévitable, et leva son pied pour le poser sur la marche suivante, quand il entendit un sifflement, assez lointain, amorti par la pierre et par la distance.
Il s’arrêta pour regarder. D’abord, il ne vit rien. Puis, démêlant l’écheveau de tous ces mouvements, il crut discerner un changement presque imperceptible dans l’agencement des courants. De nouveaux éléments s’y étaient introduits, invisibles jusque-là, capables d’attirer d’autres molécules et de les immobiliser, obstruant les issues par leur activité sournoise. Fasciné, il oubliait de bouger, observant cette situation nouvelle dont il cherchait à percer les mystères avec le regard distant du médecin, habitué à constater sans juger.
On était donc en train de bloquer les issues. Avant de pouvoir accéder aux quais, les voyageurs devaient passer en défilé sous les yeux scrutateurs des policiers. L’ordre avait cessé d’exister. Aussitôt après avoir compris la signification de ce changement, il résolut d’agir, et il prit les premières marches presque en courant. Au même instant, convoquée par les premiers signes de faiblesse, la voix refoulée reprit de plus belle, noyant toute pensée consciente dans la tête du Dr Cohen, gynécologue réputé il y avait quelques heures encore, criminel en fuite depuis.
Tournant dans la cage d’escalier, il ressemblait à une toupie humaine, lancée par une force indépendante de sa volonté, à laquelle il ne pouvait échapper qu’à la condition de s’arrêter, une fois pour toutes. Passant devant d’autres ouvertures, son regard saisit quelques détails sans être capable de reconstruire ne fût-ce qu’un semblant de réalité. Les pierres noircies de l’autre tour, l’horizon rendu flou par une brume hivernale, le scintillement d’un des rares rayons de soleil sur la surface de l’eau qui passait calme en bas de la cathédrale.
En montant, il vit les poings du petit garçon sortir de l’obscurité, ses propres poings, fermés autour des barres de la cage aérienne, serrés dans un effort désespéré qui faisait blanchir la peau de ses mains. Ses ongles s’étaient enfoncés dans la chair des paumes, et le sang coulait le long du fer, laissant des taches de vie sur la suie des années. Il avait fallu plusieurs adultes pour le faire céder, et ils avaient failli lui briser les doigts. Pendant toute cette opération, il avait gardé le silence, et, en descendant, les professeurs avaient dû le porter, à tour de rôle, sur les cinq cent huit marches. Une ambulance l’attendait en bas, et on l’aurait sûrement mis à l’asile si son père n’avait pas graissé la patte à qui il fallait.
Personne n’avait jamais pu savoir ce qui s’était passé dans la tête de l’enfant. De fréquents voyages à la montagne l’avaient habitué aux sommets et aux grandes étendues, et on n’avait jamais eu à craindre des accès de vertige. Mais son silence et son rapide retour à la normale dispensèrent les adultes de pousser plus loin leurs investigations, et l’incident sombra dans l’oubli, enfoui sous les événements qui se précipitaient, avec l’entrée en guerre de l’Empire, le départ et la mort des frères aînés, l’écroulement de la dynastie et l’avènement de la République mal aimée. Resté le seul enfant, il devint le soleil du petit ménage, et ses parents lui permirent d’entamer des études de médecine, qu’il termina avec les honneurs après un parcours brillant, inscrit par hasard dans la brève époque où la mort patriotique de ses frères fit oublier son appartenance à une race persécutée.
Comme la première fois, il passa à côté des cloches sans s’en rendre compte. Il continuait à monter, par un escalier plus récent dont le métal faisait résonner l’écho de ses pas à l’intérieur de la flèche. On avait construit tout ça dans les dernières années du siècle passé, quand l’empereur avait décidé de réveiller le géant endormi et de terminer le bâtiment resté inachevé pendant des siècles. Fatigué, à bout de forces, la tête travaillée par les coups de marteau répétés, il continuait son ascension dans le silence des airs. Arrivé à la dernière marche, il poussa la porte qui donnait accès à la plate-forme supérieure, celle-là même où était construite la cage de fer qui devait empêcher les imprudents et les malheureux de céder à l’attrait irrésistible de l’air libre.
Le vent vint caresser son front brûlant. La pierre était noircie par la pluie et l’air était empreint de moiteur. Il ne faisait pas froid. Avançant vers la balustrade, il constata, inquiet, que la voix avait cessé de répéter le chiffre fétiche. Avant de poser ses mains sur le fer, il hésita quelques instants, employé à refouler des souvenirs qui remuaient au fond de sa conscience. Il respira un grand coup, baissa les paupières et tendit les mains vers le métal. Aussitôt, il les retira, pour s’assurer de sa maîtrise incontestée. Il recommença l’expérience, se forçant à plus de persévérance. La première chose qu’il remarquait, ce n’était pas le froid de la matière, mais sa rugosité, résultat d’une exposition continuelle aux intempéries et aux substances corrosives que les cheminées crachaient jour et nuit dans l’atmosphère. Bizarrement, on aurait dit que les barres s’étaient, en s’abîmant, empreintes de force vitale, à travers les cicatrices qui les rendaient uniques et différentes des voisines. Tout comme quarante ans auparavant, il y posa son front, laissant son regard s’envoler. Après l’étroitesse des tours, où ses yeux, avant de pouvoir prendre de l’élan, s’étaient heurtés contre des murs trop rapprochés, il dominait maintenant la scène qui s’étendait de tous côtés, impuissant et incapable d’exercer la moindre influence.
L’horizon était voilé par une brume qui cernait la ville. Cela l’arrangeait plutôt, l’empêchant de se perdre dans les détails d’un trop grand nombre d’impressions. Les pigeons qui s’envolaient des toits des bâtiments, les rangées de maisons aux tuiles luisantes, les tours des églises innombrables qui pointaient tels des récifs de la surface unie d’une mer figée. Des récifs où s’abritaient des requins. Et des tours qui lui rappelaient des lances où se débattaient des hommes et des femmes empalés. Tourné vers le sud, il voyait les traces d’un des feux qui avaient embrasé la nuit précédente, du foyer qui avait consumé la grande synagogue de Cologne, mettant fin à une civilisation deux fois millénaire. Si les reflets orangés avaient disparu avec l’aube, il restait le noir des poutres calcinées et des pierres de taille couvertes de suie. Difficilement, il s’arracha à cette vue pénible pour suivre les mouvements humains dans les rues, ressemblant trop à du sang palpitant à travers les veines pour ne pas attirer son intérêt professionnel. Même ici, même après ce qu’il avait vu et fait la nuit passée, il continuait à s’abriter derrière son indifférence, comme il l’avait fait, jour après jour, tout au long de ces dernières années. Il ferma les yeux.
Dans la nuit provisoire retrouvée derrière les remparts fragiles de ses paupières, l’enfant de neuf ans se dressa, pris de vertige devant un monde trop vaste qu’il ne comprenait pas. Qu’il refusait de comprendre. Les mains et les doigts lui faisaient mal, si puissante était la force qu’il déployait pour s’assurer de la solidité des barres de fer et de l’abri qui le protégerait non seulement de la chute, mais aussi de tout ce qu’il sentait caché dans les profondeurs de cette ville trop grande, qui pouvait choisir cet instant précis pour se déchaîner sur lui, pauvre enfant juif au passé jalonné de milliers de morts obscurs dans les bas-fonds de l’histoire.
Arraché à son bouclier, seul devant l’inexplicable, ses parents emportés par la volonté de s’assimiler, il choisit de se forger un abri non point de matière, mais d’esprit, imprégné de la force vive de l’indifférence. Depuis cet instant-là, aidé dans ses projets par les circonstances, tout lui réussit. Ses brillantes études aboutirent à une carrière dans les meilleurs hôpitaux du pays et à la direction d’un établissement dans la capitale. Plus tard, il céda sa place, ayant conçu le projet de rentrer dans sa ville natale, contre de l’or comptant, à des confrères qui faillirent se battre devant sa porte pour prendre sa succession. Ainsi, il revint s’établir près de la tombe de ses parents, morts au lendemain de la Grande Dépression, là où se trouvaient aussi, à défaut de corps, les plaques commémoratives de ses quatre frères aînés, tombés au champ d’honneur pour l’empereur et la patrie.
Avant de tourner définitivement le dos à Berlin, il avait reçu plusieurs propositions, et l’installation avait été facile. Resté sans enfants, divorcé d’une femme qui avait fini par avoir peur de cet homme qui, chaque nuit, poussait des cris, il n’avait que le côté matériel des choses à prendre en charge. Il continuait à exercer sa profession avec son sang-froid habituel qui lui permettait de couper, avec précision, à travers la chair et les tumeurs aux formes fantasques qu’il dégageait du plus profond de la douleur.
Après l’agonie de la République, il assista à l’avènement de la bête et au début de la persécution. Ayant dû quitter son poste à la tête du département dans les premiers jours de février, il continua à exercer dans une annexe de la maison transformée en clinique, sa réputation tenant en échec la haine profonde que lui vouaient les hommes forts du nouveau régime. Eux aussi, gardant quelques restes d’humanité, avaient des femmes et des filles qui pouvaient avoir besoin de ses services. Il restait donc, dans l’ombre, moins exposé aux regards jaloux, moins riche aussi, en proie à la peur nocturne, vieille amie toujours prête à partager les heures les plus noires.
Cinq ans avaient passé ainsi, rythmés par la succession monotone des jours et des mois, et par la souffrance toujours renouvelée de l’être humain, quand arriva ce jour gris de novembre, qui se termina par des cortèges de flambeaux dans toutes les rues. Il suivit, depuis la petite fenêtre du grenier, leur progression vers les synagogues où les flammes se rejoignaient dans des brasiers censés purifier la terre de la race maudite. La peur n’avait pas tardé à faire son apparition, une peur qui, cette fois-ci, résistait aux procédés éprouvés depuis de longues années et l’avait laissé effondré à terre, tremblant, collé à la balustrade de l’escalier.
Il avait retrouvé un semblant de calme aux petites heures du matin. L’enfant, compagnon éternel, avait disparu pour de bon cette fois-ci, laissant un vide que l’indifférence n’arrivait plus à combler. Il parvint à se relever et à parcourir la maison dans tous les sens, sans but, évitant les miroirs, de peur de voir toujours briller dans ses yeux les flammes nocturnes. Pendant ces errances à travers une réalité affreuse, il sentit quelque chose se briser.
Hanté par les reflets orangés de la nuit, il se heurta douloureusement à la faible lueur visible à travers les rideaux tirés de la petite clinique privée. Le temps où il veillait sur une armée de malades était révolu, seules deux femmes végétaient au seuil d’une mort précoce dans leurs draps trempés par la suée d’agonie. Il sortit dans le jardin, rôdant devant les fenêtres, seul avec sa peur et son indifférence brisée. Sans savoir pourquoi, il entra pour chercher la gardienne. Il l’interrogea sur l’état de santé des patientes.
– Vous pouvez rentrer, si vous le souhaitez, il n’y a plus grand-chose à faire. Je n’ai pas sommeil, je peux m’occuper d’elles.
L’infirmière, fatiguée après cette partie de la nuit passée sans incident, n’opposa qu’une faible résistance. Une fois seul, le Dr Cohen se promena dans les couloirs étroits, regardant dans chaque chambre, et surveillant la respiration saccadée des deux femmes qu’on avait droguées pour soulager leur douleur.
Plus tard, en fuite, irrésistiblement attiré par la cathédrale dont il savait qu’elle n’offrait aucune issue, il chercha à cerner l’instant fatidique. En vain. Il se souvint des rideaux en flammes, de sa joie devant le spectacle renouvelé, du manteau qu’il avait enfilé à la hâte avant de sortir dans la rue qui commençait à s’illuminer. Disparu dans la nuit, il n’entendit plus le mugissement des flammes déchaînées qui plongeaient sa maison et sa clinique dans un enfer terrestre. Les deux femmes furent consumées sans reprendre conscience, grâce aux quantités généreuses de somnifères et de morphine dispensées par l’infirmière désireuse de passer une nuit tranquille.
Il revit des bribes de tout ça, le visage toujours collé contre le fer dont le froid le calmait. Perché tout en haut de la tour, il vit les policiers converger vers l’entrée principale. Il n’allait pas tarder à entendre leurs pas dans les escaliers, montant inexorablement vers une proie qui n’avait ni l’intention ni les moyens de s’enfuir. Il vit sa peau blanchir, et le fer se couvrir de rouge, aux endroits où ses paumes serraient les barres de toutes leurs forces. Cette fois-ci, ils allaient lui briser les doigts, avant de le livrer au bourreau qui, peut-être, viendrait à bout de son indifférence qu’il sentait toujours palpiter en lui quelque part, hors de portée de tout effort conscient.
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