Après avoir opté, il y a deux ans, pour une nouvelle formule, j’ai décidé de revenir vers l’ancienne, celle des débuts, celle qui a mieux incarné l’esprit exceptionnel – et exceptionnellement festif – de la période estivale. Et puis, ce retour aux origines me permet de lancer des appels à textes, de faire des recherches, de vous ficeler un beau paquet de lectures, bref – de préparer comme il faut ces moments exceptionnels, ces excursions au-delà du quotidien, le moyen de se ressourcer et de remplir la cervelle de ces souvenirs appelés à durer.
Et comme il aura fallu faire face, ces derniers mois, à la bêtise des gouvernements et de nos semblables dont certains ont tout simplement perdu la notion de ce qu’est la vie humaine, le Sanglier lance ici l’appel à reléguer les masques et les mesures de distanciation sociale (rien qu’à taper cette connerie, j’ai comme une envie de gerber) aux oubliettes de l’Histoire et à se frotter les uns contre les autres avec toute la force du désir. Du désir qui, nous l’apprendrons aux prêtres de l’Hygiène érigée en fausse religion (pléonasme, je sais), ne se laisse supprimer et trouvera toujours le moyen de se frayer un chemin. Et je vous promets que les lectures réunies sous le drapeau de la beauté, de l’attraction mutuelle et de la jouissance vous rendront l’appétit de chairs nouvelles et de peaux étrangères. Je vous dis donc : « À vos liseuses, en attendant de passer à l’acte ;-) ! »
Le fait de remettre à l’honneur la formule originale des Lectures estivales me permet de retrouver un de mes plus fidèles compagnons quand il s’agit d’illustrer les plaisirs estivaux. J’ai nommé Maître Golov, ce dessinateur de génie qui hante les plages du littoral catalan où il puise l’inspiration pour les dessins qu’il expose avec une belle régularité sur son site : L’univers chaotique de Maître Golov. Je vous invite à lui rendre visite afin de faire le plein de soleil, de beauté et – de l’esprit contestateur que cultive ce Naturiste nihiliste.
PS : Comme toujours, les titres proposés ici ne sont qu’un premier choix. Tout dépendra de mon humour du moment, des découvertes à faire d’ici là, du temps que je pourrai consacrer aux lectures et de tout un tas de variables supplémentaires impossibles à nommer. Quoi qu’il en soit, si vous avez des idées à me proposer, passez par la page de contact et envoyez-moi un mail !
Les titres
Michèle Larue, Voyage impudique
Séduire un moine tibétain à Mysore, découvrir le « club des 10 000 » dans un avion de ligne, fréquenter un marin cubain au sexe infibulé de coquillages, revêtir une combinaison multisensorielle actionnée à distance et jouer avec l’avatar d’un inconnu à Berlin… Vécues par d’intrépides nomades, bien d’autres aventures sensuelles se succèdent tout au long de ce Voyage impudique, luxurieux recueil de récits érotiques à travers le monde. Les nouvelles de Michèle Larue font découvrir les voluptés des rencontres de hasard, des parenthèses transgressives qui s’ouvrent et se referment au cours de la vie de quelques voyageuses solitaires, des filles de l’air en mal d’Éros. Grande voyageuse, Michèle Larue est journaliste, documentariste et écrivaine spécialisée dans les rapports homme/femme et la sexualité. Elle est l’auteure de plusieurs manuels à La Musardine dont L’Art du massage tantrique et cachemirien. Ses nouvelles où se mêlent érotisme et exotisme ont été publiées en Grande-Bretagne et aux États-Unis.
William k. Rhett, Jeune fille au pair
Deux jeunes femmes initiées dans un temple de la débauche…
Deux copines acceptent un emploi de jeunes filles au pair dans une villa au bord de la mer, pendant les vacances. Il s’agit en principe de s’occuper des enfants. Elles vont vite découvrir que les adultes sont encore plus exigeants que les moutards. Mais pour de tout autres jeux que les châteaux de sables sur la plage. L’une des deux filles, plutôt délurée, s’en trouve fort aise. L’autre, un peu prude, finira par se décoincer sous la férule de sa copine. Les Parisiens en vacances ont enfin trouvé de quoi se distraire ; mais les habitants du village n’ont pas non plus à se plaindre ! Quand il y en a pour quatre, il y en a pour six, non ? Voire davantage. Elles s’en souviendront de leurs vacances au bord de la mer, ces deux idiotes…
Éditrice, Anne passe ses vacances dans sa villa de Quiberon, avec son mari Grégoire et plusieurs amis et amies. Il fait chaud, on est en petite tenue, on vit les uns sur les autres. A tout instant, on tombe sur des scènes coquines, vu que chacun couche avec chacune et chacune… avec chacune aussi ! Bref, on en vient à ne plus penser qu’à ça. Là-dessus, Anne est convoquée à Paris pour piloter un nouvel auteur tchétchène, Sergo, une force de la nature. En un rien de temps ce mâle en rut va faire d’elle une femelle soumise. Quelle surprise pour l’orgueilleuse éditrice ! Et ce n’est qu’un début, Sergo s’invite chez elle avec Souhane, sa copine, qui initie Anne aux caresses féminines ! Bouleversée, Anne se transforme en lubrique bacchante et tout le monde y passe, même son frère ! Elle s’en souviendra de cet été d’enfer…
Qui dit été, dit vacances ! Et nos coquines ont bien l’intention d’en profiter pleinement et de ne pas rester sages ! Quatre d’entre elles nous font vivre leurs nouvelles aventures inédites, que ce soit au bord de mer ou en montagne. Elles ne recherchent qu’un seul but : le plaisir avant tout !
Gilbert S., Autostoppeuses vicieuses et camionneurs lubriques
Ces filles un peu empotées, qui n’ont l’air de rien, qui sont même un peu godiches, et pas vraiment des pin-up non plus, mais elles aiment voyager, et les routiers sont si sympa. Les routiers roulent pour vous, pas vrai ? Ils se roulent aussi avec les autostoppeuses dans les crapuleuses amours des autoroutes. L’odeur du fuel, les vibrations du moteur, les restauroutes, la transpiration, les mains baladeuses… Qui ne dit mot consent, c’est crevant ces longues randonnées, alors autant se distraire ensemble, pas vrai, poulettes ? Autostoppeuses et routiers sont fait pour s’entendre, et ils s’entendent donc, comme cochons en foire. Mesdemoiselles qui faites du stop, prévoyez des tenues spéciales, on peut s’amuser même en roulant… C’est un routier qui vous le dit ! Un vieux routard de routier…
Un puceau déniaisé et éduqué par sa tante !
À dix-sept ans, François Pignon est encore un puceau comme les autres, doublé d’une tête de turc que martyrisent ses camarades – la faute à son patronyme, tourné en ridicule dans Le Dîner de con. Mais tout change pour lui lorsque une tante complaisante et fort bien roulée l’invite à partager ses vacances d’été – et pas uniquement ses vacances : déniaisant le vigoureux jeune homme, la cougar l’initie à toutes sortes de plaisirs interdits. Au fil de ces deux mois de baise débridée, et grâce à des rencontres torrides orchestrées par sa tante, François se transforme en homme, en vrai. Dès son retour au lycée, il met à profit ses nouveaux talents pour prendre sa revanche et enchaîner les conquêtes, jusqu’à séduire sa prof d’anglais, femme aussi vicieuse que gourmande…
Collectif, Osez 40 histoires « sex on the road »
De la cabine d′un conducteur de TGV aux caves d′un vigneron du mâconnais en passant par les locaux de l′École Normale Supérieure, une église, le parking VIP d′un aéroport et même les locaux de la Musardine, vous découvrirez de nombreux endroits inattendus, qui ont une fois encore déchaîné l′imagination des plumes de la collection « Osez 20 histoires ». Et avec Osez 20 histoires érotiques dans un train, vos trajets sortiront du train-train quotidien. De votre voisin de siège caché derrière son journal au contrôleur qui poinçonne votre billet, en passant par la retardataire qui entre toute essoufflée dans le wagon, tous ces gens que vous croisez habituellement sans les voir deviendront suspects.
Agathe Legrand, Exhib, chantage et sexe
Catherine profite de quelques jours de congé pour rendre visite à sa sœur qui possède une belle villa dans le midi. Après cette cure, elle reçoit une visite imprévue alors qu’elle était nue. De fil en aiguille, elle sympathise avec cette personne et l’invite à un diner en tête à tête pour fêter leurs anniversaires respectifs. Chantage, exhib et bien sûr, sexe lesbien sont de la partie dans ce roman.
Céline est envoyée par ses parents chez son cousin Bernard pour passer les vacances d’été au vert. Elle est accueillie par la compagne de son cousin, nue, ses seins lourds à l’air libre…
Petite Vicieuse est un récit classique à la Ardem. Une vierge se fait déniaiser de façon très hard et finalement apprécie l’acte. Contrainte, humiliation sont toujours au programme avec un dessin réaliste et brut. On peut noter que les femmes sont représentées belles et pleines d’atouts, tandis que les hommes sont poilus, laids et repoussants. Normal, l’objet du désir est ici la femme et au-delà la vision d’une femme à soumettre.
Santi et Ana forment un duo d’amis pas comme les autres… Sont-ils en couple ? En relation libre ? Personne ne le sait vraiment mais une chose est certaine : ils ne s’interdisent aucune folie lorsqu’il s’agit de baiser ! Et surtout pas Ana, la nymphette qui saute sur tout ce qui bouge, hommes et femmes, tant que le sexe est vicieux comme elle aime… Le temps d’un été, loin des conventions et des tabous, à la plage, au camping ou en festival, ces deux-là vont vous en faire voir de toutes les couleurs. Une bande dessinée légère et délicieusement pornographique, dans la plus pure tradition de l’érotisme à l’espagnole !
Une BD aussi drôle qu’érotique qui joue avec les codes du cinéma populaire.
Enfin, c’est le week-end ! Après une dure semaine de boulot, la jolie Clémentine est bien décidée à se reposer en bord de mer, sur une plage peu fréquentée où elle s’adonne au nu intégral… Seulement voilà, tous les voyeurs du coin se sont passé le mot pour l’empêcher de faire bronzette ! Entre le bigot qui drague les femmes dans le dos de son épouse et le couple qui s’exhibe derrière les dunes, en passant par le pêcheur de crabes qui se retrouve » par inadvertance » entre les cuisses de notre héroïne, sans oublier la police des plages, Clémentine ne voit pas passer l’après-midi. On raconte que depuis, elle y retourne tous les samedis…
Après Chambre 121, Voyage en profondeurs et La Pharmacienne, Igor & Boccère vous réservent une pochade d’été… Une journée en compagnie d’une jeune femme d’aujourd’hui, qui ne demande qu’à jouir des plaisirs de la vie sans penser ni à mal, ni à bien. Un conte parfaitement contemporain, amoral et réjouissant !