Une jour­née au Salon avec les Édi­tions Numériklivres

Je n’ai pas l’ha­bi­tude de han­ter les salons, vu que je pré­fère la soli­tude de ma forêt et de ma Bauge aux foules bruyantes, aux salles sur­chauf­fées et au com­merce à tout va, mais il faut aus­si savoir qu’il y a tou­jours des excep­tions à la règle, si sacro-sainte fût-elle. Et la pré­sence de mon édi­teur jus­ti­fie que je fasse, moi aus­si, un petit effort et que je pointe le groin pour répondre à l’ap­pel de Jean-Fran­çois Gay­rard et d’A­ni­ta Ber­chen­ko. D’au­tant plus que j’ai appris que Numé­rik­livres était bel et bien le seul édi­teur numé­rique pure player à faire sienne la devise du fabu­liste : Hic Rho­dos, hic sal­ta ! Voi­ci l’oc­ca­sion de pré­sen­ter au monde le tra­vail d’une mai­son numé­rique et les fruits d’un effort assi­du de plus de trois ans, de don­ner le choix aux lec­teurs de lever ou de bais­ser le pouce.

Du point de vue de l’au­teur édi­té en numé­rique, c’est l’oc­ca­sion de ren­con­trer, en per­sonne, ses édi­teurs et ses nom­breux confrères et consœurs, occa­sion qui ne se pré­sente pas si sou­vent que cela, vu les dis­tances et la vir­tua­li­sa­tion des contacts et des démarches. C’est ain­si que j’ai pu croi­ser une dizaine de per­sonnes, dis­cu­ter de leurs expé­riences et de leurs pro­jets, et d’a­jou­ter un peu de cha­leur humaine aux échanges sur les réseaux et à tra­vers les médias élec­tro­niques. Et je suis sor­ti plus riche de cette expé­rience-là, même si, en bout de compte, je n’ai fait que pas­ser, et que j’ai dû par­tir après quelques petites heures pas­sées en si agréable compagnie.

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Au nombre de celles et de ceux que j’ai pu ren­con­trer au Salon du Livre figurent quelques-uns des per­son­na­li­tés les plus inté­res­santes issues du micro­cosme numé­rique, et j’y ai notam­ment croi­sé : Chris­ty Sau­bes­ty, l’au­trice de Tout feu, tout flamme (et d’un grand nombre d’autres textes) un des pre­miers recueils de nou­velles chro­ni­qués dans la Bauge, San­dra Mézière, pas­sion­née du ciné­ma et autrice de Les Orgueilleux, texte qui exploite à fond l’am­biance des fes­ti­vals, Alex Nicol, ancien pro­fes­seur d’an­glais et auteurs de polars où soufflent les vents d’Ar Mor, Patrick Llewl­lyn, auteur de poli­ciers his­to­riques, Jean-Bap­tiste Fer­re­ro, le père spi­ri­tuel de Tho­mas Fie­ra, un de mes héros anar­cho-lit­té­raires, Fred­dy Woets, l’au­teur de CHALK, le logi­ciel aux allures un brin trop humaines, Anne Ros­si, la fonc­tion­naire-écri­vaine aux Enfants du Feu, Cali Keys, la suis­sesse qui s’est fait une spé­cia­li­té de comé­dies roman­tiques dont la devise « Amour, copines, cock­tails » n’ar­rête pas de lui faire de nou­velles adeptes, Chris­to­pher Selac, l’au­teur d’Un dol­lar le baril, thril­ler qui s’in­ter­roge sur l’é­co­ter­ro­risme, Gul­zar Joby, l’in­ven­teur de Wic­to­rius du futur, agent secret pro­fes­sion­nel du – Bré­sil, qui a eu la char­mante idée de pro­po­ser aux visi­teurs du stand de leur com­po­ser une his­to­riette à par­tir d’un ou de plu­sieurs mots tirés au hasard. Et, der­rière tout ça, ani­mant tout ce petit monde aux allures d’u­ni­vers, Jean-Fran­çois Gay­rard, fon­da­teur et ani­ma­teur d’une mai­son en train de se pro­pul­ser en tête de pelo­ton dans une course aus­si effré­née que créa­trice de talents, et Ani­ta Ber­chen­ko, édi­trice qui gère des dizaines d’au­teurs et des cen­taines de manus­crits avec une capa­ci­té qui doit appro­cher de celle qu’on espère tirer, un jour, des ordi­na­teurs quantiques.

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Jean-Baptiste Ferrero, Sea, Secte and Sun

Je ne regrette vrai­ment pas d’être sor­ti de mes forêts ger­ma­niques pour me frot­ter, le temps d’une longue pro­me­nade, à celles et à ceux qui sont en train de fomen­ter une nou­velle lit­té­ra­ture, en ani­mant de nou­veaux sup­ports, en les impré­gnant de leurs talents, en les pré­pa­rant pour les génies futurs qui ne tar­de­ront pas à inves­tir un ter­rain que ni l’é­di­teur, ni l’au­teur, ni le lec­teur de ce début du XXIe siècle ne recon­naî­tra sans doute plus, mais qu’ils auront aidé à préparer.

Des impres­sions du stand de Numériklivres

Dessin d'une femme nue debout, vue de profil. Elle tient un gode dans la main droite qu'elle est en train de s'introduire dans le vagin.
Dessin réalisé par Sammk95

Commentaires

9 réponses à “Une jour­née au Salon avec les Édi­tions Numériklivres”

  1. Mer­ci Tho­mas pour ces si belles pho­tos. Tu embel­lis tes sujets.

    1. C’est que les sujets m’inspirent :-)

      1. Galant homme…

  2. Mer­ci Tho­mas pour ces pho­tos qui reflètent bien l’am­biance sur le stand. J’ai été très heu­reux éga­le­ment de faire ta connais­sance, d’a­bord parce que tu par­viens à conci­lier le talent d’au­teur à celui de cri­tique lit­té­raire mais éga­le­ment – et c’est plus per­son­nel – parce que tu as été une des pre­mières per­sonnes à faire une cri­tique de « Mou­rir en Août » et que pour moi, ça compte.… Mer­ci et à très bientôt.

    1. Ben, quant à moi, ce fut le début d’une belle his­toire, cette ren­contre esti­vale avec Tho­mas Fiera :-)

  3. Bon­jour
    je crois que Numé­rik­livres vient de signer un par­te­na­riat avec la Mai­son d’E­di­tion EX ÆQUO, la Mai­son d’é­di­tion qui monte qui monte !!!!.

    1. Il me semble aus­si que j’ai vague­ment enten­du en parler ;-)

  4. cool. elle a l’air sym­pa ma future éditrice :)

    1. Elle l’est, je t’assure !