Rebec­ca, Hot Moms #1

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Rebec­ca est sans aucun doute l’ar­tiste la plus chaude que je connaisse. Pour bien ban­der ou mouiller, rien de tel qu’une expé­di­tion dans ses contrées les­biennes han­tées par des créa­tures de rêve dépra­vées qui n’hé­sitent devant aucun tabou pour rem­plir leurs dési­rs et où le mot d’ordre est : jouir, jouir, jouir ! En accep­tant de vous lais­ser gui­der par Rebec­ca, vous péné­trez dans un uni­vers bien par­ti­cu­lier, où de braves ména­gères se font vio­ler et ensuite réduire en escla­vage par leurs voi­sines, où des mères de familles se branlent la chatte en fil­mant leurs filles en train de se faire défon­cer par un beau gode, et où les filles, munies d’un gode-cein­ture à la taille impres­sion­nante, séduisent leur mères en mal de sexe.

Rebecca, Hot Moms #1, La traite (détail)
Rebec­ca, Hot Moms #1, La traite (détail)

Dyna­mite, un édi­teur qu’on ne sau­rait assez louer pour ses prouesses édi­to­riales, a d’a­bord fait paraître, entre 2014 et 2016, les cinq tomes1 d’une série spé­cia­le­ment dédiée aux ména­gères dépra­vées, Dege­ne­rate Hou­se­wives, d’a­bord parue sous le titre Hou­se­wives at play entre 1999 et 2011 aux États-Unis2, avant d’at­ta­quer les Hot Moms parue entre 2003 et 2013 – cette fois-ci en conser­vant le titre de l’o­ri­gi­nal américain.

L’a­ma­teur des ména­gères dépra­vées sera sur­pris de trou­ver une dose bien plus forte de baise hété­ro­sexuelle dans les Hot Moms :

« une série un peu moins foca­li­sée sur le les­bia­nisme, et qui puise davan­tage ses récits dans le réser­voir clas­sique des com­por­te­ments déviants…« 3

Dans les cinq épi­sodes du pre­mier volume, il y en a deux (Coc­cker Mom et Wor­king Mom) où les mecs pour­vus de bites bien raides se révèlent à la hau­teur du défi, même si Rebec­ca ne peut s’empêcher de peu­pler les cases de quelques spé­ci­mens au phy­sique plu­tôt à leur désa­van­tage, ce qui ne lui arrive jamais quand il s’a­git de ses pro­ta­go­nistes fémi­nines. Dans les trois autres (Pool Par­ty, What choo­sey mothers chew et Sis­ter­ly Lust), les femmes res­tent entre elles, et on y trouve sur­tout un des sujets favo­ris de l’au­trice amé­ri­caine, à savoir l’in­ceste et la séduc­tion les­bienne réunis dans un mael­strom de sen­sua­li­té qui se décline sur un par­fum irré­sis­tible de chattes mouillées.

Rebecca, Hot Moms #1, Les deux sœurs
Rebec­ca, Hot Moms #1, Les deux sœurs

Quant au style de ses bandes des­si­nées, on y trouve en géné­ral peu de pro­fon­deur, les per­son­nages évo­luant comme sur des bas-reliefs, plus sou­vent repré­sen­tés de pro­fil que de face. Le récit se déve­loppe en pas­sant de vue d’en­semble au gros plan, le chan­ge­ment rapide des pers­pec­tives lui confé­rant sou­vent une dyna­mique très pro­non­cée. On retrouve ce contraste dans la repré­sen­ta­tion des per­son­nages, sou­vent d’une cer­taine élé­gance très simple, com­pa­rée aux détails sou­vent extrê­me­ment crus de leurs ana­to­mies livrées en gros plan.

À lire :
Hafed Benotman, Diapason

https://twitter.com/rebeccahatplay/status/9667720088213831704

Voi­ci un des­sin, publié par l’au­trice sur son compte Twit­ter (compte dis­pa­ru depuis), qui illustre très bien ses sujets favo­ris : La séduc­tion par­fu­mée d’une dose de sou­mis­sion, l’ob­ses­sion de la chatte, l’en­vie de baise qui a ten­dance à se sub­sti­tuer à toutes les autres acti­vi­tés, l’at­trait des femmes mûres sur les beau­tés ado­les­centes et vice ver­sa. Il est d’ailleurs inté­res­sant de consi­dé­rer le visage de la femme active, pla­cé exac­te­ment au milieu du des­sin. C’est un type qu’on ren­contre assez sou­vent sur les planches des bandes des­si­nées de Rebec­ca, et on peut se deman­der si la des­si­na­trice n’au­rait pas pla­cé un alter ego au milieu de ses per­son­nages (cf. aus­si la cou­ver­ture du volume en ques­tion, Hot Moms #1). Quant aux intrigues, elles sont très sou­vent cal­qués sur le même modèle : Une femme, en géné­ral du type MILF, modèle de la middle-class amé­ri­caine, sexuel­le­ment frus­trée par un mari plus sou­cieux des résul­tats de foot que du plai­sir de sa dul­ci­née, croise une pré­da­trice qui lui fait décou­vrir l’a­mour au fémi­nin, le plus sou­vent en la vio­lant. Les scé­na­rios varient, mais on y retrouve sou­vent des jeunes filles – sou­vent du type baby-sit­ter –  qui s’en prennent aux mères de leurs cama­rades de classe, des femmes qui faRe­bec­ca Hap, pro­pos recueillis par Chris­tian Mar­mon­nier pour La Musardine.ntasment sur leurs sœurs, le désir cra­va­ché par l’in­ter­dit fon­da­men­tal de l’in­ceste, des femmes d’un cer­tain âge qui s’oc­cupent d’i­ni­tier leurs voi­sines. Le nombre de varia­tions est fina­le­ment assez réduit, mais l’in­dé­cence des pro­ta­go­nistes et du des­sin font tel­le­ment ban­der qu’on par­donne faci­le­ment à l’au­trice de se conten­ter de quelques intrigues récur­rentes qu’elle sait exploi­ter à fond à tra­vers d’in­ces­santes variations.

À lire :
Smirnov, Tatiana & Pasini, Fabrizio, Tatiana sous tous les regards

Quant à l’au­trice elle-même, c’est peu de dire qu’elle ne cherche pas l’at­ten­tion du public. Pour le dire avec les mots de mes amis de chez Dyna­mite, à l’oc­ca­sion de la publi­ca­tion d’une des très rares inter­views avec Rebecca :

La mys­té­rieuse artiste a rare­ment répon­du aux ques­tions sur sa vie pri­vée, comme sur sa vie pro­fes­sion­nelle.5

C’est grâce à cette inter­view qu’on apprend quelques détails sup­plé­men­taires à pro­pos de ces récits, de son pro­ces­sus créa­tif et des condi­tions de pro­duc­tion. Et on s’é­tonne de la décou­vrir sans édi­teur dans son pays d’o­ri­gine, les ver­sions fran­çaises étant alors les seules faci­le­ment dis­po­nibles. Encore heu­reux qu’il y a son site inter­net où Rebec­ca publie désor­mais ses BD et une foule de des­sins sans rap­port avec son tra­vail publié. On vous conseille de vous abon­ner à son site, un abon­ne­ment qui donne accès à une oeuvre qui ne cesse d’é­ton­ner par la per­ver­si­té et l’in­dé­cence des per­son­nages et la finesse d’un style fait pour empor­ter qui­conque au bout de ses fantasmes.

PS : La bonne nou­velle pour les ama­teurs du por­no les­bien où l’ex­cès et indé­cence riment avec adul­tère et inceste, c’est qu’il y a une troi­sième série signée Rebec­ca, Teens at play. Reste à espé­rer que Dyna­mite ren­dra jus­tice à cette autrice et scé­na­riste excep­tion­nelle en publiant l’en­tiè­re­té de son œuvre.

Rebec­ca
Hot Moms #1
Dyna­mite
ISBN : 9782362347344

Rebecca, Hot Moms #1
Rebec­ca, Hot Moms #1
  1. La ver­sion ori­gi­nale compte vingt livrai­sons, ce qui peut por­ter à confu­sion, Dyna­mite ayant opté à ras­sem­bler plu­sieurs épi­sodes dans un seul volume. ↩︎
  2. Pour­quoi avoir opté pour un titre anglais dif­fé­rent de celui de l’o­ri­gi­nal voire même un titre fran­çais ? Cela res­te­ra sans doute le secret des édi­teurs de chez Dyna­mite. ↩︎
  3. Rebec­ca Hap, pro­pos recueillis par Chris­tian Mar­mon­nier pour La Musar­dine. ↩︎
  4. Le compte Twit­ter de Rebec­ca Hap a été sus­pen­du, l’ac­cès aux conte­nus étant deve­nu impos­sible. Rebec­ca a depuis lan­cé un nou­veau compte, mais je n’ai pas réus­si à retrou­ver l’illus­tra­tion choi­sie pour illus­trer l’ar­ticle. Le lien aveugle reste donc ici comme un monu­ment à la cen­sure des conte­nus éro­tiques. ↩︎
  5. Rebec­ca, créa­trice des Dege­ne­rate Hou­se­wives, inter­view publiée le 25 Juin 2015 ↩︎
Dessin d'une femme nue debout, vue de profil. Elle tient un gode dans la main droite qu'elle est en train de s'introduire dans le vagin.
Dessin réalisé par Sammk95