Chères amies, chers amis – 2021 a été une année merdique. Pour tout le monde en général, bien évidemment, mais aussi pour votre serviteur en particulier. Entre maladies et projets avortés, j’ai failli perdre ma bonne humeur et ma joie de vivre. Témoin ce site que je n’ai plus eu le courage d’alimenter depuis deux mois, depuis la fin des Lectures estivales. Il y a bien quelques lectures qui traînent sur mon bureau virtuel, des textes hautement érotiques et pervers dont je voudrais vous rendre compte dans mes colonnes, mais elles restent à traîner leur « ébauchitude » dans les arcanes de la Bauge depuis de trop longues semaines, et je ne sais pas trop quand j’arriverai finalement à rassembler assez de courage pour les attaquer pour de bon. Ce n’est pas faute d’inspiration, bien sûr, mais il y a comme un air d” « à quoi bon » dont je n’arrive pas à me dépêtrer. Et ni Luca Tarlazzi ni mon vieil ami Ji Bocis n’ont pu me faire sortir du coin sombre où je me suis fourré, la hure la première. Et c’est vous dire quand on sait que le titre de Tarlazzi dont je voudrais enfin pouvoir vous parler s’appelle – Sex in Italy !
Si j’ai enfin trouvé le courage pour vous concocter cette petite note pour accompagner les vœux du Sanglier, c’est aussi – et peut-être même surtout – pour retrouver l’envie de l’écriture, cette passion de parler de quelque chose, de communiquer la fascination d’une lecture, le plaisir de sonder un texte jusque dans les profondeurs des paroles qui le soutiennent, ces paroles qui masquent ou qui exposent les plaies d’une imagination en désordre ou en ébullition.
Mais ce que je voudrais surtout, après ces mois de mise entre parenthèses, c’est retrouver la pugnacité et l’esprit de résistance qui me permettent de tenir tête à celles et à ceux qui voudraient nous faire désapprendre l’humanité en nous interdisant la proximité et en nous enseignant depuis maintenant deux ans la peur de l’autre ! Aujourd’hui – et sans doute demain – il s’agit donc avant tout de retrouver et de fréquenter nos prochains dans le sens le plus essentiel du terme, en les embrassant, en se frottant contre leurs corps en chaleur, en respirant les hormones du désir à même leur peau et en se gavant de tous les liquides que la passion sensuelle puisse faire monter …
Fi donc de tout ce qui nous sépare, des gestes barrières aux distanciations, sociale ou autre ! Il n’y a qu’un seul geste barrière que je connaisse, celui que j’adresse aujourd’hui, au seuil de la nouvelle année, aux connards du régime sanitaire, celui-là même que m’a appris mon ami et maître, Golov. Et cette nouvelle année, je vous la souhaite fertile et riche en rencontres des plus physiques ! Baiser, c’est résister !