En-tête de la Bauge littéraire

2022 arrive – à vos culs !

Chères amies, chers amis – 2021 a été une année mer­dique. Pour tout le monde en géné­ral, bien évi­dem­ment, mais aus­si pour votre ser­vi­teur en par­ti­cu­lier. Entre mala­dies et pro­jets avor­tés, j’ai failli perdre ma bonne humeur et ma joie de vivre. Témoin ce site que je n’ai plus eu le cou­rage d’a­li­men­ter depuis deux mois, depuis la fin des Lec­tures esti­vales. Il y a bien quelques lec­tures qui traînent sur mon bureau vir­tuel, des textes hau­te­ment éro­tiques et per­vers dont je vou­drais vous rendre compte dans mes colonnes, mais elles res­tent à traî­ner leur « ébau­chi­tude » dans les arcanes de la Bauge depuis de trop longues semaines, et je ne sais pas trop quand j’ar­ri­ve­rai fina­le­ment à ras­sem­bler assez de cou­rage pour les atta­quer pour de bon. Ce n’est pas faute d’ins­pi­ra­tion, bien sûr, mais il y a comme un air d” « à quoi bon » dont je n’ar­rive pas à me dépê­trer. Et ni Luca Tar­laz­zi ni mon vieil ami Ji Bocis n’ont pu me faire sor­tir du coin sombre où je me suis four­ré, la hure la pre­mière. Et c’est vous dire quand on sait que le titre de Tar­laz­zi dont je vou­drais enfin pou­voir vous par­ler s’ap­pelle – Sex in Ita­ly !

Si j’ai enfin trou­vé le cou­rage pour vous concoc­ter cette petite note pour accom­pa­gner les vœux du San­glier, c’est aus­si – et peut-être même sur­tout – pour retrou­ver l’en­vie de l’é­cri­ture, cette pas­sion de par­ler de quelque chose, de com­mu­ni­quer la fas­ci­na­tion d’une lec­ture, le plai­sir de son­der un texte jusque dans les pro­fon­deurs des paroles qui le sou­tiennent, ces paroles qui masquent ou qui exposent les plaies d’une ima­gi­na­tion en désordre ou en ébullition.

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Mais ce que je vou­drais sur­tout, après ces mois de mise entre paren­thèses, c’est retrou­ver la pug­na­ci­té et l’esprit de résis­tance qui me per­mettent de tenir tête à celles et à ceux qui vou­draient nous faire désap­prendre l’hu­ma­ni­té en nous inter­di­sant la proxi­mi­té et en nous ensei­gnant depuis main­te­nant deux ans la peur de l’autre ! Aujourd’­hui – et sans doute demain – il s’a­git donc avant tout de retrou­ver et de fré­quen­ter nos pro­chains dans le sens le plus essen­tiel du terme, en les embras­sant, en se frot­tant contre leurs corps en cha­leur, en res­pi­rant les hor­mones du désir à même leur peau et en se gavant de tous les liquides que la pas­sion sen­suelle puisse faire monter …

Fi donc de tout ce qui nous sépare, des gestes bar­rières aux dis­tan­cia­tions, sociale ou autre ! Il n’y a qu’un seul geste bar­rière que je connaisse, celui que j’a­dresse aujourd’­hui, au seuil de la nou­velle année, aux connards du régime sani­taire, celui-là même que m’a appris mon ami et maître, Golov. Et cette nou­velle année, je vous la sou­haite fer­tile et riche en ren­contres des plus phy­siques ! Bai­ser, c’est résister !