Sophia Win­ter, Dila­tée par ma gynécologue

Comme vous devez le savoir, je passe un cer­tain temps à me pro­me­ner par­mi les éta­gères vir­tuelles des librai­ries en ligne, avec une cer­taine pré­di­lec­tion quelque peu cou­pable pour le géant de Seat­tle, mal­gré la répu­ta­tion sul­fu­reuse dont celui-ci pâtit dans les milieux plus tra­di­tion­nels de la biblio­sphère. Et ceux qui connaissent la nature vicieuse des lec­tures du San­glier auront vite fait de devi­ner le genre de titres que je cherche par­mi les auteurs auto-édi­tés, véri­table repère à tré­sors où la perle n’est fina­le­ment pas aus­si rare que l’a­dage pour­rait le lais­ser croire.

Quoi qu’il en soit, je me suis tou­jours deman­dé quel genre de per­sonnes pou­vait être atti­ré par des titres aus­si ima­gi­na­tifs que Avo­cate sale­ment sodo­mi­sée (avec une men­tion hono­rable pour l’es­prit inven­tif qui a osé la com­bi­nai­son « sale­ment (!) sodo­mi­sée » – 2,99 € pour 25 pages, Sil­via Roberts), Je découvre que ma pédi­cure est les­bienne.: Ma pédi­cure me baise (2,99 € pour 12 pages, Eva Kalyn) ou encore (atten­tion, celui-ci est mon favo­ri) Bai­sée Par La Meute De Loups Garous (2,99 € pour 11 (!) pages, TJ Gas­ton). Rien qu’à consi­dé­rer le rap­port prix / pages, on se demande com­ment qui que ce soit peut se lais­ser ten­ter par une offre aus­si ouver­te­ment faite pour – sale­ment – enc*** les clients ? Bon, à cha­cun ses plai­sirs, et si cela rap­porte aux uns tout en plai­sant aux autres, qui suis-je pour dénon­cer ces petites combines ?

Il est impen­sable, je vous prie de bien vou­loir me croire sur parole, de voir dépen­ser votre ser­vi­teur presque trois roros pour une dizaine de pages (dont je n’ose ima­gi­ner l’a­gen­ce­ment des phrases), mais ce n’est pas sans espoir d’en pro­fi­ter que je fré­quente un voi­si­nage aus­si mal famé, parce qu’il y a quand même une chance non négli­geable d’y tom­ber sur un titre qui peut tenir le coup (oui, rigo­lez, c’est fait pour), capable de pro­cu­rer à ce brave San­glier une petite heure de plai­sir – soli­taire et très avouable ;-) C’est très cer­tai­ne­ment le cas de celui que je me fais – après tous ces pré­li­mi­naires – un plai­sir de vous pré­sen­ter : Dila­tée par ma gyné­co­logue par Sophia Win­ter (2,99 € pour 41 pages). Voi­ci un titre qui a le mérite d’être clair – pour ne pas dire expli­cite. Et le texte, à la hau­teur de son titre, ne s’embarrassant pas le moins du monde de pré­li­mi­naires (à l’op­po­sé du San­glier), fonce droit au but, comme la gyné­co­logue du titre qui, elle, loin de toute ten­dresse et de toute consi­dé­ra­tion autre que le plai­sir brut, prend juste le temps dont a besoin l’a­na­to­mie de sa vic­time pour se plier à ses exi­gences avant d’y aller. Ver­te­ment et droit au but. Comme la flèche qui s’en­fonce dans le bull’s-eye, sauf qu’il s’a­git ici d’un ori­fice bien niché au fond d’une ana­to­mie qu’il faut savoir maî­tri­ser, faire plier, ame­ner à s’ou­vrir comme la fleur qu’on vou­drait res­pi­rer. Et je dois concé­der à l’au­trice une grande effi­ca­ci­té dans le but qu’elle s’est sans doute pro­po­sé : faire atteindre à la jouis­sance ses lec­trices et ses lec­teurs, par le plus court des che­mins et sans se créer le moindre obs­tacle. Dans le cas qui nous inté­resse, c’est donc une gyné­co­logue qui se déchaîne sur une de ses patientes – un scé­na­rio tout droit sor­ti du milieu por­no – faci­le­ment repé­rable sur X‑Videos ou You Porn – et dont je peux affir­mer qu’il se nour­rit d’un fan­tasme mas­cu­lin assez répan­du. Il serait ten­tant, mes chères lec­trices, de savoir si vous le par­ta­gez, vous qui au moins êtes sus­cep­tibles de vous y retrou­ver un jour, dans un tel scé­na­rio (atten­tion, je dis bien fan­tasme, hein ?!). Fas­ci­né donc par la sen­sua­li­té brute des paroles de Sophia Win­ter, le lec­teur se laisse empor­ter par le rythme effré­né des avances de la Dr Kal­lier et assiste avec un plai­sir de plus en plus exal­té à la capi­tu­la­tion de la qua­dra naïve qui cède à toutes les exi­gences de la belle doc­to­resse – qu’elle finit par avoir non seule­ment dans la peau, mais fichée bien plus pro­fon­dé­ment que ça dans les pro­fon­deurs de ses entrailles.

À lire :
Annie May, Bio Super Élite

Bref, une lec­ture que je peux recom­man­der à qui­conque est en recherche de plai­sir  et qui manque de sous et / ou de temps pour se payer un ser­vice pro­fes­sion­nel plus direct.

Sophia Win­ter
Dila­tée par ma Gyné­co­logue
Auto-édi­tion
ASIN : B0134M7RV0

Dessin d'une femme nue debout, vue de profil. Elle tient un gode dans la main droite qu'elle est en train de s'introduire dans le vagin.
Dessin réalisé par Sammk95

Commentaires

Une réponse à “Sophia Win­ter, Dila­tée par ma gynécologue”

  1. antoinette

    J’a­voue que c’est un de mes fan­tasme et que votre talent de plume chro­ni­queur émé­rite m’a sitôt fait comme l “on dit mouiller, car vous l’a­vez sans doute devi­né ‚je suis atti­rée par les femmes… Et ce fait rapide d’être « prise » et péné­trée rapi­de­ment lors d’un exa­men médi­cal me com­ble­rait … Me mettre nue devant une incon­nue rapi­de­ment dans un cabi­net médi­cal pour ensuite sen­tir for­te­ment et sans ména­ge­ment me faire rudoyer le vagin serait sans doute car sans fio­ri­ture un plai­sir intense et bru­tal aus­si… Presque viril, si l’on peut dire… Vu mes pen­chants. Car oui je l’a­voue je suis d’une nature pas­sive et même un maso­chiste, aus­si je ne prends pas trop plai­sir au rituel de séduc­tion presque obli­ga­toire auquel il me faut tou­jours sacri­fier… J’a­do­re­rais être prise presque par contrainte par une femme qui sau­rait faire aucun cas de moi et même bru­tale, pour­tant je dois vous avouer que pour tout com­pli­quer je n’aime que les filles très fémi­nines… Alors pas simple pour moi, enfin pas­sons… En tous cas vous avez bien fait d’en par­ler je vais l’a­che­ter de suite… Sinon que je com­ment dire hélas res­ter sur ma faim… Donc mer­ci à vous défri­cheur de touffe et éclai­reur littéraire…