Je vois, cher ami, que vous êtes de ceux qui, comme moi, se laissent trop facilement effrayer par ces commerçants retardés qui le croient toujours une bonne idée (entendez : qui rapporte gros) de sortir, dès la rentrée, rênes, traîneaux et autres gros bonhommes rouges de leurs dépôts, dans le seul but de délester les bourses des clients. Du coup, on ferme les yeux pour passer à côté de ce monde ouaté où la brame des bisounours retentit dans les rues débordantes et s’y mêle aux Petits papas Noël et autres niaiseries du genre.
Mais il y a un prix à payer pour s’offrir le luxe de ne pas faire partie des cohortes de ces consommateurs dociles, dont une bonne partie se rue dans les magasins d’où ils sortent fauchés, les bras surchargés et les têtes encore plus vides d’illusions – si une telle chose est possible – que l’année passée. Oui, rien n’est gratuit dans cette belle vie, et nous, les contempteurs de consommation, risquons de nous retrouver les mains vides en face de la chère et tendre et de la marmaille … et je vous laisse imaginer les conséquences d’un tel oubli (parce que je ne voudrais pas voir rougir votre sang la paille de ma bauge, hein ?!). Que faire alors, et à qui se vouer entre la Sainte Consommation, la Sainte Faillite, et le Saint Divorce ?
Si vous vous posez de telles questions, c’est que vous n’avez pas encore entendu parler de l’Autre Marché de Noël qui va ouvrir ses portes ce soir, du 16 au 18 décembre, à la Galerie de Nesle, remise à neuf après trois jours d’une Effraction mémorable, en octobre.
Pour plus de renseignements et une liste de tous les participants, rendez-vous sur leur page Facebook ou sur le site du Collectif.
Amateurs de tous les bons goûts, unissez-vous ;-)

PS – Et n’oubliez pas, vous risquez d’y tomber, aux côtés du Vieux Barbu, sur le Père Fouettard Lorrain, muni de sa célèbre louche et toujours prêt à vous verser de son non moins célèbre vin chaud !