On ne présente plus Josep Giró, le dessinateur catalan qui a signé une grande partie des en-têtes et des illustrations qui font de la Bauge un si grand délice pour les yeux. Et qui illustrent à merveille l’amour immense que votre serviteur porte à la saison estivale avec ses plaisirs balnéaires et charnels. Comment donc s’étonner du fait que je lui ai demandé de contribuer un nouvel en-tête à l’occasion de la saison 2023 des Lectures estivales, une saison censée renouer avec les plaisirs de la chair après les années de plombs placées sous le signe de la pandémie et de la bêtise de la gent humaine.
Après avoir, par le passé, porté un regard très rapproché sur ses modèles, Josep a opté, cette fois-ci, pour une vue d’oiseau pour rendre honneur à la beauté de la plage et de la mer, et pour souligner la solitude de la belle estivante allongée sur sa serviette qui se présente dans le plus simple appareil, exposée uniquement au soleil, à la brise marine, aux vagues et – aux regards des lectrices et des lecteurs du Sanglier. Auxquels le dessinateur offre gracieusement ces quelques instants délicieux, passés à admirer une beauté perdue dans ses pensées et ses rêveries. Alimentées peut-être par la lecture qu’elle vient d’interrompre pour mieux s’exposer aux rayons de soleil ? Quoi qu’il en soit, un grand merci à Josep d’avoir su capter, encore une fois, l’essence de l’été, d’avoir su nous transporter dans un paradis où la terre et la mer fêtent leurs noces dans des étreintes aussi chaudes que mouillées…

PS : Pour donner à tout le monde l’occasion de dûment contempler ce merveilleux condensé estival, j’ai arrêté – le temps des Lectures estivales1 – le mécanisme qui vous propose toutes les cinq minutes un nouvel en-tête puisé dans le fonds que j’ai pu constituer à travers les années.
- C’est-à-dire jusqu’à la mi-septembre quand je reviendrai de mes vacances. ↩︎