Vous connaissez tous le culte voué par votre serviteur aux vacances en général, et à celles passées en bord de mer en particulier. Vous imaginez donc avec quel plaisir j’ai cédé aux sirènes catalanes qui, une fois de plus, m’ont attiré dans une petite bourgade du Roussillon, à un quart d’heure à peine des criques et des baies de la Côte Vermeille avec dans leurs écrins des plages superbes baignées par des flots d’un bleu presque surnaturel qui s’épanouit sous le soleil du Midi.

J’ai donc profité de trois semaines de vacances pour fainéanter à la plage, pour faire des excursions dans ces contrées riches d’un passé plusieurs fois millénaire, et pour profiter des vues spectaculaires sur la montagne sacrée des Catalans, le Canigou. Qui, pour rendre honneur au visiteur venu des contrées boréales, a daigné se parer du blanc des premières neiges.

Il va sans dire que j’ai profité du temps passé à faire la crêpe à la plage pour avancer dans mes lectures et, si je n’ai pas réussi à venir au bout de la liste dressée avant le départ, j’ai quand même terminé quelques textes. Ce qui, je vous assure, ne va pas de soi vu les puissantes distractions que m’ont infligées les estivantes en exposant leurs chairs superbement mises en valeur par des tenues de plage plutôt minimalistes…

Mais ma fidèle liseuse a quand même fini par monopoliser mes attentions, et c’est ainsi que je pourrai très bientôt vous rédiger des articles à propos des textes de Théo Kosma (En attendant d’être grande) et de Michel Torres (Skaoté). Les autres ayant eu le malheur (très provisoire) de devoir céder le pas à un de mes péchés bien moins connu, à savoir la Science Fiction, genre dont je raffole et qui tend à me séduire quand la discipline fuit le camp devant les assauts du soleil et de la mer et que je me laisse facilement tenter par des aventures dans le noir de l’espace – genre Space Opera – qui donnent la priorité à l’action, aux intrigues qui ne demandent pas toujours un maximum de réflexions. Mais rassurez-vous, amis auteurs, je ne vous oublie pas, et l’automne s’annonce riche en lectures !
À part tout ça, si jamais vous hésitez à propos des lieux de votre villégiature, je vous conseille les Pyrénées-Orientales où les richesses de l’Histoire le disputent à celles de la nature. Et vous risquerez même d’y tomber, à l’improviste, sur le Maître des naturistes nihilistes, Golov, qui hante les criques de la Côte Vermeille dont il tire les décors de ses incomparables dessins où la beauté de la chair et l’acidité de son humour font un si bon ménage.
