On a beau être connecté depuis les années 90 et avoir travaillé dans le milieu informatique depuis pratiquement toujours, parfois on arrive quand même avec un tel retard qu’on se sent presque ridiculisé, à se demander ce qu’on a fait de son temps pour passer à côté d’un tel bijou… C’est ce qui est arrivé à votre serviteur aujourd’hui même quand j’ai – enfin ! – découvert l’hommage de Rachel Bloom, artiste polyvalente américaine – autrice, chanteuse, comédienne, compositrice – à Ray Bradbury, à l’occasion du quatre-vingt-dixième anniversaire de celui-ci en 2010. Et quel hommage !
Imaginez une jeune femme, belle et superbe, au corps opulent et au talent tellement prometteur (et confirmé depuis), qui vous adresse, à travers une chanson, ses désirs les plus salaces – et tellement avouables, dans le cas de Rachel Bloom, qui n’hésite pas à dire à son auteur préféré, dans une chanson publiée sur Youtube et visionnée plus de quatre millions de fois, qu’elle aimerait se frotter à lui et lui faire toutes sortes de gâteries : Fuck me, Ray Bradbury !
Franchement, j’ai été plié en deux tellement j’ai dû rire en regardant ce clip… Et voici comment je l’ai découvert : n’ayant envie de rien sauf de glander devant la télé, je suis tombé sur une série Netflix Crazy ex-girlfriend, série créé par Rachel Bloom avec comme protagoniste – Rachel Bloom. Quand je vous disais polyvalente… Comme je l’ai trouvée super mignonne (et oui, cela m’arrive !), j’ai regardé sur Wikipedia, et c’est c’est là que j’ai trouvé le lien vers le clip en question. Le regarder et tomber sous le charme de cette ravissante personne ne furent qu’un. Mais attendez de lire cette interview avec Rachel qui vous explique comment elle en a eu l’idée et comment elle s’y est prise pour le réaliser. Cela vous laissera sur le cul… Quelle femme !

Ray Bradbury ne manque certes pas d’hommages, et il en a reçu au moins deux par Neil Jomunsi, éditeur doublé d’un auteur prolifique qui ne rechigne devant aucun effort quand il s’agit d’explorer les capacités d’une écriture renouvelée par les techniques de la Toile. Parmi ces hommages, il y a tout d’abord le Projet Bradbury consistant à publier, pendant un an, une nouvelle par semaine – exploit qui en est à sa deuxième édition. Et ensuite, il y a le Ray’s Day, événement artistique et littéraire pour célébrer l’anniversaire du grand Ray, le 22 août, un événement auquel votre serviteur a participé deux fois en collaboration avec Reine Bale. Il n’y a pas à dire, ce sont de beaux et émouvants hommages, mais j’ai peur que tous les efforts de Neil ne pâlissent devant celui de cette jeune femme qui célèbre sa passion pour l’auteur des Chroniques Martiennes à travers la danse lascive et envoûtante de la beauté dévorée par le désir incandescent de célébrer la littérature par tous (!) les moyens. Humour, sexe et intelligence – le mélange qui tue ! Et quel auteur n’aimerait pas que ses livres inspirent l’envie d’éjaculer dessus ? Parce que c’est ça l’idée qu’un titre de Bradbury, Something wicked this way cums (comes) inspire à Rachel : « And by cum, I mean ejaculate on a book. »