Kiro­gra­phaires : fin d’un épisode

Celles et ceux qui suivent les publi­ca­tions du San­glier sont au cou­rant des choses : Les Édi­tions Kiro­gra­phaires ne sont pas au mieux de leur forme. Si le pire (liqui­da­tion judi­ciaire) a pu momen­ta­né­ment être évi­té, la mai­son est depuis quelques jours en redres­se­ment judi­ciaire. C’est-à-dire que la direc­tion dis­pose d’un délai de quelques mois afin de prou­ver que l’en­tre­prise a des chances de sur­vivre et de trou­ver des fonds afin d’ho­no­rer ses dettes.

En même temps, un grand nombre d’au­teurs, dont moi, ont reçu par mail une lettre de rési­lia­tion à l’a­miable, leur per­met­tant de récu­pé­rer les droits sur leur texte. Cer­tains ont déci­dé de res­ter, d’autres comptent pro­fi­ter de cette occa­sion dans l’es­poir de mieux faire vivre leur texte ailleurs. Après mûre réflexion, j’ai déci­dé de rejoindre le camp de celles et de ceux qui s’en vont. Cela me don­ne­ra l’oc­ca­sion de retra­vailler le roman suite aux nom­breux com­men­taires que j’ai reçus de la part de mes lec­teurs depuis sa paru­tion fin 2011. Quitte à le pla­cer ailleurs par la suite, à moins que je ne prenne le cou­rage entre mes deux mains et me lance dans l’au­to-édi­tion. Il y a donc plu­sieurs pistes à explo­rer, et cela me pren­dra sûre­ment un cer­tain temps. Si, d’i­ci là, vous vou­lez savoir à quoi peut res­sem­bler l’a­ven­ture pas­sion­nante de ma belle Natha­lie, quelque part à Paris, entre les cou­loirs sombres de Notre-Dame, un hôtel de ban­lieue, les salles du Louvre, une minus­cule église et un petit res­tau­rant du Quar­tier Latin, je vous recom­mande de faire un tour sur le site du roman où vous trou­ve­rez l’in­té­gra­li­té du texte accom­pa­gnée de nom­breuses illus­tra­tions. Je pro­fite de l’oc­ca­sion pour remer­cier encore une fois les pho­to­graphes qui m’ont per­mis d’u­ti­li­ser leurs œuvres, soit en les pla­çant sous licence Crea­tive Com­mons, soit en m’ac­cor­dant le droit de les repro­duire sur le site.

À lire :
Et l'aventure de Nathalie n'est pas près de se terminer

Quant aux Édi­tions Kiro­gra­phaires, c’est avec un cer­tain regret que je les quitte. Cette aven­ture dans le monde de l’é­di­tion, com­men­cée il y aura bien­tôt deux ans, m’a per­mis, outre le fait de voir publier mon roman, de fré­quen­ter un grand nombre d’au­teurs et de prendre connais­sance de leurs textes dont j’ai lu cer­tains avec un énorme plai­sir. Vous les déter­re­rez faci­le­ment en par­cou­rant les articles de la Bauge. En même temps, il est clair que la poi­gnée de col­la­bo­ra­teurs a été tout sim­ple­ment dépas­sée, mal­gré la bonne volon­té de la plu­part d’entre eux, par une véri­table marée d’au­teurs deve­nue tout sim­ple­ment ingé­rable. Je pense qu’il est tout sim­ple­ment impos­sible de faire pros­pé­rer un texte dans de telles condi­tions, et le départ vers d’autres rives m’ap­pa­raît comme une évi­dence. Quant à la publi­ca­tion numé­rique du texte dans le cadre du par­te­na­riat avec IS Édi­tions, si elle a bien été évo­quée à un moment don­né, il n’y a pas eu suite depuis des mois déjà. Et je ne pense pas non plus qu’un tel pro­jet puisse encore s’en­vi­sa­ger dans l’é­tat actuel des choses où la mai­son a bien d’autres chats à fouetter.

S’il devait y avoir des inter­nautes qui auraient com­man­dé le roman via la page inter­net edkiro.fr et qui ne l’au­raient jamais vu arri­ver, mer­ci de prendre contact avec moi afin que je puisse vous orien­ter vers les bonnes per­sonnes. Vous trou­ve­rez d’ailleurs l’a­dresse du man­da­taire char­gé d’ac­com­pa­gner le redres­se­ment judi­ciaire dans un com­men­taire lais­sé par un de mes lecteurs.

Dessin d'une femme nue debout, vue de profil. Elle tient un gode dans la main droite qu'elle est en train de s'introduire dans le vagin.
Dessin réalisé par Sammk95

Commentaires

6 réponses à “Kiro­gra­phaires : fin d’un épisode”

  1. tu dis dans ton der­nier mes­sage sur bauge : En même temps, un grand nombre d’auteurs, dont moi, ont reçu par mail une lettre de rési­lia­tion à l’amiable, leur per­met­tant de récu­pé­rer les droits sur leur texte.

    Je n’ai pas reçu ce mail. peux tu m’a­dres­ser sur paulge747@yahoo.fr ce que tu as reçu comme mail à ce sujet. Merci !

  2. Article très inté­res­sant, auquel il faut quand même appor­ter, je pense, une petite pré­ci­sion : la « véri­table marée d’auteurs deve­nue tout sim­ple­ment ingé­rable » à laquelle tu fais réfé­rence est tout sim­ple­ment le résul­tat d’une poli­tique consis­tant à pro­po­ser et à signer des contrats à tort et à tra­vers, sans aucune exi­gence de qua­li­té. Kiro m’a même pro­po­sé un contrat pour un manus­crit bidouillé en quelques minutes que je leur avais soumis !
    http://www.facebook.com/#!/notes/bob-tazar/ed-kirographaires-bienvenue-dans-le-grand-monde-de‑l%C3%A9dition/380427751983658
    Que cette « mai­son d’é­di­tion » soit aujourd’­hui en redres­se­ment judi­ciaire est donc tout sauf une surprise.

  3. Jus­te­ment à ce sujet. les mai­sons d’é­di­tion qui publient un grand nombre d’ou­vrage durant une année, ne béné­fi­cient-elles pas pour cela d’aides finan­cières par­ti­cu­lières ? D’où cette poli­tique du n’im­porte quoi impri­mé , non ?

  4. jus­te­ment à pro­pos de ces aides, ja m’a dit au télé­phone qu’ils n’a­vaient pas été les cher­cher. pour­quoi ? je me sou­viens qu’il m’a­vait répon­du que c’é­tait à cause d’un sta­tut par­ti­cu­lier. peut être le man­da­taire va t il régler ce pro­blème pour épon­ger les dettes, va savoir.
    pour moi aus­si, une aven­ture se ter­mine et comme toi, tho­mas, j’ai revu mon texte suite à des retours lec­teurs. le che­min sera long je pense avant de trou­ver édi­teur inté­res­sé, mais bon. tout auteur a son che­min de croix, nous sommes si nom­breux. en tout cas, j’ai eu plai­sir à te lire
    elisabeth

  5. Mer­ci pour cet article res­pec­tueux et conforme à la réa­li­té de l’en­tre­prise ( ce qui dans le flot de rumeurs et infor­ma­tions erro­nées dénote agréablement ) .
    Étant employé chez kiro­gra­phaires , je vous confirme que ce n’est pas pour obte­nir des sub­ven­tions qu’au­tant d’ou­vrages ont été accep­tés pour la simple et bonne rai­son que nous n’a­vons jamais per­çu un cen­time par ce biais , l’en­tre­prise ayant un sta­tut , l’en­tre­prise indi­vi­duelle , qui rend impos­sible toutes sub­ven­tions comme le dit jus­te­ment Elisabeth.
    Sim­ple­ment cela a été le fruit d’une stra­té­gie qui n’a pas fonc­tion­né et qui a fait que nous avons été dépas­sé , mais aus­si qui a per­mis a beau­coup d’au­teurs de connaitre leur pre­mière expé­rience littéraire.
    Nous ver­rons rapi­de­ment si kiro a les moyens de se rele­ver , cela risque d’être dif­fi­cile mais en tout cas nous allons faire le maxi­mum pour avan­cer de notre côté et nous adap­ter aux nou­veaux enjeux d’un sec­teur en pleine muta­tion. ( numé­rique , diffusion ..)

    Je vous sou­haite à tous bonne continuation.

    Julien AMADOR

  6. c’est vrai que de se lire presque tous les uns les autres, de com­mu­ni­quer sur les salons, les expé­riences de dédi­caces, ren­con­trer d’autres auteurs, fut une aven­ture très enri­chis­sante et rien que pour cela, je ne regrette rien de cette année qui vient de s’écouler.