Léa Grze­la­kows­ki, Gang­bang pen­dant les vacances

Vous le savez tous : le San­glier, habi­tant des noires contrées au-delà des fron­tières de l’Em­pire, adore le soleil. Tout comme mes ancêtres, enva­his­seurs des terres romaines et ren­ver­seurs d’Em­pires, je ne vis que pour cet ins­tant où je vois enfin, confor­ta­ble­ment assis dans mon train, scin­tiller les vastes éten­dues mari­times de la Médi­ter­ra­née sous un soleil éblouis­sant qui confère aux vagues ce bleu azu­réen enchan­teur, miroir des voûtes célestes dans ce que celles-ci ont de plus pro­fon­dé­ment magique.

Le soleil donc. Sans lui, pas de flots bleu­tés, pas de sable chauf­fé à blanc, pas de peaux bron­zées qui sentent si bon la crème solaire. Et voi­ci le mot qu’il me faut, crème solaire. Un ingré­dient impor­tant d’une jour­née d’é­té qu’on se coule douce. Mal­heu­reu­se­ment, cer­tains ont tel­le­ment hâte de retrou­ver la cha­leur qu’ils bête­ment oublient ce détail vital. Et ils en paient le prix fort : la peau cuite et en dou­leur, la fièvre, des maux de tête dans l’im­mé­diat, et peut-être même des mala­dies plus tard avec les­quelles on ne rigole pas. Mais saviez-vous qu’un des risques majeurs ne concerne pas la san­té, mais bien la vie de couple ? Et si votre femme pro­fi­tait de votre indis­po­si­tion pour se faire gang­ban­ger à la plage et dans la chambre de vos voi­sins ? Et ben, cela peut arri­ver, et Léa Grze­la­kows­ki vous en donne la preuve dans cette his­toire d’une MILF tom­bée sur une bande d’a­dos avides de pro­fi­ter des chairs en cha­leur de la belle Elé­néa. Qui, avant de ren­trer au foyer, aura connu les délices d’une chatte en feu inves­tie par une mul­ti­tude de queues aus­si vigou­reuses que bien maniées. Ah, les vacances sous le soleil…

Les édi­tions Ink book1 pré­sentent une grande par­tie de leurs textes éro­tiques comme des his­toires vraies, un vice qu’elles par­tagent avec Média 1000 et leurs Confes­sions éro­tiques. À cha­cun de se faire une idée et d’être le juge de la véra­ci­té et du bien-fon­dé de telles affir­ma­tions. Je n’en sais rien, mais je me demande tou­jours où donc se cachent toutes ces femmes en per­ma­nence en cha­leur, à la recherche de la pre­mière bite venue pour ouvrir grandes leurs cuisses afin d’é­tan­cher cette soif de luxure qui doit leur brû­ler les entrailles. Mais bon, peu importe. Il y a sans doute cer­tains lec­teurs que cette idée titille, d’être les com­plices d’une his­toire qu’ils pour­raient vivre « pour de vrai ». Ce qui m’a par contre éton­né, c’est le nom de l’au­trice qui ne res­semble en rien aux pseu­do qu’on a l’ha­bi­tude de croi­ser dans le monde de l’é­ro­tisme lit­té­raire. Et ben, me suis-je dit, qui sait ? Mais fina­le­ment, his­toire vraie ou récit ima­gi­naire, ce qui compte sur­tout, c’est le fait de savoir impli­quer les lec­trices et les lec­teurs afin de les atti­rer dans l’u­ni­vers qui s’ouvre sous leurs yeux et dans lequel ils vou­draient se frot­ter contre des pro­ta­go­nistes dont ils aime­raient par­ta­ger, ne fût-ce que le temps d’une petite heure de lec­ture, l’in­dé­cence sans borne qui conduit ceux-ci à opter pour une liber­té totale et trans­gres­sive. Liber­té qui s’ex­prime à tra­vers la lubri­ci­té par­ta­gée et la recherche de la plé­ni­tude des orgasmes ren­ver­sants et répé­tés jus­qu’à perdre pied. Et c’est plus ou moins ce qui arrive à la pro­ta­go­niste de l’a­ven­ture esti­vale que je vous pré­sente ici dans le cadre de l’é­di­tion 2024 des Lec­tures esti­vales.

C’est donc l’his­toire de Thier­ry et d’E­lé­néa, un couple marié dans la qua­ran­taine qui cherche à s’é­va­der du quo­ti­dien pour une semaine de vacances quelque part en Espagne, près de la mer. Ou, pour être plus exacte, c’est l’his­toire d’E­lé­néa et de ce qui lui arrive entre les mains d’une bande déchaî­née d’a­dos, tan­dis que le mari – qui fini­ra par se retrou­ver avec de magni­fiques cornes avant la fin des vacances – doit gar­der la chambre suite à une inso­la­tion mas­sive dès le pre­mier jour.

À lire :
Ji Bocis, Jardin secret (Clara)

Tout com­mence dès l’ar­ri­vée du couple avec des embê­te­ments que Thier­ry – modèle d’un beauf fran­che­ment assez insup­por­table et dont on se demande com­ment il a su pécho une femme du calibre de sa dul­ci­née – se montre inca­pable de maî­tri­ser. Mais Léa (l’au­trice) n’est pas femme à embê­ter ses lec­teurs en leur racon­tant dans les moindres détails les incon­vé­nients d’un début de vacances, et le « che­va­lier blanc » se montre dès la pre­mière page sous forme d’un

groupe de cinq ado­les­cents alle­mands por­tant des shorts et des maillots de bas­ket comme s’ils reve­naient de la plage

Si notre belle pro­ta­go­niste bien en chair a bien devi­né à pro­pos de l’ac­ti­vi­té esti­vale des jeunes en ques­tion, elle est loin de soup­çon­ner que leur cos­tume pré­fé­ré est celui de notre ancêtre à tous, ce cher Adam.

Quand je traite d’ailleurs ce groupe d’a­mis de « bande déchaî­née », cela ne veut pas dire que ceux-ci man­que­raient d’é­du­ca­tion ou de bonnes manières. Bien au contraire, il s’a­git de jeunes bache­liers près d’in­té­grer la fac et dont cer­tains manient des langues étran­gères avec perfection :

« Bon­jour. Puis-je vous aider ? » demande le plus grand dans un fran­çais impec­cable avec seule­ment le plus petit soup­çon d’ac­cent alle­mand.2

Et oui, vous voyez le genre. Et, sur­tout, vous voyez l’âge. Dix-huit ans, dix-neuf peut-être. Ce qui éta­blit effec­ti­ve­ment une belle dif­fé­rence entre les gar­çons et la dame qui ne man­que­ra de se lais­ser tom­ber dans leurs bras. Mais dou­ce­ment, les bonnes choses – tout comme la sodo ;-) clin d’œil ami­cal à mon cher ami Ji Bocis et son texte D’Anne-Claire en Iri­na (que je vous recom­mande chau­de­ment) – se pré­parent, et notre belle Elé­néa à la drôle d’or­tho­graphe pas­se­ra par les étapes de la séduc­tion et d’une ouver­ture pro­gres­sive aux plai­sirs esti­vaux qu’il faut vivre à plu­sieurs. Et qui peut en vou­loir à notre héroïne face au jeune Karl quand celui-ci se pré­sente comme un de ces dieux grecs :

Karl était debout à côté de ma chaise longue, seule­ment vêtu d’un short de surf, de bas­kets et de lunettes de soleil.3

Cli­ché ? Peut-être, mais ô com­bien séduc­teur ! S’é­tonne-t-on de la voir par­tir avec les jeunes après que son beauf de mari aura com­plè­te­ment lâché l’af­faire ? Et après avoir goû­té de plus près au fruit défen­du pen­dant un pre­mier « rap­pro­che­ment » des plus intimes ? Qui s’est d’ailleurs ter­mi­né par une éja­cu­la­tion pré­coce. Bel ins­tant de réa­lisme, d’ailleurs, vu que nous avons affaire ici à de très jeunes hommes peu expé­ri­men­tés mal­gré un phy­sique qui doit leur atti­trer bien des regards.

À lire :
Lectures estivales 2016 - le bilan

C’est à par­tir de ces ins­tants de folie qu’on ver­ra notre belle se libé­rer de toutes ses inhi­bi­tions. Aller à la plage avec les jeunes, décou­vrir que c’est une plage natu­riste (dites bon­jour à Maître Golov !), se retrou­ver nue au milieu d’une forêt de bites fiè­re­ment dres­sées, se lais­ser mas­ser les seins et tout le reste sous pré­texte qu’il faut se pro­té­ger (du soleil, hein ?!) – on ima­gine la fin et il ne faut sans doute pas vous faire un des­sin. Je ne veux de toute façon pas gâcher votre plai­sir en vous révé­lant trop de détails. Je ne peux que vous invi­ter à délier les cor­dons de vos bourses afin de vous pro­cu­rer un texte qui sau­ra vous mettre sous le charme d’une autrice qui – à l’i­mage de sa pro­ta­go­niste – ne recule devant aucune extré­mi­té quand il s’a­git de cueillir un plai­sir – qu’on ne regret­te­ra pas. Une belle lec­ture esti­vale qui mérite une place dans toutes les liseuses des­ti­nées à vous accom­pa­gner à la plage. Elle vous don­ne­ra peut-être des idées…

PS – Une ques­tion me taraude après avoir croi­sé tant de bites enduites de crème solaire4… Est-ce que celle-ci est com­pa­tible avec les muqueuses ? Il ne fau­drait quand même pas se réveiller avec une belle inflam­ma­tion qui vous met­trait HS pour le reste des vacances, non ?

PPS – OK, je n’ai pas pu publier cet article sans avoir recher­ché la ques­tion. Voi­ci un conseil que j’ai déni­ché dans les pro­fon­deurs de la Toile :

En ce qui concerne les par­ties intimes, la crème solaire ne doit être appli­quée qu’au niveau des zones externes et ne doit pas être uti­li­sée dans le vagin ou entrer en contact avec ses parois internes, au risque de pro­vo­quer une infec­tion.5

Bon… Avant de bai­ser, il convient donc de bien laver les bites en ques­tion. Et oui, la Bauge lit­té­raire est en train de deve­nir une source de bons conseils…

Léa Grze­la­kows­ki
Gang­bang pen­dant les vacances
Ink book
ISBN : 9791023212310

  1. Je n’ai pas réus­si à trou­ver le site web des édi­tions Ink book. Un fait qui, vu leur cata­logue bien four­ni et leur pré­sence sur le mar­ché, me paraît digne d’être men­tion­né. ↩︎
  2. Léa Grze­la­kows­ki, Gang­bang pen­dant les vacances, Pre­mier jour ↩︎
  3. Gang­bang pen­dant les vacances, Deuxième jour ↩︎
  4. « J’é­tais tel­le­ment exci­tée en les regar­dant se hui­ler, sur­tout quand ils pre­naient leur temps pour faire péné­trer la crème sur leurs jeunes pénis. » Gang­bang pen­dant les vacances, Qua­trième jour. ↩︎
  5. Trou­vé sur le site de Typo­lo­gy, consul­té le 22 juin 2024. ↩︎
Dessin d'une femme nue debout, vue de profil. Elle tient un gode dans la main droite qu'elle est en train de s'introduire dans le vagin.
Dessin réalisé par Sammk95