
Aujourd’hui, c’est la rentrée, les vacances sont donc bel et bien terminées, et si l’espoir persiste de vivre encore quelques belles journées ensoleillées, l’été approche inexorablement de sa fin, le noir grignote la clarté du jour, à trois semaines à peine de l’équinoxe, et le froid obligera bientôt tout le monde à mettre à l’abri le moindre petit bout de peau.
Votre serviteur a une fois de plus profité de son été pour – lire. Une habitude qui date d’il y a très longtemps déjà, et qui m’a incité à créer un événement littéraire, les Lectures estivales. Celles-ci me servent depuis quatre ans à débusquer, de façon systématique, de jeunes autrices et auteurs, des débutants souvent, parfois des auto-édités, pratiquement toujours érotiques. Et on peut dire que le millésime 2016 a été, une fois encore, riche en découvertes ! De Job d’été en Vacances candaulistes, en passant par des Rêves érotiques et fantasmes brûlants, mon parcours a été parsemé de bouffées de chaleur et d’envois en l’air, et j’espère que mes lectrices et mes lecteurs en auront profité autant que moi. Et peut-être que j’ai réussi à faire faire des découvertes, quitte à inciter certains à dépenser quelques sous pour enrichir non seulement un auteur, mais aussi une bibliothèque.
Juste quelques mots, avant de partir à la découverte d’autres horizons, le temps de mes vacances à moi, pour remercier celles et ceux qui me tiennent particulièrement à cœur, des personnes qui contribuent à enrichir la littérature en général et la Bauge en particulier et que je recommande tout particulièrement à la bienveillance de celles et de ceux qui me suivent dans mes aventures.

Tout d’abord, il y a Reine Bale, cette femme aussi belle que douée qui, armée d’une volonté de fer et d’un esprit éclairé mis au service de ses convictions, maîtrise la langue de Voltaire (ou, mieux peut-être, celle de Barbey d’Aurevilly) au point de lui imprimer un accent qui lui est propre. Je la remercie pour ses contributions aux Lectures estivales, et tout particulièrement pour un texte écrit exprès pour cette occasion, sa nouvelle De quels feux ? Ensuite, il y a, bien entendu, Maître Golov, le naturiste nihiliste, doué du talent rarissime de capter la beauté féminine dans tous ses états, et qui, du fond de sa Catalogne natale, peuple le monde de ses estivants en costume d’Ève accompagnés de ses remarques souvent acides à propos de l’actualité politique. Et puis, il faut nommer un des personnages les plus remarquables de la littérature moderne et numérique de ce XXIe siècle jeune encore, Neil Jomunsi, qui, auteur, patron de Walrus Books et philosophe littéraire, continue à m’inspirer, surtout aux alentours du 22 août quand le monde s’apprête à célébrer le #RaysDay.
C’est donc avec dans la tête un souvenir des clartés estivales que je vous tends la main pour vous accompagner vers le noir de l’hiver, l’endroit propice, au fond de nos chaleurs, pour faire éclore tous les fantasmes. Ceux-là même qui m’aideront sans aucun doute à recruter les textes de la cinquième édition des Lectures estivales, celle qui s’annonce pour 2017.