Les ban­quiers alle­mands – bêtes comme des fientes ?

Catégories :

"Eine Parkbank". Certains droits réservés par henteaser
Déso­lé pour le calem­bour, mais le moyen d’y résister ?

Depuis belle lurette, chers amis d’outre-Rhin, le gou­ver­ne­ment de Sar­ko vous pré­sente le modèle alle­mand comme exem­plaire, remède presque miracle contre les maux de la mon­dia­li­sa­tion, comme les taux de chô­mage trop éle­vés ou les délocalisations.

Mais, à y regar­der de plus près, on ne peut s’empêcher de rele­ver des pro­blèmes de ce côté-ci du Rhin aus­si (ne l’ou­bliez pas, je suis Alle­mand !), un des plus graves étant sans doute l’i­nef­fi­ca­ci­té crois­sante du sys­tème sco­laire qui dété­riore d’an­née en année, déchi­ré entre seize (16) admi­nis­tra­tions dif­fé­rentes et dont cha­cune a son propre agenda.

Une belle illus­tra­tion de cet échec sco­laire à très grande échelle a été four­nie, ven­dre­di der­nier, par une banque natio­na­li­sée où sont garées les pertes d’un de ces « ins­ti­tuts » qui ont pris trop de risques par le pas­sé et que l’E­tat s’est cru obli­gé de « sau­ver » de la faillite en 2008. Le bilan de la mai­son en ques­tion a dû être revu à la hausse, et de la petite somme pas du tout négli­geable de 55 mil­liards d’eu­ros, somme qui vien­dra désor­mais réduire la dette alle­mande de façon significative.

Une bonne nou­velle, certes, pour le tré­sor, mais moins bonne sans doute pour la répu­ta­tion de ces ban­quiers sur-payés dont les abus, ne l’ou­blions pas, ont contri­bué en grande par­tie à déclen­cher la pre­mière crise finan­cière en 2008. La ques­tion est simple : Est-ce qu’on peut encore faire confiance à des gens qui se per­mettent des erreurs d’une telle enver­gure ? Et, qui plus est, dans leur propre domaine encore. Qu’un ban­quier ne sache pas quand est né le plus grand des poètes de langue alle­mande, passe. Qu’un spé­cu­la­teur ait oublié le nom de son loin­tain pré­dé­ces­seur, cama­rade des aven­tures de Faust, soit. Mais qu’ils ne sachent plus faire leurs comptes, c’est un peu inquiétant.

À lire :
Je sème à tout vent

Alors, la pro­chaine fois qu’on vous pré­sente le modèle alle­mand comme exem­plaire, insis­tez pour que les don­nées soient véri­fiées avant d’y souscrire …

PS – On se demande si de pareilles erreurs se pro­dui­raient aus­si quand il s’a­git des boni à verser …

PPS – Anti­sèche à l’u­sage des ban­quiers : Goethe est né en 1749, et le cama­rade des (més)aventures de Faust s’ap­pelle bien évi­dem­ment Méphistopélès.

Dessin d'une femme nue debout, vue de profil. Elle tient un gode dans la main droite qu'elle est en train de s'introduire dans le vagin.
Dessin réalisé par Sammk95