Je sais, chers amis francophones, les Allemands et l’humour, ça passe mal. On a encore tenu à me le rappeler il y a quelques jours seulement – et quand-même, parfois même les plus endurcis doivent admettre que les lèvres des indigènes d’outre-Rhin ne sont pas soudées dans un éternel renfrognement d’un lugubre sérieux. Une petite illustration s’impose.
Tout d’abord, je vous rappelle en vitesse que la diète fédérale vient de voter une loi – très controversée – sur l’énergie atomique qui permettra à l’industrie de faire fonctionner les centrales nucléaires pendant une bonne dizaine d’années supplémentaires.

Ensuite : Est-ce que vous avez jamais entendu parler de Charlotte Roche ? Malgré un nom dont les sonorités ne sont pas sans rappeler le doux parler de l’Île-de-France, elle est née de l’autre côté de la Manche. Ce sont donc les verdoyantes collines de l’Angleterre australe qui ont été les témoins de sa jeune enfance, qu’elle a pourtant dû quitter à l’âge de cinq ans pour suivre ses parents qui ont choisi, pour s’y installer, la région du Bas-Rhin (pas le département français, voyons, mais bien une partie d’Allemagne, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Cologne). La petite Charlotte, devenue grande, a assez fait parler d’elle en publiant un livre assez libertin sous le titre de « Zones humides ». Si je vous laisse à réfléchir tout seul – comme des grands – aux connotations que peut avoir un tel titre, je voudrais quand-même attirer votre attention sur un fait divers qui fait la joie des journaux depuis hier. Et c’est par ce petit détour que vous allez comprendre l’histoire d’énergie atomique (cf. supra). Et bien, si la loi en question a bien été votée, il manque encore la signature du Président de la Fédération pour la rendre applicable. Et la dite Charlotte vient de proposer à celui-ci une nuit torride passée en sa compagnie s’il renonce à signer la loi en question. Je ne sais pas comment vous aborderiez la question, vous autres mâles de France, de Belgique et d’ailleurs, mais moi, si j’étais Président, c’est maintenant que je commencerais à sérieusement considérer un petit acte d’incivisme ;-)