L’été n’est plus qu’un pâle souvenir, les feuilles prennent tout doucement des couleurs et les contrées orientales ont vu tomber la première neige. Et les Lectures estivales 2015 se sont finalement terminées avec la publication du compte-rendu de ma lecture de Amabilia – Nue sous le masque, bande dessinée d’un duo d’auteurs publiant sous le pseudonyme E.T. Raven.

Dix textes, d’auteurs peu connus pour la plupart, et une riche variété de genres – des romans, des novellas, des nouvelles, une bande dessinée, et même un récit assez inclassable, quelque part entre le journal, le roman et le guide pour naturistes amateurs.
Des auteurs auto-édités (Patricia Nandes, Marie Caron, E.T. Raven) y figurent à côté d’éditeurs renommés (Ska, Numériklivres, Dominique Leroy), et il y a même, au nombre des participants, un collectif d’auteurs (Les artistes fous associés) qui me rappelle, de par la joie sauvage qui s’exprime dans leurs textes et un certain côté anarchiste de ses participants, quelques expériences des années soixante-dix.

Du bon (voire de l’excellent) y côtoie le moins bon, et une auteure a même réussi à provoquer l’ire du Sanglier par les prétentions exprimées à l’égard de la littérature érotique, un domaine où je travaille depuis assez longtemps pour être au courant de la bonne volonté d’une grande partie des auteurs et de l’effort fourni par ceux-ci dans le but de créer des textes dignes des meilleures traditions de l’érotisme.
Il n’y a aucune logique qui préside à la sélection des textes, sauf peut-être une obscure envie de donner une voix à celles et à ceux qui passent largement inaperçus dans l’univers littéraire dominé en grande partie par les médias et les acteurs traditionnels. À l’issue de mes lectures, aucun classement n’est proposé à mes visiteurs, sauf peut-être l’une ou l’autre exclamation que l’enthousiasme aurait laissé échapper à votre serviteur, exclamation que les habitués de la Bauge sont libres d’interpréter comme bon il leur semble. Quoi qu’il en soit, j’espère sincèrement que j’aurai contribué, avec mes Lectures estivales, à faire découvrir des textes dont certains (pour me servir de la formule consacrée par les célébrissimes Guides Vert) « valent le détour » et à inciter quelques-uns de mes lecteurs, plus curieux que la moyenne, à délier les cordons de leur bourse pour faire entrer l’un ou l’autre des textes que je viens de leur proposer dans leur bibliothèque, virtuelle ou autre.
Quant à moi, je tiens à remercier les auteurs qui m’ont permis de me dépayser, de réfléchir, de rêvasser, de partir à l’aventure, de partager les joies et les douleurs de leurs personnages, de voir le monde à travers d’autres yeux que les miens. Et j’espère sincèrement que leurs voix continueront à se faire entendre et que leurs chemins croiseront encore le mien. Peut-être même à l’occasion d’une édition future de ces merveilleuses Lectures estivales qui respirent le bien-être qu’on doit ressentir en si bonne compagnie.
À l’année prochaine !
PS : Depuis le temps, c’est devenu une tradition : Merci à Golov, maître incontestable de l’anarchisme naturiste, pour l’illustration.
Commentaires
Une réponse à “Lectures estivales 2015 – le bilan”
Merci à toi pour diffuser mes œuvres et les apprécier.