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Isaac Israëls (ces Impressionnistes qu’on oublie, part IV) - La Bauge littéraire

Isaac Israëls (ces Impres­sion­nistes qu’on oublie, part IV)

Cela fait long­temps que je n’ai plus don­né de nou­velles de ces peintres impres­sion­nistes qu’on s’a­charne à oublier. Aujourd’­hui pour­tant, fruit du hasard de mes péré­gri­na­tions telaires, je suis en mesure de conti­nuer cette petite série, en vous fai­sant péné­trer dans les régions si fer­tiles qui s’é­tendent au-delà de la bar­rière de Quié­vrain, à savoir les Pays-Bas, patrie d’in­nom­brables peintres depuis le Moyen-Age. Si leur renom­mée artis­tique a quelque peu dimi­nué depuis ces temps-là, ce n’est cer­tai­ne­ment pas, comme on va le voir, faute à une fer­ti­li­té réduite des ter­ri­toires com­pris entre l’Es­caut, le Rhin et la mer du Nord.

Israëls, Nu debout
Israëls, Nu debout (Femme des Îles)

Si l’ar­ticle que vous êtes en train de lire ne se pro­pose pas de par­tir à la recherche d’une quel­conque expli­ca­tion de ce phé­no­mène, mais cherche à illus­trer, par un exemple fla­grant, la richesse qui peut exis­ter en dehors des vitrines du monde où le grand public vient épier ce qu’il y a de nou­veau, je vou­drais quand-même, en pas­sant, évo­quer deux pistes dont l’ex­plo­ra­tion est réser­vée à la réflexion de gens mieux ren­sei­gnés que moi :

  1. Le XIXe siècle est carac­té­ri­sé, un peu par­tout en Europe, par l’é­mer­gence et à la mon­tée inexo­rable d’un phé­no­mène nou­veau, à savoir le natio­na­lisme, dont les consé­quences, on le sait, ont été des plus néfastes. Est-ce que cette mon­tée-là, en mor­ce­lant l’es­pace cultu­rel euro­péen, aurait contri­bué à un cer­tain retran­che­ment cultu­rel aussi ?
  2. Ou faut-il, par contre, en attri­buer la faute à un phé­no­mène tout à fait contraire, et qui inva­li­de­rait l’ar­gu­ment pré­cé­dent, à savoir à la pré­émi­nence de la France, dans la deuxième moi­tié du XIXe siècle, dans pra­ti­que­ment tous les domaines artis­tiques, fait uni­ver­sel­le­ment recon­nu ayant plus ou moins obli­gé les artistes de tous poils à choi­sir leur domi­cile dans l’Hexa­gone, tel un Van Gogh, dont le sou­ve­nir est tel­le­ment lié à la France qu’on aurait ten­dance à oublier ses racines, ou encore un Bar­thold Jong­kind, grand pré­cur­seur de l’Im­pres­sion­nisme et un des maîtres de Monet, dont parle encore le moindre petit livre consa­cré aux peintres impressionnistes ?

Je disais donc que j’al­lais me bor­ner à par­ler d’un peintre dont le sort est beau­coup plus modeste que celui de ses deux com­pa­triotes évo­qués plus haut, et ce mal­gré un nombre éle­vé de tableaux d’une exquise beau­té, et mal­gré, sur­tout, un séjour de plu­sieurs années à Paris. J’ai nom­mé Isaac Israëls (1865−1934), un peintre ayant appar­te­nu à l’é­cole impres­sion­niste d’Am­ster­dam et dont la noto­rié­té reste lar­ge­ment cir­cons­crite aux ter­ri­toires où se parle le bel idiome de Rembrandt.

Il suf­fit de quelques petites recherches pour se rendre compte du fait que ce n’est pas seule­ment la renom­mée – imma­té­rielle – d’I­saac Israël qui est pour ain­si dire assi­gnée à rési­dence, presque quatre-vingt ans après sa mort, mais qu’on peut faire le même constat à pro­pos de son héri­tage maté­riel. La base de don­née Joconde, outil de réfé­rence pour l’in­ven­taire des musées fran­çais, ne recense aucun tableau de ce peintre, nulle part dans le vaste Hexa­gone, dont la richesse des col­lec­tions est  pour­tant presque pro­ver­biale. Résul­tat tout à fait éton­nant, vu le séjour pro­lon­gé d’Israëls dans la capi­tale et la richesse de sa pro­duc­tion. Pareil résul­tat pour les col­lec­tions pres­ti­gieuses alle­mandes et américaines.

Isaac Israëls, Au Bois de Boulogne
Isaac Israëls, Au Bois de Boulogne

Frus­tré par tant d’ab­sences, on doit se rési­gner à consta­ter que l’his­toire d’I­saac se chu­chote dans les seuls cou­loirs des musées des Pays-Bas. Mais, et on ne peut pas assez sou­li­gner ce détail, elle y trouve des oreilles ouvertes et des yeux qui savent voir. D’où un cer­tain suc­cès, même popu­laire, un de ses tableaux, Nu allon­gé (Slaantje van Ingen) (voir supra), ayant été élu, en 2009 « le plus beau nu des Pays-Bas », ce qui est dire, vu la concur­rence dans un pays où les grands noms comme Rem­brandt et Rubens sont légion. Et dans quatre musées néer­lan­dais se pré­pare, pour l’é­té 2012, une grande série d’ex­po­si­tions[1]Il s’a­git de ces cinq expo­si­tions-ci : Isaac Israels and the City of The Hague at the His­to­ri­cal Museum of The Hague ; Isaac Israels and fashio­nable Sche­ve­nin­gen at Muzee Sche­ve­nin­gen ; Isaac Israels … Conti­nue rea­ding consa­crée aux aspects de la vie du peintre d’Am­ster­dam. Et comme les Pays-Bas sont bien des­ser­vis depuis Paris, ce sera l’oc­ca­sion rêvée de par­tir à la décou­verte des toiles d’I­saac, de contem­pler les charmes fémi­nins à tra­vers son regard, et de répa­rer en même temps un oubli tout à fait incom­pré­hen­sible en inon­dant nos yeux de beauté.

Isaac Israëls, Nu cou­ché (Slaantje van Ingen)

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La par­tie supé­rieure de cet article est enca­drée par deux figures fémi­nines, en noir et blanc. Il s’a­git de (détails de) des­sins, trans­for­més par moi en noir et blanc :

  1. Dans les cabines d’es­sayage (« In de kleed­ka­mer ») (détail), litho­gra­phie expo­sée au Rijks­mu­seum Twenthe
  2. Selon uns notice sur Art­net, il s’a­gi­rait du des­sin d’une Femme des Îles.

Réfé­rences

Réfé­rences
1 Il s’a­git de ces cinq expo­si­tions-ci : Isaac Israels and the City of The Hague at the His­to­ri­cal Museum of The Hague ; Isaac Israels and fashio­nable Sche­ve­nin­gen at Muzee Sche­ve­nin­gen ; Isaac Israels and Louis Cou­pe­rus at the Louis Cou­pe­rus Museum (until 4 Novem­ber) ; Isaac Israels, pain­ter of women at Pano­ra­ma Mes­dag ; Isaac Israels at The Hague Muni­ci­pal Archives (until 22 Sep­tem­ber). Mal­heu­reu­se­ment, les res­sources en ligne ayant dis­pa­rues de la toile, il faut se conten­ter de cette énumération.
Dessin d'une femme nue debout, vue de profil. Elle tient un gode dans la main droite qu'elle est en train de s'introduire dans le vagin.
Dessin réalisé par Sammk95

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