Il est vrai que la Belgique connaît des difficultés. Les deux grandes communautés linguistiques du pays ont du mal à se mettre d’accord sur certains points, l’argent étant pour une bonne part au cœur des débats. Un phénomène que connaissent d’autres pays, notamment l’Allemagne, où le système de transfert de fonds à destination des Länder moins riches constitue une constante du débat politique depuis des décennies. Et pourtant, personne n’aurait l’idée d’en déduire que la République Fédérale est près d’éclater.
Face à la crise politique chez nos voisins belges, lorgnant sans doute vers les différences linguistiques des deux camps, une certaine Marine, présidente d’un parti populiste aux velléités nationalistes et anti-européennes, véritable fille de son père, a eu le mauvais goût d’évoquer, une fois de plus, et justement à l’aube de la Fête Nationale, l’éclatement de la Belgique.
Appelant de ses vœux le rattachement de la Wallonie à la soi-disant mère nourricière de la civilisation française, on ne peut s’empêcher de penser qu’elle serait plutôt favorable à l’échec de la mission du formateur, le socialiste Elio di Rupo, dans l’espoir très mal caché de voir s’envenimer le débat. Le maire (MDR, on voit bien les résidus hexagonaux de mon éducation linguistique) de Mons est pourtant en train de réunir ses partenaires autour de la table de discussion et la création rapide d’un gouvernement de plein exercice est à portée de main. Les propos absurdes de Marine ne sont qu’une raison de plus de lui souhaiter ce succès pour lequel il travaille avec un acharnement exemplaire depuis plus d’un an.
Je vous souhaite donc, amis Belges, une très bonne et joyeuse Fête Nationale !