Parfois, il suffit d’un coup d’œil pour tomber raide dingue amoureux. C’est ce qui m’est arrivé il y a quelques jours quand voir ce charmant petit dessin – au titre strictement descriptif mais ô combien évocateur – et contacter l’artiste ne furent qu’un. Et voici que la ravissante beauté créée par Carina Hein aka Creamy88 vient d’entrer dans la collection de votre serviteur.

C’est, pour ne pas changer, sur Deviant Art que je suis tombé sur le dessin, où la galerie de la jeune dessinatrice originaire de la Franconie invite aux promenades qui se rempliront, j’en suis sûr, de bien des trésors à découvrir au fur et à mesure de ses futures inspirations.
Depuis le temps, vous devrez savoir que la femme dans sa plus simple tenue me tente plus que de raison, et quand elle arbore en plus des attributs aussi proéminents, c’en est bientôt fait de moi, la bête ne résistant tout simplement plus. Et pourtant, et c’est dire, ce ne sont même pas les seins si merveilleusement exécutés de la demoiselle en question qui constituent le détail le plus irrésistible du dessin … ni la main plongée entre ses cuisses très légèrement potelées dont on imagine avec délices l’activité secrète. Non, le geste le plus charmant, celui qui focalise les regards, il se passe à l’opposé, dans un mouvement vers le haut qui donne la réplique à l’autre, dirigée vers les profondeurs du corps et du désir : C’est la main gauche qui s’enfouit dans l’abondante chevelure pour la transformer en cascade soyeuse qui ensuite retombe dans le dos de la belle. Ce geste pourtant si anodin dégage une sensualité qui va bien au-delà des apparences, incarnant un élan aérien qui, loin de s’opposer aux désirs telluriques et à la lave bouillonnante, leur confère d’autant plus de signification.
Je ne vais pas prétendre qu’il n’y a aucun défaut dans le dessin, et il est vrai que l’expression faciale du modèle relève encore plus du masque que du visage, mais cela ne saurait empêcher quiconque d’admirer un coup de crayon qui, en consacrant une attention minutieuse aux détails, est en même temps capable de rendre avec grâce l’éclosion du corps et de ses charmes pris en tenailles entre des mouvements apparemment contradictoires. Qui, loin de déchirer le corps d’où ils prennent leur élan, proclament sa beauté indivisible. Rien qu’à voir le sein gauche tout légèrement se relever sous le mouvement imputé par le bras qui se lève, la peau qui se tend sur les côtes, l’aisselle qui se dégage – c’est comme si Carina Hein avait, dans un instant de grâce, réussi à capter l’essence même de la séduction, l’immortalisant dans des gestes aussi innocents que puissants.