Mort d’une femme de lettres – Anne Bert est partie

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Anne Bert, une femme lumineuse morte bien trop tôt, le 2 octobre 2017.
Anne Bert, une femme lumi­neuse morte bien trop tôt, le 2 octobre 2017.

Bran­ché sur le site Lemonde.fr pour suivre les évé­ne­ments en Cata­logne, je viens d’ap­prendre à l’ins­tant la nou­velle de la mort d’Anne Bert. Si cette dis­pa­ri­tion était annon­cée depuis bien long­temps, la nou­velle n’en fait pas moins mal, mal­gré le temps qu’on a eu pour s’y pré­pa­rer. Mais – je ne sais pas vous, mais pour moi c’est ain­si – toute annon­cée qu’elle fût, je n’ai jamais pu plei­ne­ment réa­li­ser cette idée d’un monde sans elle, sai­sir cette notion d’ab­sence per­ma­nente, avant le fait accom­pli. Anne m’a­vait annon­cé son départ, je savais donc que c’é­tait pour bien­tôt, et c’est quand j’ai reçu le SP de son der­nier texte, Le tout der­nier été - un SP que je n’a­vais deman­dé à per­sonne – que je com­men­çais tout dou­ce­ment à réel­le­ment com­prendre : Ne m’a­vait-elle pas dit qu’elle ne ver­rait plus la paru­tion de ce texte qui résu­me­rait son combat ?

Un de ces jours, vous ver­rez ici même un article pour rendre compte de ma lec­ture. En atten­dant, je vous invite à décou­vrir ses textes lit­té­raires, ceux qui rendent un témoi­gnage si fort de sa cha­leur et de sa volon­té de vivre, bien au-delà de sa pré­sence si média­ti­sée et de son dévoue­ment au com­bat de ces der­niers mois. Je vous conseille tout par­ti­cu­liè­re­ment son pre­mier roman – le plus accom­pli, selon moi, celui qui sans aucun doute va res­ter – Perle, hymne à la vie et aux joies dio­ny­siaques que cette femme marine savait pui­ser à la terre qui l’a­vait fina­le­ment accueillie au bout de tant de péré­gri­na­tions. Que celle-ci te soit légère !

La Sirène de Montpeller