Le piratage, on le sait, est un problème pour les créateurs, que ce soit des cinéastes, des musiciens, des graphistes ou – des auteurs. Ce n’est pas nouveau, loin de là, mais imaginez quand même ma surprise quand, en naviguant les eaux troubles de l’auto-édition érotique de chez Amazon, je suis tombé nez à nez avec un titre que je ne connais que trop bien vu qu’il appartient à mon ami Ji Bocis. Il s’agit du texte Le Bar nu, publié par l’auteur en question le 15 mai 2022. Fait qu’il m’a communiqué dans un mail datant du 1er septembre de la même année. Fait important que je tiens à communiquer ici pour éviter que l’individu qui l’a publié chez Amazon sous le pseudonyme Le Corbeau ne puisse prétendre être l’auteur original, la date de publication figurant sur le site d’Amazon étant le 6 novembre 2022.
Un autre fait qui rend cette histoire d’autant plus sordide, c’est que le titre a été publié gratuitement par Ji Bocis et peut être téléchargé sur son site ainsi que celui de son éditeur. Tandis que le pirate demande 2,89 €. Imaginez un peu cela : Vous publiez un texte sans rien demander, même pas le moindre petit sou, dans l’espoir que celui-ci puisse trouver des lecteurs prêts à ensuite délier les cordons de leurs bourses afin d’acquérir un des titres payants de son catalogue1, seulement pour découvrir que d’autres se font du blé sur votre dos…
Ce qui pèse encore plus lourd, c’est le mépris pour le travail des autres qui ressort d’un tel acte de piratage. Je connais Ji Bocis depuis de longues années maintenant, et on entretient une discussion par mail assez régulière. Je sais donc quels sont les efforts fournis pour pondre, le plus souvent contre vents et marées, les textes en question. Et je sais aussi à quel point l’apparente légèreté des aventures contées est trompeuse. Rien que pour dompter ses démons, éviter que ceux-ci n’infestent son univers littéraire, c’est une tâche titanesque. Et imaginer que quelqu’un – un individu sans le moindre respect pour autrui – se greffe dessus pour parasiter les revenus, franchement, c’est dégoûtant. Je viens de signaler cela à l’éditeur de Seattle dans l’espoir de voir le titre piraté disparaître au plus vite de ses rayons. Et il va de soi qu’ils doivent réclamer au pirate les droits déjà perçus pour ensuite les verser à l’auteur légitime.
Je ne peux qu’inviter Ji Bocis à porter plainte, dans l’espoir, évidemment, que son éditeur, les Édition999, s’occupe ASAP de cette affaire sordide. Voici d’ailleurs une capture d’écran qui montre le titre sur la page des Éditions999, avec une belle notice bien visible relative à la propriété intellectuelle :

Je vais éviter de mettre ici un lien vers la publication frauduleuse, mais vous devriez pouvoir la trouver assez facilement sur la base des données fournies. Mais je vous avertis, le culot de cette personne, c’est à rugir de colère ! Publier un texte d’un auteur, un vrai, sans rien changer au texte, pas la moindre petite parole ! Et dire que cela est sans doute un phénomène assez répandu…
Mais bon, comme malheur doit être bon à quelque chose, je vous fournis ici les données du titre tel qu’il a été publié par Ji Bocis. Je ne l’ai pas encore lu, mais connaissant la qualité des autres textes issus de la même plume, je vous le recommande très, très sincèrement.
PS – Une recherche légèrement plus poussée a montré que deux autres titres de Ji Bocis étaient concernés par l’acte de piratage : Aude et son étoile et Marie sans pudeur. Des textes que vous trouverez tous sur le site des Éditions999.
Ji Bocis
Le Bar nu
Édition999
ISBN : 978–2958303501
- Vous trouverez d’ailleurs tous les titres payants signés Ji Bocis dans une anthologie publiée sur – Amazon : Anthologie érotique. ↩︎