
Parfois, l’algorithme est effectivement, malgré une réputation qui a quelque peu souffert des sales coups de Facebook et consorts, ton ami. Une expérience que j’ai pu faire aujourd’hui même quand celui qui régit les recommandations sur Instagram a choisi de me présenter le profil de rudetoons, une rencontre inattendue qui m’a propulsé dans une expédition au cœur d’une imagination luxuriante et immensément riche. Le profil en question est animé par un artiste britannique tout ce qu’il y a de plus déjanté, un artiste qui n’a pas froid aux yeux et qui ne manque pas de culot vu que d’autres algorithmes de chez « The Zuck »[1]Pour les non-initiés : il s’agit d’un sobriquet pour désigner Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, la galaxie à laquelle appartient Instagram. sont bien plus frileux quand il s’agit de censurer celles et ceux qui dévoilent un peu trop de peau, voire – comme dans le cas que je vous présente ci-contre – des tétons.
Découvrir Boo et le suivre à travers ses nombreuses incarnations sur la Toile ne furent qu’un, et j’ai vite fait de devenir un mécène sur Patreon afin d’avoir accès aux milliers (!) d’articles et de médias que cet artiste prolifique y a postés depuis cinq ans. Avec entre autres la quasi-totalité de ses bandes dessinées, une œuvre qui représente des heures et des heures de lecture. Et sans doute des années de travail de la part de Boo.
Si Patreon est un incontournable pour profiter de la foule de femmes et de demoiselles très peu vêtues et très peu avares de leurs charmes, le meilleur point de départ pour découvrir un univers à la sensualité tellement crue qu’elle vous saute à la figure est sans doute son site personnel. Rendez-vous donc sur Unpleasant dreams où vous serez accueillis par une orgie haute en couleurs et un fourmillement de personnages qu’il n’est pas facile de démêler. Encore heureux que le Sanglier s’en est chargé pour faciliter à ses lecteurs l’accès à cet univers très particulier. Je vous invite donc à pénétrer dans le « Boonivers » :

Mais laissons la parole à l’artiste pour lui permettre de mieux nous faire comprendre de quoi il s’agit :
All my comics take place in the Booniverse, its one universe my characters live in and do cross over into each others comics.[2]« Toutes mes bandes dessinées se déroulent dans le Boonivers, un seul et unique univers dans lequel vivent tous mes personnages qui se font un plaisir de se rendre visite dans leurs BD respectives. »

À contempler cette porte d’entrée – dont je ne vous reproduis qu’une partie afin de ne pas surcharger la page – on comprend l’immense variété de l’art de Boo Rudetoons : Il y a de la BD, il y a des super-héros et des zombies, il y a des robots et il y a plein de chair. Devinez un peu quel élément a pu séduire votre serviteur au point de rédiger cet article consacré au dessinateur fou d’outre-Manche ?
Parmi cette foule de personnages, il y a des super-héros comme Booman – l’alter ego de l’auteur muni de la même barbe magnifique que l’original – et un nombre impressionnant de « super-chicks », des super-meufs qui, quand elles ne sont pas occupées à défendre l’univers contre des aliens aussi bêtes que méchants, adorent se faire prendre par tous les trous par leur Daddy en personne – j’ai nommé Booman !
Et comme on est en train de parler de jolies demoiselles dénudées, sachez que Boo a choisi d’élire domicile sur YouPorn, un site tout trouvé pour alimenter des fantasmes et fournir des inspirations[4]Et je parle en connaissance de cause, ces sites porno m’ayant inspiré un certain nombre de scènes de mes écrits érotico-pornographiques.. C’est, certes, un repaire plutôt insolite pour un artiste, mais il faut lui concéder que c’est, dans le cas de Boo Rudetoons, d’autant plus sincère que c’est tout à fait en phase avec ses inspirations artistiques. Et quand je vous dis « porno », je n’exagère pas comme vous pourrez le constater en admirant ce petit dessin tout à fait charmant :

Les affaires se compliquent un peu quand il s’agit de pénétrer plus loin dans le Boonivers vu qu’il s’y passe pas mal de choses et qu’on s’y retrouve nez à nez avec une ménagerie des plus étranges et des plus bariolées. Et je dois vous avouer que je n’ai pas toujours réussi à m’y retrouver ou à pénétrer jusqu’au fond d’un titre. Il y en a un certain nombre que j’ai dû abandonner en pleine route, sans doute attiré par l’espoir de tomber sur d’autres super-héroïnes en train de se faire culbuter ou de se lancer dans des aventures lesbiennes :

L’univers de Boo est tellement vaste que je me trouve dans l’impossibilité de vous donner plus qu’un aperçu, mais je peux vous assurer que vous n’y êtes jamais à l’abri d’une belle surprise et que vous y croiserez des créatures qui ne manqueront pas de chauffer à blanc vos méninges. Et bien d’autres organes encore. Je vous invite donc à faire confiance à l’artiste et à lui tendre la main afin de vivre quelques heures d’un pur délire en compagnie de ce « guerrier barbu ». Le rendez-vous incontournable étant sans doute son compte sur Patreon où vous pourrez profiter, au prix ridicule de dix dollars par mois, de la richesse inouïe d’une imagination qui ne connaît pas de limites quand il s’agit de faire rimer « créativité » avec « indécence ».
Références
↑1 | Pour les non-initiés : il s’agit d’un sobriquet pour désigner Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, la galaxie à laquelle appartient Instagram. |
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↑2 | « Toutes mes bandes dessinées se déroulent dans le Boonivers, un seul et unique univers dans lequel vivent tous mes personnages qui se font un plaisir de se rendre visite dans leurs BD respectives. » |
↑3 | Boo Rudetoon, Unzipped 3, p. 11 |
↑4 | Et je parle en connaissance de cause, ces sites porno m’ayant inspiré un certain nombre de scènes de mes écrits érotico-pornographiques. |
↑5 | Booman and his fists of justice. In : Unzipped 2, p. 4 |