Lec­tures esti­vales – avant l’heure

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Avant la série des Lec­tures Esti­vales du San­glier, inau­gu­rée en 2013, il y a déjà eu des étés rem­plis de lec­tures – ana­logues. Voi­ci un petit aper­çu de ce côté obs­cur du Sanglier.

Je lis beau­coup, et ce depuis qua­si­ment tou­jours. Et je me sou­viens encore du livre qui a déclen­ché cette addic­tion : Sten­dhal, Le Rouge et le Noir. Cela peut paraître bizarre à cer­tains tor­tu­rés par leurs profs de Fran­çais avec des inter­pré­ta­tions, des ana­lyses et que sais-je encore. Pour moi, Alle­mand, c’était plu­tôt la porte vers un uni­vers enchan­té. Celui du grand monde, com­pri­mé dans l’immense espace conte­nu entre deux cou­ver­tures de carton.

Quoi qu’il en soit, depuis quelques semaines, je dévore des livres. C’est peut-être parce que je viens de ter­mi­ner un pre­mier récit, et que j’ai soif de lit­té­ra­ture. C’est peut-être aus­si parce que j’ai trem­pé dans un uni­vers fran­co­phone pen­dant mes vacances.

Sur­tout parce qu’on risque d’y tom­ber sur des livres dont on n’ignorait jusqu’à l’existence. Et ce sont pré­ci­sé­ment ceux-là qui nous enri­chissent. C’est au moins l’expérience que j’ai pu faire pen­dant les décen­nies que j’ai déjà consa­crées à la lecture.

Certes, il est plu­tôt facile de com­man­der des livres fran­çais sur la toile et de les faire livrer à domi­cile. Mais une véri­table librai­rie fran­çaise, avec des livres qu’on peut tou­cher, feuille­ter, sen­tir (voire reni­fler), c’est autre chose.

J’ai donc fait mes pro­vi­sions à Char­le­ville où il y a, à deux pas de la Place Ducale, une belle petite librai­rie. Je vous donne juste une petite liste, pas pour fri­mer, mais comme annonce, parce que je compte bien mettre quelques réflexions sur ce site. Pour­quoi ? D’abord, parce que j’adore chi­po­ter avec ce nou­veau blog Word­Press, et ensuite, parce que j’ai une de ces envies de me vau­trer dans les paroles – les miennes – et celles d’autrui.

À lire :
Akëdysséril - ebook illustré disponible dans la Bauge Littéraire

Mar­gue­rite Duras
Dix heures et demie du soir en été


Mar­cel Aymé
La Vouivre


Hen­ri Vin­ce­not
Le maître des abeilles


Tchin­ghiz Aït­ma­tov
Dja­mi­lia


Albert Cohen
Belle du Seigneur

Dessin d'une femme nue debout, vue de profil. Elle tient un gode dans la main droite qu'elle est en train de s'introduire dans le vagin.
Dessin réalisé par Sammk95

Commentaires

4 réponses à “Lec­tures esti­vales – avant l’heure”

  1. J’ai lu le Rouge et le Noir à l’é­poque du lycée, pen­dant les grandes vacances, c’é­tait le seul livre de la petite biblio­thèque du vil­lage de mon­tagne où on pas­sait deux semaines. Il “a mar­qué, parce que j’ai aimé le lire et parce que c’é­tait le pre­mier clas­sique, aus­si gros, que je lisait !
    Bonne lec­ture pour le reste, je ne connais pas trop les livres que tu a pio­chés. Je viens de finir Jacques et son maître de Milan Kun­de­ra, hom­mage au Jacques le fata­liste de Dide­rot, que j’a­vais vrai­ment, vrai­ment aimé.

    1. Hou­la­la, Kun­de­ra, que de sou­ve­nirs … Pas liés à ses livres pour­tant, mais au film qui en a été tiré : « L’in­sou­te­nable légè­re­té de l’être » que j’ai vu en France. J’y ai ache­té le livre aus­si, pra­ti­que­ment à la sor­tie du ciné­ma. Depuis, il en est réduit à ramas­ser de la pous­sière dans son rayon. Mais je sens que je vais le sor­tir un de ces jours :-)

  2. je vou­lais dire « le seul livre m’ayant ins­pi­ré » évi­dem­ment, une biblio­thèque avec un seul livre ahah !

    1. On ne sait jamais avec ces vil­lages de mon­tagne :-) Petite idée sur­réa­liste quand-même, cette biblio­thèque construite exprès pour gar­der un seul livre, entiè­re­ment consa­crée à la véné­ra­tion de ce roman, et jalou­se­ment gar­dée par une biblio­thé­caire qu’on imagine

      • soit grin­cheuse et insup­por­table, vieille fille mal âgée et débor­dant de ran­cœur vis-à-vis d’un monde qu’elle est appe­lée à quit­ter bientôt 
      • soit pleine d’a­mour pour le monde qu’elle contemple du haut de sa mon­tagne, entou­rée du res­pect des siens, déten­trice d’un savoir vieux comme le monde, voire un brin sorcière 

      Ce sont de beaux cli­chés que je débite, hein ? Et pour­tant, pour­quoi pas en faire un petit conte­ret, plu­tôt dans le genre humo­riste, hilare ? Idée à examiner …