
Aujourd’hui, le 22 janvier 2013, on fête l’anniversaire de la signature du Traité de l’Élysée, date-clé de l’amitié franco-allemande qui a permis de construire et de faire démarrer le moteur qui était appelé à jouer un rôle aussi important dans la construction de l’Europe.
Mais saviez-vous que le Sanglier a grandi dans les noires forêts de la rive droite du Rhin ? Si, si, je vous assure, mes premiers grommellements se sont fait entendre dans la langue de Goethe… Mais comme le Président de Gaulle et le Chancelier Adenauer ont eu la bonne idée, il y a de cela exactement 50 ans, de flanquer un sacré coup de pied à leurs peuples respectifs pour les pousser l’un vers l’autre et les faire sortir des tranchées d’une inimitié soigneusement entretenue pendant près d’un siècle, les moyens allaient abonder, quand je pus enfin quitter ma souille natale, de traverser le fleuve et de me faire une idée de ce à quoi pouvait ressembler la vie sur l’autre rive. J’ai donc plongé le groin dans les terres de la doulce France, et tout particulièrement celles de Normandie, de Bretagne et du Languedoc. Et je suis tombé amoureux, presque aussitôt, de ce pays ainsi que de sa littérature, de son héritage millénaire, de son savoir-vivre, de ses vins et – surtout ! – de ses hommes et ses femmes.

Ce sont ces premiers pas qui m’ont, finalement, amené à étudier la littérature française, à travailler en Bretagne, et à me servir de la langue de Voltaire pour mon parcours d’écrivain, ce dont témoignent un premier roman, L’aventure de Nathalie, les textes publiés aux Éditions Edicool pour la collection Les 10, et, évidemment, cette Bauge Littéraire, consacrée principalement à la littérature française et francophone, et qui est devenue mon véritable chez moi sur la toile. Un chez moi où j’adore inviter les nombreux amis que j’ai pu trouver un peu partout dans le monde, mais principalement dans l’Hexagone. On peut donc dire que le Sanglier n’existerait pas sans cette amitié franco-allemande, et que le premier coup de boutoir a été donné, le 22 janvier 1963, par la signature du traité de l’Élysée.