Jupi­ter et Antiope – œuvre de jeu­nesse d’An­toine van Dyck

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Regar­dez un peu l’en-tête de ma bauge, son enseigne, si on veut : on recule de quelques siècles, et on passe d’une lec­ture négli­gem­ment aban­don­née à une cou­ver­ture sour­noi­se­ment enle­vée. Ou, pour l’ex­pri­mer en termes de per­son­na­li­tés (d’His­toire de l’Art), on passe de Val­lot­ton à Van Dyck, ce qui repré­sente un saut de l’Entre-Deux-Guerres à l’âge du Baroque qui, lui aus­si, dis­po­sait de connais­sances intimes de ce fléau-là.

Mais ce n’est pas pour par­ler guerre que j’ai aigui­sé ma plume vir­tuelle. Je vou­lais juste vous dire, au cas où vous ne le sau­riez pas, que la belle dor­meuse répond au nom d’An­tiope, et que la main hâlée qu’on voit des­cendre du ciel est celle de Jupi­ter lui-même, chan­gé, pour l’oc­ca­sion, en satyre. On devine aisé­ment la suite, parce que, avec ce Dieu-là, tout chan­ge­ment d’ap­pa­rence cor­res­pond, côté fémi­nin, à un chan­ge­ment pro­chain d’état…

La pein­ture a été réa­li­sée vers 1618 et est conser­vée au musée Wall­raf à Cologne.

Antoine van Dyck, Jupiter et Antiope
Antoine van Dyck, Jupi­ter et Antiope
Dessin d'une femme nue debout, vue de profil. Elle tient un gode dans la main droite qu'elle est en train de s'introduire dans le vagin.
Dessin réalisé par Sammk95