Marie Che­domme, Orgasme intense sur le par­king d’une plage

Voi­ci une aven­ture pas tout à fait esti­vale, puisque la nar­ra­trice sou­ligne, dès les pre­mières lignes du texte, que l’héroïne – appe­lons-la Marie, puisque c’est « son his­toire vraie« 1 – s’ap­prête à vivre une « belle jour­née de prin­temps« 2. Vous me par­don­ne­rez pour­tant de l’a­voir inclus dans ces Lec­tures esti­vales quand vous aurez lu l’incipit :

Le soleil brillait de mille feux et il fai­sait excep­tion­nel­le­ment chaud en cette belle jour­née de prin­temps ; « une si belle jour­née pour aller à la plage ! »3

Fran­che­ment, quelle meilleure entrée en matière pour un texte dédié aux délices d’une jour­née à la plage ? Encore que… Marie risque de vous sur­prendre. Atten­dez un peu de la voir qui choi­sit une tenue digne d’une telle expédition :

Je suis donc allée dans ma chambre pour y enfi­ler une robe blanche en coton et rien d’autre des­sous. […] Faut dire encore que ce biki­ni que j’avais pris était d’une taille en des­sous met­tant encore plus en valeur mes formes.

Le plus célèbre des Éphèbes, celui du Musée d’Agde. D’où il peut mater tous ces culs nus ras­sem­blés à quelques pas de sa vitrine. Cré­dit pho­to­gra­phique : Tylwyth Eldar, CC BY-SA 4.0

Une scène de pré­pa­ra­tifs ves­ti­men­taires accom­pa­gnée par des remarques qui sou­lignent à mer­veille la sen­sua­li­té prête à explo­ser de cette qua­dra consciente de ses charmes et de ses effets sur une popu­la­tion mas­cu­line pré­chauf­fée à blanc par la cha­leur. On se demande d’ailleurs ce que peut valoir dans un tel contexte la remarque qui conclut la séance d’ha­bille­ment comme quoi Marie ne serait pas « une femme qui accep­tait de cou­cher avec le pre­mier venu ou au pre­mier regard ». Essayons de nous en sou­ve­nir quelques pages plus loin ;-)

Une fois arri­vée sur place, la belle ne tarde pas à se retrou­ver en com­pa­gnie d’une de ces créa­tures aqua­tiques qui ali­mentent pas mal de fan­tasmes – le sur­feur4 ! Et voi­là qu’elle entame la séquence sen­suelle des­ti­née depuis à peu près la nuit des temps à atti­rer et ama­douer une proie, quitte à fondre sur elle au moment pro­pice. Obli­gée de mettre le biki­ni dans lequel elle avait omis de glis­ser ses formes allé­chantes avant de par­tir, Marie déploie le savoir-faire d’une ingé­nue tout ce qu’il y a de plus fausse en lais­sant ses seins à l’air pen­dant qu’elle prend tout son temps pour soi­gneu­se­ment plier sa robe. On ima­gine l’ef­fet d’un tel spec­tacle sur notre sur­feur. Dont on n’ap­prend que plus tard qu’il a le phy­sique d’un éphèbe (autre fan­tasme, bien sûr) et qu’il est doté d’at­tri­buts capables de satis­faire les plus exi­geantes – et les plus rodées – des femmes.

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S’en­suit une séance de matage réci­proque et de pro­vo­ca­tions savam­ment dosées : Haut déta­ché par-ci, ficelle lâchée par-là… Quand le beau gosse se met enfin à mon­ter sa planche (en atten­dant mieux, sans doute), la belle se dresse sur sa ser­viette, et qui ne pour­rait sous­crire à son observation :

C’était abso­lu­ment magni­fique, le soleil était brillant et ce léger vent qui souf­flait par­ti­cu­liè­re­ment chaud.

Une jour­née à la plage sous le soleil, la magie des corps presque dénu­dés, le magné­tisme du désir por­té par les regards qui se pro­mènent sur les courbes et les reliefs sédui­sants où on aime­rait col­ler ses mains ou ses lèvres… Avec en pers­pec­tive un rap­pro­che­ment plus intime encore5… C’est le fan­tasme ultime de votre ser­vi­teur figé en carac­tères noirs et nets sur mon écran. Rien que pour cela, je ne regrette pas d’a­voir inclus le texte de Marie Che­domme dans la sélec­tion 2025 des Lec­tures (printano-)estivales !

Je parie que vous avez toutes et tous votre petite idée à pro­pos de la suite de l’af­faire, et je ne vous dévoile sans doute pas trop en vous lais­sant entre­voir d’autres pro­vo­ca­tions, une savante mani­pu­la­tion de la part de Marie pour dévoi­ler son Ado­nis – qui finit par four­nir le modèle du plus pur ENM6 – et un rap­pro­che­ment final qui finit par four­nir une dose abon­dante de pro­téine à notre Marie. Qui, une fois l’af­faire conclue, quitte la scène dans un exit digne des meilleurs films amé­ri­cains : seins au vent au volant d’une voi­ture de sport.

Le texte a ses fai­blesses, sur­tout du côté d’un tra­vail édi­to­rial assez som­maire, mais cela ne l’a pas empê­ché de me four­nir quelques ins­tants du plus pur bon­heur, dans un ins­tan­ta­né de toutes les images et de tous les fan­tasmes que peut faire naître l’i­dée d’une jour­née à la plage. Le livre par­fait pour vous tenir com­pa­gnie sur le tran­sat. Un grand mer­ci à Marie Che­domme et à Ink Book !

À lire :
Lectures estivales 2016 - appel à textes

Marie Che­domme
Orgasme intense sur le par­king d’une plage
Ink Book
ISBN : 9791023212181

  1. Média 1000 aus­si a misé par le pas­sé sur ce carac­tère authen­tique des récits publiés. Il suf­fit pour s’en rendre compte de pen­ser à leur série des Confes­sions éro­tiques. Il y a appa­rem­ment dans cette pré­ten­due réa­li­té quelque chose qui attire les lec­teurs, comme si ceux-ci vou­laient se ber­cer dans la douce illu­sion de pou­voir croi­ser dans leur vie de tous les jours une créa­ture aus­si débau­chée que les héroïnes de leurs lec­tures de gare favo­rites. ↩︎
  2. Marie Che­domme, Orgasme intense sur le par­king d’une plage, pos. 4 ↩︎
  3. Marie Che­domme, l.c. ↩︎
  4. Cf. le pre­mier tome de la série « Fan­tasmes » parue aux Édi­tions Domi­nique Leroy, consa­cré à l’hô­tesse de l’air et au – sur­feur. ↩︎
  5. Comme Marie l’ex­prime si clai­re­ment quelques lignes plus loin : « je me disais encore que la jour­née était loin d’être finie. Qu’elle venait même à peine de com­men­cer. » Pos. 9 ↩︎
  6. Com­plé­ment de la ENF = Embar­ras­sed Naked Female, le Embar­ras­sed Naked Male ↩︎

Dessin d'une femme nue debout, vue de profil. Elle tient un gode dans la main droite qu'elle est en train de s'introduire dans le vagin.
Dessin réalisé par Sammk95