Si vous êtes un assidu de la Bauge, vous l’aurez remarqué : De temps en temps, elle change d’en-tête. En général, cela se produit trois, quatre fois par an, au gré de mes goûts et / ou de mes découvertes. Mais là, comme la bauge s’est mise aux couleurs de l’été, le rythme va s’accélérer pendant quelques semaines. C’est pour cela que j’ai décidé de consacrer une page aux en-têtes de la Bauge, afin d’en garder le souvenir, et pour donner quelques détails à propos du tableau dont je les ai tirés, ou pour expliquer le comment du pourquoi de la photo qui est à l’origine d’un en-tête.
13 juillet

Voici, pour commencer, le tout premier, celui qui a remplacé la belle allongée de Frédéric Bazille. Il s’agit d’un bout de ciel nuageux qui s’étend au-dessus d’une falaise célèbre, maintes fois choisie comme motif par des peintres de tous les horizons : Celle d’Étretat, vue et peinte par Gustave Courbet.
14 juillet

Voici le détail d’une clôture délimitant une prairie au cœur du « Bergisches Land », au fin fond de la campagne. Les prairies y sont grasses, grâce aux pluies abondantes en toute saison, ainsi que les vaches et leur lait.
15 juillet

Tout près de chez moi, dans une bande de verdure qui sépare la rue du parking, il y a plein de coquelicots qui, au printemps, mettent du rouge un peu partout. Mais même quand les pétales sont parties, ils restent beaux.
16 juillet

Une feuille fânée solitaire, près de quelques herbes vertes. Et pourtant, la photo a bien été prise au mois de juillet. Comme quoi les couleurs de l’été se rapprochent de celles de l’automne.
17 juillet

Détail d’une route sous la pluie, à une cinquantaine de mètres de chez moi.
18 juillet

Voici un gros plan sur le ballast de la voie ferrée qui relie Cologne aux villes voisines.
21 juillet

Tout le monde pense que c’est l’automne, mais non. Et puis, vous l’aurez remarqué, il y a eu du soleil le jour où j’ai pris la photo de ces belles pommes de pin.
23 juillet

Bienvenus pour la cueillette des mûres. C’est sur la route que j’emprunte chaque matin pour me rendre au bureau. Assiégée par de véritables haies de ronces où poussent des mûres par centaines, elle donne l’impression de mener au château de la Belle au Bois dormant.
25 juillet

Je suppose qu’il s’agit ici d’une variété de chardon, mais comme je n’ai que des notions superficielles de biologie, il vaut mieux ne pas se fier à moi. Quoi qu’il en soit, ces plantes m’ont tellement fasciné avec leurs petites têtes échevelées qui lorgnaient au-dessus des épis que j’ai tout simplement craqué.
26 juillet

Et oui, un motif digne de la Bauge qui parle souvent des peintres et, plus particulièrement, des Impressionnistes. Ici, ce ne sont pourtant pas de meules mais bien des rouleaux de foin. Changement dû aux progrès techniques ? Peu importe, je les trouve toujours aussi pittoresques que du temps des Monet & Cie.
29 juillet

Des épis près de la récolte, vus de très près. J’ai toujours été fasciné par les barbes avec leurs crochets dont on nous a montré les effets en quatrième année. C’est depuis ce moment-là que je sais qu’on détermine les variétés différentes grâce à la taille des barbes, ce qui ne m’empêche nullement d’oublier laquelle arbore les barbes les plus longues :-)
31 juillet

Une plante qui, tout en haut de ses tiges droites et nerveuses, expose fièrement ses minuscules fleurs blanches. Le nombre impressionnant de celles-ci confère une apparence d’immenses objets cotonneux flottant au-dessus des champs.
01 août

Vu dans le jardin de mes parents. Une autre variété de chardon dont même les fleurs font penser à des épines. Même par ses temps de disparition en masse des abeilles, c’est là qu’on peut toujours en trouver.
03 août

Par un bel après-midi, le soleil tapait sur la banlieue de Cologne, rentrant d’une visite au musée des Beaux-Arts, j’ai rencontré cette fleur rose, tout près de la voie ferrée du tramway. Il est rafraîchissant de constater la facilité avec laquelle ces fleurs jettent leur impudence à la face du monde qui passe. Coincés de tous les pays, ouvrez vos yeux !
06 août

Non, ce n’est pas un indice qui indiquerait le voisinage de l’habitation troglodytique de Batman. J’ai enlevé la partie inférieure du graffito pour arriver à cet effet. En vérité, il s’agit d’une charmante tête de chat, gravée dans une plaque d’ardoise qui recouvre les parapets du pont de Vresse-sur-Semois. Pour voir le dessin entier, c’est par ici.
13 août

Loin au-dessus de la petite ville de Monthermé, vue sur la vallée de la Meuse qu’on voit couler au pied des collines boisées. Un des sites les plus pittoresques que je connaisse.
19 août

Les rapides de la Semoy (attention à l’orthographe), près de Monthermé. En général, la vallée de la Semoy est bien moins pittoresque que celle de la Semois, de l’autre côté de la frontière. Les Français ont misé sur l’industrialisation de la vallée (notamment la clouterie), mais la plupart des usines a dû fermer depuis longtemps, et l’avenir de celles qui restent est loin d’être assuré. Pourtant, il reste de beaux endroits à visiter, comme les rapides de la Semoy où cette rivière relativement modeste donne un aperçu de ce qu’est la force contenue dans l’eau, matière en apparence si faible.
22 août

Il y a, dans le département des Ardennes, un triangle, approximativement dessiné par une ligne entre les villes de Rocroi, Charleville-Mézières et Givet. Il s’avance, tel la pointe d’une lance, dans le territoire de notre voisin du nord, la Belgique. La nature de cette micro-région a été façonnée, en grande partie, par la rencontre entre la pierre et l’eau. La Meuse y a creusé la montagne et s’est créée un lit voluptueux où elle étend ses méandres sous un ciel aux couleurs estompées, entre des pentes boisées. Et là où la pierre affleure, libérée de l’étreinte végétale par l’érosion, elle se gorge de soleil et entretient une flore exubérante, comme ces baies dont la peau est près d’éclater tellement elles sont succulentes.
31 octobre

Après avoir arboré, pendant près de deux semaines, le drapeau de l’Europe, je passe à un sujet plus folklorique, à savoir les citrouilles, mises à l’honneur, la veille de la Toussaint, par la culture populaire de nos amis américains. J’espère que vous me pardonnerez d’avoir renoncé aux grimaces et autres aberrations dont on mutile d’habitude ces pauvres cucurbitacées, au profit d’une composition harmonieuse baignée de soleil méditerranéen.
04 décembre

À l’occasion de sa fête, la Bauge accueille Sainte Barbe, immortalisée par le peintre flamand Jan van Eyck, une des figures les plus marquantes de la Renaissance nordique.
18 décembre

Après une petite incursion dans les terrains du sacré, voici une beauté moins farouche que nous devons à l’expressionniste autrichien, Egon Schiele, succombé le 31 octobre 1918 à la grippe espagnole qui, à la fin du premier grand conflit mondial, ravageait l’Europe en raflant des millions de victimes. Ce dessin est donc un des derniers de l’artiste. La simplicité de l’exécution et le sourire à peine dessiné du modèle donnent une impression du savoir-faire que l’artiste avait acquis avec à peine 28 ans.
24 décembre

Pour célébrer la naissance du Seigneur, j’ai choisi, pour la période allant du 24 décembre au 6 janvier, un bas-relief de Georges Lacombe aka le nabi sculpteur, La Naissance, exécutée entre 1894 et 1896 pour l’ « ergastère » des Nabis, et restée au sein de la famille de l’artiste jusqu’en 1956, date à laquelle elle fut acquise par les musées de France. La crudité de la représentation, à peine adoucie par l’exécution magistrale, peut choquer, mais souvenez-vous de ce que fut la vie de Jésus, et vous comprendrez l’inspiration qui a pu présider au choix de cette œuvre, remarquable par la solennité des personnages qui accompagnent l’entrée dans la vie d’un tout jeune être humain.
07 janvier 2013

Otto Mueller, Deux demi-nus. Un tableau exposé au Musée Ludwig de Cologne, tout récemment mis à valeur dans le cadre de la réorganisation des salles consacrées à la collection Haubrich.
13 janvier 2013

Le Sanglier soutient le mariage pour tous !
19 janvier 2013

Edgar Degas, Nu couché
Mars 2013

Luis Ricardo Falero, Étude de sorcière
Avril 2013

William Bouguereau, Byblis (détail). Quand je me retrouve en présence d’un tableau académique, je ne résiste pas à la tentation de lâcher les filtres du Gimp dessus pour voir ce que ça donne. Encore que, dans ce cas-ci, c’est sans doute une des moins académiques de Bouguereau. En plus, c’est un sujet mythologique assez peu connu, profitez donc de l’occasion pour vous instruire :-)
Avril 2013

Maître Golov, Nu couché. Habitué de la Bauge, tu le sais depuis longtemps : Ni Dieu ni Maître – sauf Maître Golov :-)
25 mai 2013

Nu sur un canapé, de Suzanne Valadon.
Suzanne Valadon a mené une vie qui, si elle n’a pas été facile, a sans doute été très riche. Artiste de cirque, modèle et peintre, elle a côtoyé, dans ces rôles très divers, certaines des personnalités les plus riches du Paris de la Belle Époque et des premières décennies du XXe siècle. C’est-à-dire qu’elle a connu un des sommets de la culture européenne qu’elle a contribué à enrichir. Une exposition lui a été consacrée par la Pinacothèque de Paris, en 2009, Suzanne Valadon et Maurice Utrillo, et quelques-uns de ses tableaux ont été exposés dans le cadre de l’exposition Modigliani, Soutine et l’Aventure de Montparnasse qui s’est tenue, du 04 avril 2012 au 09 septembre 2012, à la même Pinacothèque de Paris. Une femme à (re)découvrir.
08 Juin 2013

Howard Chandler Christy, Nu en train de lire
18 juin 2013

Johann Baptist Reiter, Femme endormie
01 août 2013

Sargent, Les Hespérides