
Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas cette danse de tous les diables, moyen des plus originaux pour guérir les victimes d’une morsure de tarentule en les faisant danser jusqu’à ce que le poison soit évacué par la transpiration, voici un échantillon d’un héritage folklorique des plus populaires ayant inspiré un grand nombre de compositeurs, la Tarantella.
Je vous présente un extrait de l’enregistrement d’un concert de L’Arpeggiata, troupe rassemblée autour de Christina Pluhar, qui excelle dans l’interprétation de la musique du bassin méditerranéen en général et des compositeurs du baroque italien en particulier. Le morceau que vous allez entendre s’appelle Tarantella Napoletana et nous le devons à Athanasius Kircher, grand érudit de l’époque baroque qui en a transmis plusieurs exemples dans son traité Magnes sive de arte magnetica de 1641. Il s’y interroge à propos des effets de la morsure des tarentules et de l’antidote proposé traditionnellement, à savoir de danser la – Tarentelle, dont il rapporte plusieurs mélodies à jouer devant les victimes de ces bestioles, in cura eorum qui a Tarentula intoxicati sunt. [1]Athanasius Kircher, Magnes sive de arte magnetica, Cologne, 1643, p. 761
Et maintenant, dansez :-) !

Références
↑1 | Athanasius Kircher, Magnes sive de arte magnetica, Cologne, 1643, p. 761 |
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