
Du 10 au 24 décembre, l’éditeur numérique Edicool a organisé un concours de Noël à l’occasion de la parution du volume festif de sa collection-phare « Les Dix ». Voici les textes des participants, dans l’ordre de la mise en ligne, peu importe le nombre de « like » qu’ils ont pu recevoir.
Michele Hardenne
Le père Noël ne viendra plus.
Je l’ai attendu jusqu’à minuit, le feu ronronnait dans la cheminée, la couronne de guirlandes que je portais en guise de vêtements suffisait à me réchauffer en clignotant. Cela faisait déjà une heure que je voyais son traineau dans le jardin de la voisine, et les rennes lui broutant le gazon…Mais que pouvait-il bien faire ? Passé les douze coups de la pendule du salon, le feu s’est assoupi dans l’âtre, la batterie de la guirlande avait ses limites, elles se sont mises en veilleuse, et je me suis endormie, le père Noël n’est pas venu !
Catherine Flury
Je me l’étais promis depuis longtemps. Ce soir de Noël, je voulais me faire ce cadeau. J’avais choisi la plus belle dentelle noire qui puisse être. Une couturière m’avait réalisé un sublime corset sur mesure. je m’habillais avec délice de cette pièce unique, lacée par un ruban rouge. Doucement, délicatement, j’enfilais un bas, puis l’autre sur mes jambes parfumées. Je les maintins par un magnifique porte jarretelle confectionné aussi pour cette occasion. je me suis regardée dans le miroir, sublime, désirable.…Ce soir l’homme que j’aime ne pourra pas se plaindre de son cadeau ! Pas de culotte, juste une longue cape noire jetée avec hardiesse sur mon corps prêt à toutes les folies. Vite mes bottines à talons aiguilles. Mon amant ne m’attend pas. Ce sera une surprise ! Je dévale l’escalier de l’immeuble, prise par la frénésie de la soirée à venir. je me prends le pied dans un pan de la cape, trébuche maladroitement. Ma cape vole au bas de l’étage. Je me suis coincée le dos et n’arrive plus à bouger. C’est la fille de l’étage supérieur qui m’a trouvée la première. Son père suivait derrière. Position et tenue incongrues je vous l’accorde…« monte vite chez maman , j’aide la dame à se relever et je viens après ». Regard de désir évident dans les yeux de mon voisin qui me soutient doucement…Mon amant n’en a jamais rien su. Il n’a pas pu voir mon sublime corset. Mon voisin s’est amusé à le délacer…
Nos enfants dorment, nous retournons dans la chambre. Les cadeaux sont sous le sapin, le verre de lait bu, les cookies mangés. Je m’allonge dans le lit épuisé du réveillon et de ce devoir nocturne. Alexandra, debout, passe ses doigts sous la bretelle gauche de sa nuisette et découvre la naissance blanche de son sein. L’autre bretelle et sa nuisette n’est plus. Elle est nue devant moi. Elle s’approche lentement et est maintenant au-dessus de moi, elle m’embrasse d’un baiser si intime que je suis immédiatement excité. Elle m’empêche de participer. C’est mon cadeau ! Au petit matin, nos corps satisfaits sont réveillés par des cris d’enfants heureux. (108 mots)
Alex Btz
Je t’ai attendu toute la nuit, gros salopard ! J’ai ramoné la cheminée avec le furet et je me suis allongée sur la peau de bête ; un ours plein de tics presque mort ! Vers minuit, j’ai commencé sans toi, un peu déçue parce que ça n’était pas vraiment ce que j’avais commandé. Il était bien trop petit pour moi. La couleur non plus, ça n’était pas ça ! Je le voulais transparent pour ne rien rater de ce qui se passera à l’intérieur. Tu as tout décidé, le quand, le comment et le pourquoi. Toi, tu avais juste commandé un velouté de topinambours. Avec ton putain de cadeau, un robot multifonctions, tu vas pouvoir te faire plaisir. Moi, je me casse ! Happy Christmas connard !
Michele Hardenne
Sublime réconciliation
J’ai parfumé mon corps d’essences envoûtantes,
Mélange subtil de jasmin et de menthe,
Et j’anime mon être comme un doux sourire,
Pour te faire découvrir de sublimes désirs.
Mes doigts jouent quelques notes sur ta peau,
Musique imaginaire sur un libre tempo,
Qui va de l’adagio au moderato,
Du haut de ta nuque au bas de ton dos.
Tu vibres d’une émotion délicieuse,
Invitant mes lèvres plus audacieuses,
A poursuivre dans des concupiscences,
Qui mettent fins à nos silences.
La fièvre qui nous a emportés,
Nous a réconciliés
Et puisqu’il n’y a plus de querelles,
Je te souhaite un JOYEUX NOEL !
Marie‑h Vomito von Rotoprout
Tout y est… Bougies, spiritueux, douceurs salées et sucrées. Il n’y aura que nous deux dans ce chalet.
Il neige, le paysage est magnifique et invite aux rêves les plus fous, les plus doux, les plus chauds… Je t’attends mon amour.
Viens à moi, viens me réchauffer, enlaces-moi…
Par la fenêtre je vois poindre ta silhouette, l’homme en rouge tant attendu…
La porte s’ouvre, je suis là étendue nue sur le tapis devant le feu de cheminée…
J’aimerai pouvoir vous raconter tout ce qu’il s’est passé… mais… je préfère vous laisser imaginer…
Catherine Flury
C’était notre premier Noël, notre premier soir ensemble d’ailleurs :
Nous étions allongé, il s’était mis à nu et avait commencé à caresser son corps, puis il avait pris ma main et avait refait le même tracé sur son corps humide. Je frôlais à peine sa peau, tout en douceur, en apesanteur. Je répondais à ses baisers, à ses caresses. Ses mains sur moi étaient une longue caresse qui me faisait frémir de tout mon être. Je découvrais une sensation de plaisir intense jusque là non véritablement connue. Je ne voulais plus être seule. Je n’ai plus jamais vécu, à ce jour, de scènes plus érotiques que celles passées auprès de cet homme. Je voulais lécher chaque partie de sa peau si douce. Je voulais saisir son sexe et me l’approprier. Il n’en fut jamais question. Non, cet ange devint mon démon ! Joyeux Noël me souffla ‑t-il dans le creux de l’oreille…Le nouvel an je l’ai passé seule
Cheval De Vent
À l’attention de votre assistant (car vous avez beaucoup de travail).
« Le père Noël existe. Je veux dire, il existe vraiment. Je l’ai vu, mais je peux pas le dire. Maman croit que je crois encore qu’il existe. Ce n’est pas faux, puisqu’il existe. Sauf qu’elle, ne croit pas qu’il existe. Chaque année, maman se répète sans raison ; les rennes volent, le père Noël descend par la cheminée, les cadeaux sont déposés dans les chaussons et parfois sous le sapin. Je sais tout ça. Jusque là, rien d’anormal. Je veux dire, c’est logique, personne n’a jamais vu un père Noël frapper à la porte ou fracturer une vitre, c’est bien trop bruyant. Maman, par contre, elle est pas très discrète quand elle dépose les cadeaux sous le sapin le soir de la veille, surtout quand elle croque dans les biscuits dont elle laisse les miettes en compagnie d’un demi-verre de lait et d’une carotte entamée sur une assiette. Souvent, je passe après elle pour remettre tout ça en ordre et je range ses cadeaux pour faire de la place sous le sapin. C’est pas très poli de la part de maman de manger les cookies du père Noël, puis ça c’est un coup à ce qu’il revienne plus. Je vous écris donc monsieur l’assistant pour que vous demandiez au père Noël qu’il laisse un petit mot pour maman. Pas grand chose car je sais que vous êtes très occupé, juste « le père Noël existe, signé le père Noël ». Parce que moi, j’en peux plus de me lever à minuit le soir de Noël pour remplacer la carotte et ajouter quelques sucreries dans l’assiette. C’est pas une vie.
En vous souhaitant, monsieur l’assistant, un joyeux Noël. »
Kpf Rien
Je suis apprêtée comme il se doit pour un réveillon en famille, mari, belle-mère, enfants ont fait de même. je sais déjà que je ne passerai pas la soirée avec vous les chéris, non, définitivement pas.
Vers vingt-deux heures, je simulerai une migraine, et vers vingt-trois heures je ne simulerai pas ma jouissance.
Le père Noël passera pour moi en avance, je m’offre un amant. Il sera tendre, il n’attendra rien d’autre que de me retrouver et de profiter secrètement.
L’année dernière, j’ai reçu des dessous de soie, tu ne les as jamais vu portés, mon chéri, lui les toucheras…
Au pied du sapin, je t’ai déposé une montre, pour que tu sois ponctuel, tu seras ravi et moi aussi.
J’ai réglé le problème du timing : joyeux Noël à toi, à vous, le mien sera parfait !
Couchés à même la neige bleue sur une fourrure épaisse, nous nous amusions à poser nos souffles chauds en dense brume qui échauffait nos chairs.
Nos baisers se givraient en folle danse nocturne. Cristalline était la nuit, fondant en gros flocons.
Tes doigts se réchauffaient à mon épaisse hampe, et ma bouche savait éveiller tes tétons endormis. Gourds ils étaient et les voilà dressés, tout enveloppés du nuage de mon souffle.
Tu frémissais de plaisir à mes caresses habiles, et l’hiver se mêlait à nos joutes amoureuses, déposant une étoile admirable, un froid flocon glacé, sur ton sexe bouillant le faisant disparaître.
Ton rire s’élevait alors, et tes yeux brillaient, d’un éclat merveilleux, magie tant oubliée… C’est à ce moment-là que je t’ai faite mienne, et depuis ce Noël, tu es restée… l” être aimé.
Je vous salue, Marie pleine d’audace…
Veillée de Noël à Saint-Etienne du Mont.
Crèche vivante, flamboyante de mille bougies.
Lui, berger sans moutons, mais pas sans gloire.
Moi, Sainte Vierge d’un soir, vêtue d’une aube bleu noir.
Nous nous dévisageons, nous envisageons, nous enflammons.
Qu’il m’extasie, me crucifie, me sanctifie.
Amen.
Minuit. Ite. Mes prières sont exaucées.
Mon berger me rejoint dans la pénombre sacrée,
Et me dépose sur la couche de paille abandonnée.
Mon aube s’élève lentement vers les arcs brisés.
Il me taquine, me butine, me cyprine.
Je l’entoure, je l’enfourne, je l’enfourche.
Nous nous offrons l’un à l’autre.
Nos sexes se consumant,
Je chante son avènement.
Louange à toi, divin baiseur,
Car ceci est mon corps à ton corps enlacé.
Le halo des bougies projette nos âmes
dans les chapitres du grand livre de pierres.
Nous pâmoisons, nous jouissons, nous communions.
Par-delà le ciel et la terre. Ad vitam aeternam.
Orgasme cathédral. Sainte fontaine.
Eau bénite entre toutes. Précieux semen.
Divine extase. Assomption suprême.
Tu es mon berger et avec Toi,
La promesse de meilleurs baptêmes.
Bien sûr qu’il y a une femme là-dessous, puisqu’il y a toujours une femme au commencement de chaque chose.
Que voulez-vous faire ?
Résister ? C’est impossible, à moins de se consumer de passion.
Foncer ? C’est toujours ce qui finit par arriver. C’est intenable de brûler de désir.
C’est étrange de toutes celles que j’ai rencontré ainsi, c’est finalement celle qui ne m’aura rien montré, qui dans mon cœur l’a emporté.
Premier Noël seul. Premiers dials. Premiers émois virtuels et non vertueux. Ça on s’en doute…
La suite ? Je vous laisse l’imaginer… Les plus belles histoires d’amour sont clandestines.
Serge Léonard
Je me tenais là, dans le cadrage de la porte de notre chambre pendant qu’elle se touchait doucement dans notre lit nuptial. Elle ne me remarquait pas. Moi, j’étudiais son sublime corps ondulant sous ses caresses. Elle savait que je rêvais de la surprendre, mais je décidai d’attendre avant qu’elle s’aperçoive de ma présence. Nous étions le 25 à minuit, seuls, et elle était si belle, si délicate. L’excitation causée par ce voyeurisme se fit rapidement sentir. En m’approchant tranquillement pour lui exprimer mon envie, elle me dit : « Tu en as mis du temps ! Joyeux Noël mon amour. » Sur la table de chevet, un verre de lait et des biscuits entamés. Sacré Père Noêl va.
Je suis folle de joie ! Mon « petit ami » m’invite à venir fêter Noël dans sa famille, il me présente enfin à ses parents et ses grands frères ! Paralysée de timidité, endimanchée et coincée, j’oublie de déballer mes cadeaux, trop occupée à me donner une contenance. Tout le monde a déjà fini et me contemple fixement tandis que j’ouvre maladroitement les paquets. Horrifiée, je découvre… des dessous affriolants ! Des petites culottes en dentelle de toutes les couleurs, minuscules et sexy… Les trois frères rivalisent de bons mots et de grivoiseries, et j’ai envie de m’enfuir en courant le plus loin possible.
Nathalie Bourcier
Ha ! Les repas de Noël en famille. Conversations animées, rires, alcool à profusion. Pourtant, je m’ennuyais ferme jusqu’au moment où mon homme posa la main sur mon genou tout en discutant avec mes frères. Mon esprit taquin s’éveilla aussitôt. Je pris sa main dans la mienne et la tirai lentement mais sûrement sous ma jupe. Surpris, mon conjoint sursauta. Lorsque ses doigts atteignirent ma petite culotte, il se tourna vers moi, les yeux remplis de désir et déclara à haute voix :
— J’en connais un qui est maintenant pressé de mettre le petit Jésus dans la crèche.
En ce soir de Noël, plus que tout autre, sa vie lui semble vide.
Célibataire, il n’a trouvé aucun ami avec qui partager sa solitude.
Sa famille ne veut plus le voir. Il est plus seul que jamais !
Il s’est couché tôt mais le sommeil tarde à venir.
Il tourne et retourne dans son lit.
Son esprit s’évade. Il voit des filaments lumineux qui dansent et s’entortillent.
Un visage se révèle, souriant, éblouissant, surmonté d’une cascade de cheveux roux, presque rouges. La forme prend vie, progressivement. Des courbes s’affirment, s’habillent de dessous blancs et rouges. Elle vient contre lui, se blottit, le réchauffe, s’unit à lui, l’aime !
Quelqu’un sonne. Furieux d’être interrompu dans son rêve, il va ouvrir.
Sur le seuil, une belle femme aux cheveux roux, presque rouges…
Emilie Perraudeau
Ma voiture venait de tomber en panne. Quelle poisse ! Une soirée ennuyeuse m’attendaient. Comme tous les ans, je réveillonnais chez mes parents. Une longue soirée à écouter ma mère se morfondre de ne pas avoir encore de petits enfants… Il était déjà tard quand la dépanneuse arriva. J’avais froid mais la vue de l’homme qui sortit de la voiture mis tout de suite mes sens en ébullition. Malgré les temperatures négatives, il ne portait qu’un simple t‑shirt, gris avec une paire de jean et des santiags. Il n’était pas beau mais tout chez lui m’attirait. Je fus saisi d’un frisson agréable dans tout le corps. J’ai croisé son regard et j’ai tout de suite compris que lui aussi sentait cette électricité entre nous. Sans que je ne puisse réfléchir, je me retrouvais à l’arrière de ma voiture, son corps chaud, fort, vibrant contre le mien froid et suppliant. J’ouvrais tous mes sens à cet inconnu de Noel. Après m’avoir fait joui, il repartit comme il était venu. Me laissant le sourire aux lèvres.
Michele Hardenne
Une veillée de Noël
Au centre d’un bel âtre, une petite bûche frissonnait. Elle aurait tant voulu qu’un briquet vienne s’y frotter, ou que le petit bout soufré d’une allumette la rende incandescente , comme il se doit en ce soir de veillée.
Elle offrait son corps de bois à tout ce qui pourrait la faire flamber, elle était prête, bien que son cœur fut encore un peu humide, à devenir la plus torride et la plus chaude de toutes les bûches dont cette cheminée se souviendrait.
Un soir de Noël, d’un toit s’échappa un peu de fumée, d’une bûche d’amour qui s’était consumée.
Olivia Pinson
Ce soir là, la bise était glaciale, nous étions seules, moi et ma fille de cinq ans au pied de la cheminée. Comment faire rêver ma fille un soir de noël lorsque nous n’étions que toutes les deux ?
j avais bien fait un immense sapin de guirlandes lumineuses, des cadeaux mais nos coeurs étaient asséchés. Cette année fût pour nous deux, une année tragique, j avais perdu mes parents dans un accident de voiture et l’homme qui nous avait tant aimées, avait fini par nous quitter. Mon âme déchirée, je tentais depuis bien des mois de nous faire sourire malgrés tout.
Je mis à ma fille « cendrillon » pour la beauté du rêve et le sourire à ses lévres, nous attendions l heure fatidique du coucher, quand soudain, le carillon de la porte d entrée retentit. J alla ouvrir quelque peu inquiéte et je m émerveilla devant un pére noel d une beauté éblouissante, ma fille accourue d un éclat de rire qui me fit sursauter et ouvra ses cadeaux avec frénésie (je n avais plus vu autant de bonheur sur ce visage tendre depuis des mois) Il alla ensuite la border dans son lit me demandant ce que j allais faire de cet hôte ! Il redescendit et me dit : Je suis revenu mon Amour ! je vous savais seules, je ne vous ai pas oubliées mais il m a fallu du temps pour réaliser que la vie est courte et qu il ne fallait prendre et donner le bonheur là où il doit être vraiment ! Il m embrassa fougueusement et ce soir là, pour la premiére fois de ma vie, je fis l’amour au pére noël !
Isabelle Lorédan
Je suis si fatiguée… Au loin je distingue avec peine les lueurs multicolores, les reflets chatoyants des boules dans la verdure du sapin. Je suis allongée sur une méridienne, les enfants tournent et se chamaillent. Ta main serre tendrement la mienne, tes yeux me rassurent. Je suis là me disent-ils. En eux, je revois tout ce que fut notre vie : nos doutes, nos folies aussi ! Ma peau garde en mémoire chacun de tes baisers, chacune de tes caresses. Elle frémit encore de tout le plaisir ressenti au fil des ans, chaque fois renouvelé comme s’il était le premier. Tu me parles, je ne comprends pas. Ta voix s’atténue ; j’ai tellement besoin de dormir. Au douzième coup de minuit, un bruissement imperceptible te parvient, celui de mon âme qui vient de s’envoler.
Daniel Nguyen
Un verre de Margot
Dans un café chic
Une menthe à l’eau
Pour le belle Angélique
Au son de zique
Et des airs jazzy
Diabolique Angélique
Au regard trouble
Diabolique Angélique
Aux pensées lubriques
Elle le trouble
La belle Angélique
Un verre de Margot
Dans un café chic
Une menthe à l’eau
Pour le belle Angélique
Au son de zique
Et des airs jazzy
Diabolique Angélique
Tout leur fric
Tu t’en fous
Diabolique Angélique
Et ces hic
Tu t’en fous
Un verre de Margot
Dans un café chic
Une menthe à l’eau
Pour le belle Angélique
Au son de zique
Et des airs jazzy
De la menthe à l’eau
Au Château Margot
Tu portes tes lèvres
Avec toute ta fièvre
Diabolique Angélique
Tu as conquis Margot
Un verre de Margot
Dans un café chic
Une menthe à l’eau
Pour le belle Angélique
Au son de zique
Et des airs jazzy
Diabolique Angélique
Il a embrassé ton grain
Diabolique Angélique
Tu as embrassé son frein
Diabolique Angélique
Tu affoles Margot
Un verre de Margot
Dans un café chic
Une menthe à l’eau
Pour le belle Angélique
Au son de zique
Et des airs jazzy
Ce grain de beauté
Sur ta lèvre inférieure
Tu lui as fait goûter
Sur le pont supérieur
Vous avez joué
Aux jeux interdits
Un verre de Margot
Dans un café chic
Une menthe à l’eau
Pour le belle Angélique
Au son de zique
Et des airs jazzy
Diabolique Margot
Sur des airs jazzy
Aux Deux Magots
Angélique a ri
Diabolique Margot
Angélique a ri
Un verre de Margot
Dans un café chic
Une menthe à l’eau
Pour le belle Angélique
Au son de zique
Et des airs jazzy
Diabolique Angélique
Margot à la lèvre
Tu lui mets la fièvre
Biblique Angélique
Dans un café chic
Il a goûté ta lèvre
Je devais faire le repas de Noël chez mes parents car il y a longtemps que je n’étais pas venue. Dans le train je me branche un mec très Jack Blake, genre petit gros hyper marrant qui pue le sexe.
Pendant le voyage il me sort vanne sur vanne, me fait des imitations, etc.
Petit à petit on se chauffe bien, mais hélas mon train arrive à destination…
Coup de bol, il descend aussi à cette gare. Mais mes parents m’attendent pour déjeuner. Je décide alors, si il est d’accord, qu’il pourrait manger avec nous et plus sous le sapin si affinités…
On débarque chez Papémom, petite bouffe sympa, lui se jette littéralement sur les plats… Et à la fin du repas, ma mère part en cuisine, mon père regarde son journal, on en profite pour monter à l’étage dans ma chambre (enfin, mon ancienne chambre, avec un lit tout petit…)
Première erreur : J’ai voulu utilisé un gel que j’avais acheté « effet frissons », et il est allergique ou alors le produit est trop vieux… Résultat, débandade et le mec se roule par terre avec les bouboules qui ont triplé de volume.
Deuxième erreur : J’ouvre la porte pour aller chercher un gant et de l’eau et on entends la voix de ma mère qui hurle à mon père : « Il est parti le gros abruti ? »
Et mon père de lui répondre : « Non, ils baisent un coup dans sa chambre !.. »
Il y a eu soudainement comme un froid.….. (Normal en plein hiver !) :)
R‑one Torrent
Et si la mère Noël existait ?
Oui, soyons un peu fous, espiègles et imaginons qu’elle vienne nous voir avec sa hotte débordante de jouets et d’accessoires coquins.
Personnellement, je l’attendrais tranquillement, avec juste un ruban bien placé comme simple vêtement. Elle arriverait, habillée de rouge, sensuelle et sexy.
Elle me regarderait en me tendant la main.
« Ma hotte est vide, mais j’ai quelque chose pour toi »
Dirait-elle avec un sourire à damner un puritain
« Savais-tu que mon pays n’est pas seulement celui du plaisir enfantin, mais aussi des désirs adultes »
Je lui prendrais la main
Catherine Flury
J’ai rajouté une bûche dans la cheminée , j’avais un peu froid. Un frisson subitement a parcouru tout mon corps. Puis je l’ai senti venir sur moi, ses doigts exerçaient une légère pression le long de mon dos. J’étais allongée, il s’est collé tout contre moi. Je sentais son odeur, son souffle m’envelopper et ses mains plus présentes sur moi s’étendre. Nos jambes se sont entrecroisées, nos corps se sont étreints dans un mouvement harmonieux. Il est venu en moi, tous nos sens en émoi tel un moment hors du temps. L’amour que nous étions en train de vivre me libérait vers mille cieux.
— Maman, le Père Noël est arrivé !!!
Euh, oui je crois.….Ouiiiiiiii !
Steph Cannelle
Pour mon mari, toutes les occasions sont bonnes de mettre le petit jésus dans ma crèche. Alors pensez, un soir de Noël, si entre le bœuf et l’âne gris dort, dort, son petit bouchon. Il fait sauter celui du champagne, m’enivre de paroles et entreprend de planter son sapin dans mon petit jardin.
« — Joli sapin, comme ils sont doux, et tes bonbons, et ton joujou ! », ne puis-je m’empêcher de m’exclamer en passant ma main sous le fin duvet.
« — L’as-tu vu, l’as-tu vu, mon petit bonhomme au capuchon pointu ? », m’interroge-t-il en se débraguettant complètement.
Comment le manquer ? Son p’tit renne a le nez rouge, rouge comme un lumignon. Et quand il passe par la cheminée, il en a plein sa hotte, et c’est pour me la ramoner…
Jingle bells, jingle bells, à minuit, il sonne le tocsin et répand sa neige d’argent.
Quand son petit jésus est sorti, qu’il est aimable dans son abaissement, même si je réclame à nouveau sa vigueur.
« — Mon mari, si tu dois t’arrêter, sur les toits du monde entier, n’oublie jamais mon petit soulier, car je suis chaussure à ton pied. Mais à présent, la table est déjà garnie, tout est prêt pour nos amis.. »
Chansons citées (dommage que Facebook n’ait pas conservé les italiques qui montraient quelles étaient les citations de chansons !!) :
- Entre le bœuf et l’âne gris (http://www.paroles2chansons.com/paroles-chants-de-noel/paroles-entre-le-boeuf-et-l-ane-gris.html)
- J’ai planté un sapin (http://www.paroles2chansons.com/paroles-chants-de-noel/paroles-j-ai-plante-un-sapin.html)
- Mon beau sapin (http://www.paroles2chansons.com/paroles-chants-de-noel/paroles-mon-beau-sapin.html)
- L’as-tu vu (ce petit bonhomme) ? https://web.archive.org/web/20160715005817/http://www.hugolescargot.com:80/chansons/chanson-enfant-l-as-tu-vu-ce-petit-bonhomme.html
- Le Petit renne au nez rouge (http://www.paroles2chansons.com/paroles-chants-de-noel/paroles-le-petit-renne-au-nez-rouge.html)
- L’as-tu vu (ce petit bonhomme) ? https://web.archive.org/web/20160715005817/http://www.hugolescargot.com:80/chansons/chanson-enfant-l-as-tu-vu-ce-petit-bonhomme.html bis
- Jingle bells (http://www.paroles2chansons.com/paroles-chants-de-noel/paroles-jingle-bells.html)
- Noël blanc (http://www.paroles2chansons.com/paroles-chants-de-noel/paroles-noel-blanc.html)
- Dans son étable (http://www.paroles2chansons.com/paroles-chants-de-noel/paroles-dans-cette-etable.html)
- Petit Papa Noël (http://www.paroles2chansons.com/paroles-chants-de-noel/paroles-mon-beau-sapin.html)
- Noël blanc (http://www.paroles2chansons.com/paroles-chants-de-noel/paroles-noel-blanc.html) bis
D’un souffle. D’une brise, ta bouche enflamme mon cou. Embrasse ma ferveur. Réchauffe la pièce de notre premier réveillon de fortune dans une mansarde perdue de Chamonix. La neige scintille au dehors sous les lampes des skieurs fous ; mais pas autant que la prunelle de tes yeux. Me quémandant de m’offrir. De libérer mes seins sous tes doigts avides. De te laisser assouvir en mon antre ce désir endiablé de me consommer comme une crêpe flambée par l’ivresse de ta jeunesse. La fougue de nos 20 ans. A jamais gravée dans un brasier de ferveur. Un souvenir. La perte de ma virginité.
Michele Hardenne
Un invité pour rêver.
Sur le parking du centre commercial, un chalet de bois était décoré de jolies petites lumières.
Je m’étais garée à proximité et en faisant une manœuvre, j’ai failli te renverser.
Tu avais à peine frôlé le pare-choc, mais le bord de ton costume était un peu chiffonné.
Je t’ai alors ramené chez moi. Tu t’es mis près de la fenêtre, juste en face de la cheminée, tu étais mouillé, comme si tu pleurais.
J’ai inséré une bûche dans la cheminée, et nous l’avons regardée brûler.
Il commençait à faire chaud dans la pièce, alors je me suis approchée de toi, et tout en douceur, je t’ai ôté ton pardessus en toile de jute, mettant à nu ton corps soyeux.
Tes mains se sont glissées dans mes cheveux, puis tu m’as prise dans tes bras.
Mon pull en angora laissait sa fibre se déposer sur toi, te rendant tout duveteux.
Pour me mettre à l’aise, je l’ai enlevé et jeté sur le divan.
Tu aurais bien voulu t’y allonger, mais il était trop près de la cheminée.
Alors fièrement tu t’es redressé et j’ai pu m’occuper de toi, te respirer, te rendre beau et lumineux à la fois.
Assise devant toi, je regarde tes boules briller, et ce petit gland qui dépasse me donne envie de le caresser.
Joli sapin, comme ils sont doux tes joujoux, mon beau sapin, roi de ma forêt, que j’aime ta verdure !
Erika Kopiejewski
Nous sommes le 24 décembre, les invités vont bientôt arriver. La table est apprêtée, ornée de bougies parfumées. J’entends la porte, mon compagnon rentre du travail. D’un coup je sentis ses mains chaudes et tremblantes glisser sous ma jupe, caressant mes cuisses tout en effleurant mon entre jambe, je ressens chaque souffle de sa respiration excitée le long de mon cou. Il colla son bassin contre ma croupe, je sentis son sexe prêt à me faire perdre pied. D’un seul coup il me retourne violemment, et me murmure à l’oreille « joyeux noël » en me présentant une petite boîte. « Veux-tu m’épouser ? »
Un vent glacial à vous décalotter une tête de roi-mage soufflait sans discontinuer cet hiver-là… Le genre de temps à vous faire aimer la cognée sur n’importe quelle bûche… Et des bûches, croyez-moi, cet hiver-là, j’en ai consumées plus qu’à mon tour : les belles et dures depuis l’automne de mon enfance cajolées, les sèches et les biens raides, toutes ces tiges frénétiques calées sur mon chevalet, mon merlin éclateur toujours à portée de souffle… jusqu’aux plus moisies, aux plus tordues, aux encore trop pleines de sève, trop collantes… Explosions d’odeurs et d’humeurs qui jamais n’ont pu me réchauffer vraiment…
Cet hiver-là, enfin, le foyer ardent de ma cheminée fut rassasié : une apparition bien charpentée, un ange monté comme un bœuf… Que dis-je ??! Comme un âne… oui, comme un âne… Et là… Je sus…
Je suis en Charente, j’ai une belle, grande et grosse cheminée qui devrait m’aider à réaliser notre fantasme.
L’attrait de la belle plante allongée sur le canapé à côté du sapin me fait pousser des ailes et je me hisse sur le toît de la maison.
La descente est rude, mais cela glisse bien. J’ai bien fait de m’enduire de graisse.
Je sors de la cheminée devant les yeux avides de ma maîtresse qui observe déjà son cadeau enveloppé dans son habit rouge.
Elle le déballe alors pour mon plus grand plaisir en caressant délicatement le joli noeud…
CONTE de NOËL (à dormir debout)
La dernière fois que j’ai fait l’amour un soir de noël, j’ai enfanté. Non, ce n’était pas le petit Jésus, mais juste mon fils. Celui que je vois grandir de jour en jour sous mes yeux depuis cette nuit torride. Le plus fou, c’est que je n’avais pas spécialement prévu de corps à corps ce soir-là, je ne m’y attendais pas. J’ai été pris de court. Tout est parti de travers quand la meilleure amie du moment de ma cousine a fait irruption dans la maison familiale. Sophie nous avait contraints à enfreindre une loi familiale en invitant quelqu’un qui n’était pas de notre lignée. Elle avait été très claire, c’est ça où je ne viens pas ! Et bien voilà, ça n’a pas loupé, faites entrer un élément nouveau dans un système où tous les rouages sont réglés au millimètre près, vous pouvez être sûr que le réglage initiale ne le restera pas longtemps. Inchangé. Indéniablement, quelque chose va se dérégler, se mettre à fonctionner de façon inusuel. C’est ce qu’il m’est arrivé ce soir-là, au grand dam de ma fiancé du moment et d’Amine, mon fils né d’une première union. Je n’ai pas résisté. Son expression était tellement explicite, et la mienne aussi, nous avons tous les deux senti, immédiatement, dès nos premiers échanges de paroles et de regards, comme une évidence nous saisir de la tête aux pieds. Ça n’arrive pas tous les jours ça, c’est le moins qu’on puisse dire, c’est plutôt rare. Non ? Combien de fois ça nous arrive dans une vie ? Dans nos courtes vies ? Combien de fois rencontre-t-on quelqu’un avec qui le courant passe tout de suite, dès les premières secondes, et qu’on sait. Qu’on sait que rien ne sera plus jamais comme avant, par la suite… Nous avons fait ça en toute discrétion, tout de même, nous avons attendu que tout le monde déballe ses cadeaux, que le cousin Martin déguisé en père Noël, retourne dehors sous les flocons de neige dans sa Renault Mégane pour se changer et revenir comme si de rien n’était, pour observer les enfants heureux comme pas un de déballer leurs nouveaux gadgets éphémères. Bisous, bisous, dernière verre de champagne, les enfants au lit. Nous aussi. Les lumières éteintes, et puis, une dernière cigarette, seul dehors. Dans le froid glacial d’une nuit qui ne le resterait pas. Je savais qu’elle viendrait. Qu’elle ne passerait pas à côté. Nous l’avions deviné. D’entrée de jeu. C’est comme ça, vous pouvez me croire comme vous pouvez refuser d’y croire. D’ailleurs, pour ma part, ça faisait longtemps que je n’y croyais plus ; mais là, Sophie avait bien fait de venir avec son amie. Depuis cette nuit d’étrennes, elle est devenue en me rejoignant dans la neige avec ses talons aiguilles, celle qui partage ma vie, et notamment mon lit…